Une colère blanche

C'est un récit qui verse souvent dans le burlesque, dont le narrateur est un peintre pour le moins singulier, puisqu'il soustrait à une vente qui s'annonce fructueuse, un grand nombre de ses toiles, estimant qu'elles vont se dégrader très vite.
S'ensuit une mosaïque de portraits, parfois hilarants, de scènes réalistes ou grotesques, parfois d'un humour douteux.
Le détachement du personnage narrateur, Marc Etienne, par rapport à lui-même, et à son oeuvre de peintre, nous empêche, selon moi, d'adhérer à son histoire.
Le lecteur que je suis n'arrive jamais à cerner cet homme, dont la personnalité nous échappe au profit de scènes souvent cocasses, dont il est un auteur ou un témoin impassible.
Il reste de ce roman, dense et éclaté, une réflexion plutôt sombre sur la création, la vie, les hommes, les événements majeurs tels que les guerres ...
Michel Bataille, auteur à redécouvrir, dont j'avais beaucoup apprécié le roman "L'arbre de Noël". Là, je suis moins enthousiaste.