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Le trait est à la fois minutieux et touffu, ample et étriqué. On en prend plein la vue, presque trop peut-être! Il en reste une certaine impression de confusion, au détriment du scénario, au demeurant très classique. Il ne reste alors comme seule échappatoire qu'à se laisser emporter par les dessins flamboyants jusque dans les bas-fonds des mers d'Omerta... Mais c'est déjà ça.
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Saviez-vous qu'il existait d'autres océans sur lesquelles naviguer que ceux recensés sur nos cartes ? Il s'agit des mers d'Omerta, une vaste étendue d'eaux parsemée de petites îles répondant aux noms exotiques de « Rape pleutre » ou encore « Etranglande » et sur lesquelles naviguent cinq capitaines pirates. L'un d'eux s'avère justement être le père de notre héroïne, une jeune fille au caractère bien trempé se faisant appeler La Fille maudite du capitaine pirate. Bien décidée à faire enfin la connaissance de son paternel dont elle fut séparée dans d'obscures circonstances, la petite rebelle entame un long voyage vers ces territoires dangereux sur lesquels résident et naviguent des créatures peu ordinaires. Une chose est sûre : Jérémy Bastian a de l'imagination à revendre ! Les péripéties marines et sous marines de son héroïne regorgent de trouvailles ingénieuses qui ne manqueront pas d'enflammer l'imagination des lecteurs amateurs d'aventure. Mutinerie, carte au trésor, supplice de la planche, créature tentaculaire vivant au fond de l'eau... : tous ce qui constitue le coeur des récits de pirates est là et on prend un plaisir certain à suivre l'évolution de la quête du protagoniste. On pourrait cela dit regretter un léger manque de clarté qui finit par nuire au récit qui s'emmêle à plusieurs reprises à force de multiplier les rebondissements et les personnages sans que l'intrigue n'avance de beaucoup. le souci vient aussi peut-être de la petite apprentie pirate qui occupe ici tout le devant de la scène et à laquelle on peine à s'attacher car trop bravache et trop insolente.

Difficile en tout cas de ne pas faire le rapprochement entre la jeune héroïne de Jérémy Bastian et celle, plus connue, de Lewis Caroll, toutes deux entraînées à vivre des aventures complètement extravagantes dans un monde sans queue ni tête. Ici des espadons se livrent des duels revêtus d'armures de chevalier, des navires sont manoeuvrés par un équipage de dragoneaux et autres sauriens, les sardines se baladent en banc en s'excusant du dérangement auprès des passants et le meilleur chemin pour se rendre sur les mers d'Omerta se trouve dans les profondeurs de l'océan. le caractère burlesque du récit est renforcé par les graphismes mettant en scène des personnages tour à tour minuscules, gigantesques, voire complètement disproportionnés. L'auteur a également élaboré un bestiaire tout aussi déjanté que le reste de son univers : chiot aquatique, oiseau capable de se changer en poisson et vice versa, poulpe géant, et quantité d'autres créatures tellement farfelues qu'il serait impossible de les décrire. Outre l'excentricité du scénario, ce qui marque surtout dans ce premier tome, c'est évidemment la patte graphique de l'auteur qui, chose plutôt rare, trouve son inspiration dans la gravure. Chaque planche fourmille ainsi d'une multitude de détails tour à tour surprenants ou amusants qui donnent un esthétique assez particulier à l'ouvrage. Quoique rafraîchissante au début, cette surabondance pourra malgré tout finir par rebuter les lecteurs tant il est vrai que certaines planches trop chargées perdent une partie de leur charme et de leur cohérence.

Un premier tome qui, à défaut d'être totalement convainquant, n'en est pas moins intriguant visuellement aussi bien que sur le plan du scénario. A noter que le deuxième tome vient tout juste de paraître et que des planches de l'auteur seront exposées à Saint Malo à l'occasion du festival de BD Quai des Bulles.
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C'est complètement au hasard que j'ai emprunté cette B.D à la bibliothèque, intriguée par la couverture et le titre. Hélas, le 1er tome de "la fille maudite du capitaine pirate" n'a pas vraiment été une heureuse surprise.

L'ouvrage n'est pas dénué d'intérêt. Cette aventure de pirate au ton très décalé n'est pas désagréable. Il y a de jolies idées et trouvailles au cours du récit. le côté absurde et poétique est plaisant. Jeremy Bastian a indéniablement du talent en tant que dessinateur. le trait est fin, précis, le dessin est parfois très beau mais c'est plutôt dans la composition des images que ça pêche. Les cases sont souvent trop chargées, les planches ont un côté fouillis, brouillon qui m'ont rendu la lecture fastidieuse.

Si "la fille maudite du capitaine pirate" n'est pas une mauvaise B.D , je n'ai pas pris de plaisir à la lire. Je pense que je ne lirai pas la suite.
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Un beau jour de 1728, alors que la petite Apollonia accompagne son père, qui n'est autre que le gouverneur de Port Elisabeth (Jamaïque) elle se dirige vers la plage où des enfants jouent aux pirates (parasites et ennemis jurés de son père !). Intriguée, elle y fait la connaissance d'une jeune fille étrange et téméraire qui joue avec les garçons... et leur met la raclée de leur vie ! Cette fille se présente comme étant : la Fille Maudite du Capitaine Pirate.
Un titre accrocheur pour une bande dessinée et imposant pour une orpheline !
Bien sûr, cette rencontre ne va pas être du goût du papounet prout-prout qui va sévèrement punir sa fille pour avoir osé se laisser influencer par cette racaille et fera éliminer la dite-racaille. Bien sûr, le plan ne va pas se dérouler exactement comme prévu (sinon il n'y aurait pas d'histoire).

Les graphismes de Jeremy Bastian sont vraiment saisissants et sortent de ce qu'on a l'habitude de voir.
Ambiance à mi-chemin entre l'Alice de Lewis Carroll et l'héroïne de Jill Murphy (Amandine Malabulle)et les aventures de Jack Sparrow, le tout donne un univers assez ... étrange.
Ayant réchappé à son triste sort, la petite orpheline part à la recherche de son père et croise des personnages plus étranges les uns que les autres. Plus elel évolue dans cet univers étrange que sont les mers de l'Omerta, elle se rend compte que son père qu'elle a élevé au rang de héros n'est peut-être pas ce qu'elle imaginait..

C'est sûr qu'on est loin des habituelles histoires de pirates, c'est très déconcertant et j'en sors sans trop savoir quoi en penser. Rien de particulièrement palpitant, mais pas horripilant non plus. J'imagine que les tomes suivants seront décisifs...
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Impression mitigée pour ce roman graphique.
Les illustrations sont magnifiques et sortent complètement de ce qu'un amateur de BD peut voir habituellement : plume et encre de chine certainement. Les pages s'enchaînent, certaines double page mériteraient d'être encadrées, tant l'univers oniriques du dessinateur est magnifié.
Pour autant, j'avoue que l'histoire ne m'a pas vraiment emballée. La fille maudite du capitaine pirate n'est pas vraiment crédible. Celui du perroquet l'est beaucoup plus et sauve l'ensemble. L'humour ne m'a pas touché, trop sophistiqué pour moi sans doute.
Par moment, j'avais l'impression de me trouver dans un univers que Tim Burton lui-même n'aurait pas renié.
Je n'ai mis que trois étoiles car les graphismes sont particulièrement réussis (oui je sais je me répète) mais le reste... Sans intérêt.
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Il y a de l'originalité dans le style graphique ainsi que dans l'écriture de ce récit de pirates. En effet, il y a mille et une astuces narratives qui en font un petit bijou maritime.

Visuellement, c'est très beau. Cela ressemble à des gravures des siècles derniers. L'univers est foisonnant de petits détails. Les connaisseurs apprécieront à leur juste valeur ce conte loufoque.

Je regrette juste que cela soit un peu trop fantaisiste sur les bords. le ton est totalement décalé. Cela fait penser irrémédiablement à Alice au pays des merveilles mais version pirate. Ce n'est sans doute pas mon style mais je reconnais des qualités indéniables. Bref, cela n'a pas de sens pour moi et j'ai besoin de cela pour apprécier une oeuvre.

Les mers d'Omerta vous attendent pour voguer vers l'aventure !
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Les éditions de la Cerise se lancent des défis parfois, ils sont comme ça chez La Cerise ! Ils montent alors dans leur grand vaisseau et partent par delà les mers pour prêcher leur bonne parole auprès des américains.
C'est ainsi qu'ils font la rencontre – mais ils avaient dû en entendre parler avant, je les soupçonne d'être des personnes réfléchies – du génialissime Jeremy A. Bastian. Vous vous doutez bien qu'ils n'aient pas fait ce long voyage pour rien : les gens de la Cerise nous ont ramené en France une petite pépite, leur première acquisition de droits étrangers, La fille maudite du Capitaine Pirate !

« It's all too rare that I see work that is truly original- and I almost never see work THIS original- Jeremy Bastian is a genius. »
Je ne suis pas sûr qu'une traduction soit nécessaire pour vous expliquer à quel point Mike Mignola, illustre créateur d'Hellboy, a apprécié.
D'ici à dire qu'ils ont tous bon goût il n'y a qu'un pas !

Et pourtant qui eut cru en 2010, alors que l'auteur se lançait dans une campagne de financement sur Kickstarter pour éditer un recueil de sa trilogie, que le succès serait aussi rapidement au rendez-vous et affolerait les compteurs, réunissant la somme nécessaire en seulement 2 jours.
Cursed pirate girl n'attendait que d'exister en volume relié... La version française ne lui est pas fidèle dans sa forme (le produit américain est plus petit, de la taille des originaux, et les bordures des pages sont ondulées façon parchemin) mais le fond reste le même : de toute beauté !

[...]

La fille maudite n'a pas de nom mais elle a un papa. Et pas n'importe quel papa puisqu'il s'agit de l'un des 5 Capitaines Pirates voguant sur les légendaires mers d'Omerta. Mené par son fidèle perroquet, qui ne la quitte plus depuis la malédiction jetée par une vieille sorcière, elle va brutalement quitter les plages de Port Elisabeth pour s'enfoncer dans le royaume sous-marin et partir à la recherche de son père.

La césure est frappante (elle coûte même un oeil à la jeune fille) entre le monde très terre à terre de la Jamaïque et les oniriques mers d'Omerta. Alors que l'univers dépeint dans la première partie est exempt de pirates et paraît proche de l'idée qu'on se ferait de la vie sur l'île en 1728, le basculement par l'Obscurum per Obscurieux nous ouvre les portes d'un océan sous l'océan, bercé par l'incongruité propre aux rêves. Les monstres de tous poils y sont légion : êtres vivants défigurés par la vie au large, géants et nabots, animaux parlants, morts vivants... tout semble si surréaliste que le décalage n'en est que plus grand avec la fillette. Mais celle-ci n'a peur de rien, mue par son courage innocent et son ardeur à toute épreuve.

On pourrait crier à l'élucubration et faire le parallèle avec la vie fantasmée d'Apollonia. La fille maudite du Capitaine Pirate existe-t-elle autrement que par les contes épiques qu'elle se raconte et les poupées avec lesquelles elle joue ?
Nous en sauront d'avantage avec le second volet des aventures, dans lequel la fille du gouverneur devrait avoir plus d'importance (dixit l'auteur himself).

[...]


La chronique intégrale à lire sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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« Port Elisabeth, Jamaïque, 1728. La Fille Maudite du Capitaine Pirate part à la recherche de son père disparu, l'un des redoutés flibustiers des mythiques mers d'Omerta. Cette héroïne intrépide nous entraîne rapidement dans des aventures marines et même sous-marines, à la rencontre de pirates tordus et teigneux, de créatures mythiques et autres fantasmagories se déployant comme des poupées russes » (synopsis éditeur).

-

Accueilli par la « carte des Mers d'Omerta et les terres en leur sein », le lecteur peut déjà se laisser aller à imaginer les contours d'une histoire prometteuse et fascinante, avec la part de mystères qui en découle. Quoi qu'il en soit, l'objet-livre est agréable, il a plutôt tendance à attirer l'oeil et semble annoncer un agréable voyage imaginaire. Si j'ajoute les critiques enjouées que j'ai lues sur la toile… disons qu'il me semblait que je tenais là un ouvrage que j'allais apprécier.

Puis, apparaît cette fille affublée d'un sourire immense qui lui mange la moitié de son joli minois et d'une tignasse à n'en plus finir. Douée d'un certain sens de la répartie et n'ayant rien à envie aux plus fines lames du pays, voilà un personnage haut en couleurs et qui s'annonce être un guide formidable pour cette lecture. L'intrigue se met rapidement en place, le rythme enlevé du récit nous invite à tourner les pages avec entrain… mais finalement, rien ne m'a réellement permis de m'enfoncer réellement dans cette aventure et d'oublier que finalement, je tiens un livre en les mains.

En cause, des illustrations bien trop chargées. Elles nécessitent des temps d'arrêt régulier afin d'appréhender l'action qui se déroule sous nos yeux voire d'identifier l'identité d'un personnage. Quelques hésitations également quant au sens de lecture à prendre pour suivre le fil narratif qui s'égare souvent dans des illustrations (pleines pages ou structurations à l'aide de cases) richissimes à souhait mais contenant un trop plein de détails. Il y a pourtant de jolies trouvailles graphiques mais cela ne suffit pas à faire passer la pilule.

Le scénario quant à lui tente de trouver un style qui ne parvient jamais réellement à convaincre, un peu trop surfait, un peu trop élaboré… et qui finalement casse totalement le rythme que Jeremy A. Bastian tendait de mettre en place.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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La couverture m'a beaucoup plu et j'ai enfin trouvé l'occasion de lire ce premier tome signé Jeremy Bastian. Un très bel ouvrage, cela ne fait aucun doute. Les dessins sont très fins, réalisés à la plume (il me semble) et en noir et blanc.

Avantages et inconvénients? On distingue assez mal les contours et cela donne assez vite un effet de "fourre-tout". Surtout que les dessins sont très riches. Il y a beaucoup de détails. La fille maudite ainsi que son "amie" Apollonia, son très bien dessinée, elles ont de très jolis traits... Mais ce sont les seuls (avec les animaux). Les autres personnages s'apparenteraient plus à des monstres pour moi et je me demande comment la fragile et sensible petite Apollonia arrive à ne pas avoir peur de son père, par exemple. C'est une histoire de pirate, il y a donc peu de femmes et presque tous les hommes représentés le sont avec une hypertrophie quelconque (le visage, le ventre...). Il me semblait que c'était un peu le ridicule de l'Aristocratie, mais même les pirates sont dessinés de la même façon.

Le passage des terres de la Jamaïque aux mers d'Omerta est frappant. Dès que la fille maudite (qui n'a pas de nom, au passage) plonge dans les mers d'Omerta - passage qui se fait suite à la mort d'un personnage et une crevaison d'oeil, elle devient une vraie pirate! -, nous la suivons dans un monde onirique supra-développé et un brin flippant. La fille maudite a quand même pas mal de chance, les vents jouent régulièrement en sa faveur.
Il y a quelques références à Peter Pan (mais je n'ai sûrement pas trouvé toutes les références que l'auteur a glissé dans cet album), ce tome se lit très vite et très bien (malgré quelques "mais pourquoi je lis ça, moi?!"). le texte est écrit sous forme de petits poèmes de temps en temps, beaucoup d'ironie s'est frayé un chemin dans les paroles des personnages et surtout plein de piques un peu (voire beaucoup) loufoque.

Je n'ai pas franchement accroché... mais en écrivant ce petit article, je lui trouve finalement pas mal de qualités.
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Mon premier a un sacré coup de crayon
Mon second aime jouer avec les mots
Mon tout présente des dessins magnifiques (mais un peu chargés) et des textes incisifs.

A lire, ne serait-ce que par curiosité.
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