"La volonté d'échapper à l'apparence aboutit à changer d'apparence."
L'homme qui, peut-être, est le sommet, n'est que le sommet d'un désastre.
Chaque homme est étranger à l'univers, appartient aux objets, aux repas, aux journaux - qui l'enferment dans sa "particularité"-, le laissent dans l'ignorance de tout le reste. Ce qui lie l'existence à tout le "reste" est la mort : quiconque regarde la mort cesse d'appartenir à une chambre, à des proches, il se rend aux libres aux jeux du ciel.
"Il n'est pas de beauté sans fêlure."
"Le désir des sens est le désir, sinon de se détruire, de brûler et de se perdre sans réserve."
Chaque être est inséré dans l'ordonnance du monde (...) Moi pas, "mon" temps, d'habitude, est béant, béant en moi comme une blessure. Tantôt ne sachant que faire et tantôt me précipitant, ne sachant où commence, où finit ma besogne, m'agitant fébrile et désordre, à demi distrait. Pourtant, je sais m'y prendre... Mais l'angoisse est latente et s'écoule en forme de fièvre, d'impatience, d'avarice (peur imbécile de "perdre" mon temps).
[...] ce qui précède n'était pas écrit de sang froid.
La déchirure ne serait rien si elle n'était celle d'un être, et justement d'un être élu pour sa plénitude.
(...) le seul achèvement possible de la connaissance a lieu si je dis de l'existence humaine qu'elle est un commencement qui ne sera jamais achevé. Quand cette existence atteindrait la satisfaction, tout au moins celle des exigences vivant en nous. Elle pourrait définir ces exigences comme fausses au jugement d'une vérité qui lui appartiendra dans une position de demi-sommeil. Mais, selon sa propre règle, cette vérité ne peut être telle qu'à condition, que je meure, avec moi ce que l'homme à d'inachevé. Et ma souffrance éliminée, l'inachevé des choses cessant de ruiner notre suffisance, la vie s'éloignerait de l'homme; avec la vie, sa vérité lointaine et inévitable, qu'inachèvement, mort et désir inapaisable sont à l'être la blessure jamais fermée, sans laquelle l'inertie - la mort absorbant dans la mort, et ne changeant plus rien - l'enfermerait.
"Le désir et l'amour se confondent, l'amour est le désir d'un objet à la mesure de la totalité du désir."