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Citations sur La rivière en hiver (75)

Il n’avait pas besoin de boire. Il aimait picoler, même s’il n’en avait pas besoin. Il savait qu’il était bel et bien dans la peau de quelqu’un qui avait besoin de boire, mais il était différent. Bon, c’est vrai, il en avait besoin, mais il pouvait s’en passer un petit moment. La bière était impec. Il picolait trop, mais il pouvait s’arrêter. Il allait s’arrêter, se promit-il, pour le voyage.
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Il sent tous les jours combien son cœur est vaste et néanmoins endommagé. La cage qui l’enferme est immense, même si d’année en année le cœur devient moins vigoureux. Il y voit parfois un oiseau prisonnier d’un grenier, voletant contre une fenêtre poussiéreuse, incapable de trouver une sortie. La seule issue possible consiste à gagner - toujours et à jamais -, et ainsi, l’oiseau se précipite encore et encore vers la fenêtre pour tenter de rejoindre la lumière.
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Je me suis allongé sur le flanc de la colline et j'ai regardé ce feu qui étreignait les étoiles, effaçait tout sauf lui-même. J'ai senti la terre trembler et cette flamme rugir non seulement au-dessus, mais en-dessous, jaillir à la rencontre de nous tous.
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Je me souviens des quelques premiers mois, quand notre proximité nouvelle enflammait encore nos sens, cette période où, affirment les scientifiques, le composant addictif de la dopamine jaillit des hauts-fourneaux de notre esprit, une surproduction issue du dôme du plaisir de notre cerveau pour inonder notre sang, cette douce chimie annihilant le reste du monde.
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Quel sort plus cruel pour un athlète que de se voir lentement diminué au fil du temps ?
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On ne peut rien dire des chemins qu’on n’a pas suivis. On peut seulement réfléchir à ceux qu’on a choisis et dire : « Ici, c’était bien, mais là ç’a été une erreur. » On ne peut même pas tailler.
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.
La maison croulait , conservant malgré tout le fantôme d'une grandeur ancienne .
C'avait jadis été une somptueuse demeure et , même dans son horrible vieillesse , l'exubérance de sa pourriture gardait quelque chose de magnifique .
Le toit et les murs s'incurvaient, mais les colonnes de la galerie restaient intactes et immenses .
Les vignes grimpantes de Virginie les entouraient comme pour les empêcher de se désagréger .

p.85
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Et à son tour Wilson descend d'un bon pas vers le chalet, vers les vestiges de cet instant, en espérant qu'il n'a pas entièrement disparu. En espérant qu'eux-mêmes, tous les quatre, demeurent prémunis contre les ravages invisibles du temps.
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Partout où il y avait de gros arbres et des tronçonneuses pour les couper, il y avait aussi de bons bars, où l’on venait surtout pour pochetronner, anesthésier les muscles douloureux, réduire à néant les vibrations des grosses tronçonneuses. Tous les propriétaires de tronçonneuses savaient où les trouver.
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Mais le guide tourna le dos à l’Américain et entraîna le troupeau dans un couloir, puis dans un autre. « Suivez-moi », dit-il en guidant plusieurs touristes par le coude. Il commençait à courtiser les plus moutonniers -les vieilles dames, les couples de citadins aisés – pour les pourboires, en jaugeant ses proies potentielles.
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