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Critique de colimasson


Francis Poulenc fut un grand compositeur, certes. Pour écouter ses morceaux, il faut souvent se balader dans les rayonnages de la musique classique. Que vient-il donc faire dans les pages d'un livre destiné aux enfants ? C'est que Francis Poulenc a aussi été un personnage original qui a échappé plusieurs fois aux règles de la composition classique pour composer des morceaux destinés à la joie de l'auditeur plutôt qu'à la réputation du musicien.


La passion de Francis Poulenc pour la musique commence à deux ans, lorsqu'il balbutie ses premières gammes sur son « do-ré-mi ». Des années plus tard, alors que sa passion pour la musique est confirmée, il compose une Rhapsodie nègre dont les paroles commencent ainsi :


« Honoloulou, poti lama !
Honoloulou, Honoloulou,
Kati moo, mosi bolou
Ratafou sira, polama ! »


Il rejoint ensuite le Groupe des 6 qui se réunit chaque semaine à Montparnasse pour faire fructifier les imaginations. Si la compagnie des poètes, musiciens et artiste est agréable, Francis Poulenc ressent néanmoins le besoin de quitter Paris pour retrouver sa maison familiale à l'âge de vingt-huit ans. Bon coeur, il accepte de faire rêver ses petites cousines et compose « L'histoire de Babar », adaptée du livre de Jean de Brunhoff. Les airs légers et joyeux s'enchaînent jusqu'à ce que se produise une brusque prise de conscience spirituelle qui l'amènera à composer, entre autres grands morceaux, ses Litanies à la Vierge noire.

Quelques collages rappelant l'esprit dada de l'époque au cours de laquelle évolua Francis Poulenc accompagnent cette biographie résumée en quelques points essentiels. Plutôt que de passer en revue chaque évènement de sa vie, Simon Basinger a préféré relever quelques passages importants qui résument métonymiquement plusieurs années. Francis Poulenc devient un homme en chairs et en os qu'il ne sera pas possible d'oublier et ses oeuvres, si elles étaient jusqu'alors inconnues, suscitent un intérêt si dispersé qu'on retrouvera avec plaisir une liste de quelques suggestions à la fin du livre.


Moralité de l'histoire ? Si la musique classique vous donne des envies de désertion, promenez-vous plutôt chez les enfants, vous trouverez peut-être de la joie –à défaut de trouver du prestige- à écouter les histoires musicales du « Petit garçon malade », du « Chien perdu » ou du « Joueur de flute [qui] berce les ruines »…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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