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Critique de Matatoune


Proposé par Gwen du blog le Bouquin ivre ( La distance de courtoisie ) , le livre m'a attirée, car je ne connaissais pas l'autrice : il y avait une enquête dans le milieu de l'art avec un anti-héros ! de plus, la prestation de Sophie Bassignac à La Grande Librairie a achevé de me convaincre : un peu en décalage par rapport à tous ces auteurs, je l'ai trouvé à la fois hésitante et assurée, un mélange détonnant qui m'a attirée.
Un tableau disparait au musée où Étienne Bellamy (petit clin d'oeil de l'autrice) traîne sa déprime comme médiateur culturel après une séparation amoureuse. Toujours en équilibre précaire, il est soutenu par tout le monde : ses voisins, sa directrice, son thérapeute, enfin tous ceux qui l'environnent pour le porter à bout de bras pour éviter qu'il ne tombe vraiment. Alors lorsqu'il s'agit de trouver un coupable, l'inspecteur n'a pas beaucoup à chercher : Étienne en est un idéal ! Et, pourtant, le héros a plus d'une ressource dans sa manche et notamment celle d'attirer une belle jeune femme dans sa "distance de courtoisie" pour qu'elle puisse provoquer le destin !
Tout d'abord, une remarque sur les petites touches d'humour qui ponctuent le récit : un inspecteur qui s'appelle Canari, une Héloïse qui sortira le héros de sa déprime. La description d'une directrice Adélaïde Ozefant toute en optimiste et truculence pour qui la vie se croque à pleines dents !
De jolis clins d'oeil, comme de petits aimants qui nous retiennent tout au long de la lecture ! Et, il en faut car Sophie Bassignac nous embrouillent avec ses romances : A aime B mais B aime C qui lui même aime D...Etc. "La distance de courtoisie" pourrait être un vaudeville de province où l'aristocratie tente de retrouver ses privilèges et où la bourgeoisie essaye d'en connaître de nouveau !
Mais, c'est sans compter sur la passion pour l'art que ce soit les tableaux, le théâtre ou la littérature. Car, l'art est un personnage à part entière qui pourrait à lui seul faire que les distances de courtoisie s'étirent ou se rapprochent. Car les réduire, pour l'autrice, c'est accepter de s'en remettre aux autres à l'inverse d'un autre personnage qui s'est enfermé dans son secret "morte d'avoir détesté être vivante". C'est aussi s'enfermer dans une bulle avec l'être aimé, comme le fera notre héros à la fin de ce roman !
Malgré des débuts un peu poussifs, j'ai apprécié me plonger dans cette histoire pour laquelle je me suis fait balader entre romances, polar et province sans jamais m'y ennuyer !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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