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EAN : 9782370734181
325 pages
Allary Editions (06/10/2022)
4.37/5   123 notes
Résumé :
À quoi ressemblerait une société vraiment féministe ?

L'identité, la sexualité, l'amour et la parentalité se vivraient sans contrainte ni injonction. La réponse aux crimes serait la réparation et non l'exclusion. L'attention au soin changerait notre relation au travail. L'écoféminisme nous ferait entrer dans une relation non prédatrice à la nature.

Les théoriciennes féministes ont développé, depuis des siècles, suffisamment d'outils po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans cet ouvrage Lauren Bastide expose pourquoi et comment le féminisme peut sauver le monde. le monde c'est l'addition de l'humain (peu importe son sexe, ses préférences, qu'il se définisse dans un genre ou non), de l'animal et de la terre. L'inclusion de l'environnement dans un combat qu'est le féminisme est largement convaincant et sensé.

Elle nous invite à changer notre regard, à le faire basculer de l'autre côté des normes dictées par notre société. Entrevoir les bornes invisibles tant elles ont été martelées, se libérer des codes sociaux. Elle appose un oeil différent et férocement lucide, sans jamais être virulente, pour un vivre ensemble possible, c'est l'exploit réalisé dans cet essai au ton souvent caustique.

Les thèmes sont multiples, comme le féminisme : l'identité et le genre, l'approche de la justice sur le viol / l'abus, l'environnement. Mais ils ont tous pour point d'ancrage l'empathie comme force apaisante. Lauren Bastide déconstruit nos croyances pour en reconstruire des nouvelles dans l'objectif d'être soi dans un respect le plus profond. Elle se livre dans une intimité bouleversante.

Quelques idées et notions en vrac : une société speciste où le règne de l'homme est au dessus de règne animal, la vie n'est pas straight et binaire, la nature et la culture ne font qu'un, le regard queer c'est considérer la Terre, l'hétérosexualité comme basculement de notre monde. Tout ça c'est son féminisme qui met en lumière un monde des possibles, ceux qui donnent espoir et optimisme pour demain.

Un essai vibrant à lire, à se procurer pour ceux et celles qui ont envie de faire partie d'une indignation constructive pour un futur différent et réjouissant. C'est possible, c'est ce qu'on dit après avoir refermé ce livre malgré les montagnes de la révolte par lesquelles on passe indéniablement.

« Fun fact », saviez vous que l'hétérosexualité était considéré comme une pathologie psychique et sa définition jusqu'en 1930 dans les dictionnaires médicaux était « une passion sexuelle morbide pour une personne de sexe opposée » (page 87)
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C'est le livre sur le féminisme qui m'a jusqu'à présent le plus marquée car il est résolument optimiste et tourné vers le futur (comme l'indique le titre) malgré les données encore déprimante et accablantes sur les conditions des femmes.
C'est également le 1er que je lis qui parle d'antispecisme et de non violence. Et ça me fait très plaisir.
L'autrice m'a permis de réfléchir à des notions sous un angle différent comme la non violence, le backlash ou l'idée anticarcérale.

Je ressors de cette lecture avec le sourire car il permet d'imaginer un futur féministe, plein d'espoir. Surtout que ce futur est déjà en marche!

Elle aborde le monde d'un autre point de vue, fait tomber des mythes et aborde des notions parfois pas simples pour des néophytes, mais dans une écriture limpide claire et aussi passionnante.

Le livre est également très intime car elle partage ses expériences traumatisantes.

Pour toutes ces raisons j'ai mis ce livre en tête de ma liste thématique sur les féminismes!
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Un livre coup de coeur et pourtant je ne pas sûr qu'une seconde lecture ne soit nécessaire afin de bénéficier de toutes ses richesses. L'autrice ma permet de nourrir ma réflexion sur la place de la femme dans notre société occidentale mais pas que.
La première partie : Nous sommes libres d'être nous-mêmes.
Cette partie ouvre la réflexion à d'autres "parties" de l'humanité. J'ai dû, humblement, demander des compléments d'informations à mes filles afin de mieux saisir certaines notions que je connaissais mais ne maîtrisais pas toutes les nuances.
Toutes les parties de ce livre sont riches. Elles abordent l'amour sans contraintes, la réparation des personnes via le soin, la solidarité et la notions que toute vies est bonnes.
C'est pout un livre plein d'espoirs.
Un grand merci à l'autrice.

NB le mot "parties" utilisé ici ne me satisfait pas mais je n'arrive pas trouvé le mot adéquat. Désolé.
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Une lecture limpide, un livre qu'on a du mal à poser.
Hétérosexualité, transidentité, justice réparatrice, violences faites aux femmes, éthique du care, ecoféminisme, tous ces sujets sont traités avec beaucoup de limpidité.

On ressort de cette lecture avec l'envie de se retrousser les manches et de se mettre sérieusement au boulot pour construire un futur(.es) grace aux théories féministes (et tout ce que cela implique)
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C'est un essai qui parle dans un langage de tous les jours, avec des mots comme mdr, relou, chiant, et qui s'adresse à tous car le problème qu'il traite est à cheval sur différentes luttes.

Lauren Bastide s'applique à éclairer la question du féminisme en l'enrichissant d'une lecture décoloniale, écologique, anticarcérale. En cela, le livre ouvre bien des horizons et permet d'ouvrir des pistes de réflexion sûrement jamais foulées chez le.a lecteur.ice. Chaque chapitre est introduit par une citation intéressante, qui donne le ton, puis on plonge dans un point de vue tout à fait révolutionnaire et en même temps si bien documenté qu'il ne peut être taxé d'utopie !

C'est là un ouvrage réussi selon moi, au sens où il ouvre une porte sur un féminisme qui se veut à la convergence de plusieurs luttes, pour une meilleure issue à la société gangrenée qui est la nôtre.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
22 décembre 2022
Lauren Bastide vulgarise les grandes pensées féministes dans un ouvrage percutant.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Les auteur-rices de délits ne sont plus considérés comme des personnes déviantes individuellement, mais comme les produits d'une destruction de leur tissu social qui les a menés vers la délinquance. Ainsi, les délits commis ne sont plus envisagés comme des fautes morales qui méritent d'être punies, mais comme les fruits d'un système qui doit être réparé en profondeur. Ce fonctionnement judiciaire, réclamé de longue date par les mouvements nationalistes autochtones (canadiens), est directement inspiré de ce qui se pratiquait sur leurs terres avant leur occupation. Dans ces cercles de justice traditionnels, on reconnaissait que l'agresseur s'était coupé de la société et, au lieu d'accentuer cet isolement, on essayait à l'inverse de rétablir le lien. L'objectif de la justice réparatrice est la lutte contre le démembrement de la communauté. Ce qui semble infiniment plus logique, plus tenable, que cette histoire d'exclusion, vous ne trouvez pas ?
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Quand on commence à regarder le monde sous le prisme féministe, on finit forcément par en arriver là. Réfléchir au sexisme, ça amène en ligne droite à réfléchir au sort des malades, des migrant.es, des handicapé.es, de la nature, des animaux, de tout le vivant en somme. Si on se mettait vraiment, collectivement, à penser comme cela, à sortit de l'obsession de la liberté individuelle, pour caresser l'épiderme du monde d'un regard traversant et mobile? Alors on comprendrait que l'urgence est de sauver le vivant. Tout le vivant, toutes les vies humaines, mais aussi animales.
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Et puis, vous savez quoi ? Je voudrais aussi écouter les hommes. Non pas énoncer doctement des savoirs scientifiques, lancer des déclarations de guerre ou édicter des théories sur les femmes, la planète et les animaux. Non, je voudrais qu'ils me racontent comment s'est construit leur rapport au genre. Je voudrais qu'ils admettent qu'ils ont déjà eu envie de rouler des pelles à leur meilleur pote au lycée, je voudrais qu'ils me disent ce que ça a suscité chez eux qu'on leur offre des pistolets en plastique quand ils étaient petits, je voudrais qu'ils m'expliquent comment ils se sentent, quand on leur demande de faire le premier pas pour draguer, qu' ils développent ce que ça signifie pour eux, la parentalité. Je voudrais que les hommes me racontent ce que ça fait de ne pas avoir le droit de pleurer. D'ailleurs, je voudrais entendre les hommes pleurer.
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Un futur qui se trouve déjà à portée de main. II y a déjà des hommes trans enceints, des femmes trans lesbiennes, il y a déja des personnes non binaires, des trouples bisexuels, des femmes qui ne veulent pas d'enfants, des vieilles qui baisent, des garçons faciles, des filles rebelles. On est là et on existe, non. Et il est quelque part extraordinaire qu'on en soit encore à débattre du biologique et du culturel alors que la seule question qu'il faudrait se poser, c'est : avons-nous les mêmes droits ? Pas seulement les droits du Code Civil. Je parle du droit au bonheur, du droit au repos. Grâce aux luttes féministes, et grâce aux luttes des personnes trans, ce courrier est en train d'émerger, et il est éminemment désirable.
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Il va nous falloir apprendre à réparer plutôt qu'à punir. A travailler à nos apaisements plutôt que d'attendre qu'un illusoire tierce pouvoir ne vienne trancher de haut nos différends. Et nous montrerons l'exemple à l'humanité. Car l'humanité entière a besoin de réparation. Il faut réparer les saccages engendrés par la colonisation, il faut réparer les traumatismes causés par les violences sexuelles, et les violences de classe, il faut réparer les torts infligés depuis des décennies aux personnes LGBT. Et pour cela, il faudra un moment qu'on s'assoie au sol en cercle, sur un pied d'égalité, oppresseurs et oppressés. S'assoir au sol est la clé de la réparation des saccages.
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