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Laura Bates (Autre)
EAN : 9782203062627
432 pages
Casterman (26/08/2020)
3.92/5   42 notes
Résumé :
Anna, seize ans, accepte d’envoyer une photo de ses seins nus à son petit-ami. Le lendemain, celui-ci la diffuse sur Facebook et tout le lycée la voit. Anna commence alors à être harcelée. Des rumeurs circulent sur son compte…Pour mettre fin à ce cauchemar, Anna et sa mère quittent Londres et s’installent en Ecosse. Nouveau nom, nouvelle ville, nouveau lycée : rien ne peut la relier à son passé. Sauf qu’un jour, elle entend « p*te » dans les couloirs, et tout recomm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman pour adolescentes qui parle de harcèlement et du sort réservé aux femmes de façon très originale , puisqu'il met en parallèle , une adolescente qui a dans sa très grande naïveté , un jour posté une photo d'elle le haut dénudé à son petit copain, et tout ce qui en découlera , et le procès en sorcellerie d'une jeune fille qui a juste eu le "tort "de se faire violer...

Le roman commence avec un déménagement. Et l'on comprend très vite que si elles ont quitté l'Angleterre, pour l' Ecosse, ce n'est pas de gaieté de coeur, mais plutôt pour fuir quelque chose.
La mère ne sait plus quoi faire pour que sa fille se sente bien dans sa nouvelle vie et la fille tait à sa mère tout ce qui ne va pas, de peur de la voir s'effondrer.
Dans son nouveau lycée, Anna met beaucoup d'énergie à faire tapisserie, et mettra longtemps à se faire des amies. Petit à petit on découvre ce qu'elles ont fui : un harcèlement non stop sur les réseaux sociaux envers Anna déjà fragilisée par la mort de son père d'un cancer. Et l'on comprend comment, petit à petit, toute cette torture mentale se met en place : une photo, puis deux, puis des insultes , puis une meute d'adolescents bien trop contents que ça ne leur arrive pas à eux... C'est horrible.
Mais : nouvelle vie, nouvelle région, nouveau départ, nouveau lycée. Sauf que tout recommence, internet ne s'arrête jamais...
Parallèlement à cela, Anna découvre qu'une jeune fille ayant habité sa maison a été accusée de sorcellerie, elle fait des recherches pour un projet scolaire mais très vite, cela la dépasse : Anna a des vision, et revit tout ce que Maggy de 1650 a subi.
Et c'est horrible.

Roman qui met en parallèle deux (ou trois) histoires de femmes à quatre cent ans d'intervalle, deux adolescentes victime d'un homme , victime de la foule, du quand dira-t'on, de l'étroitesse d'esprit, de la stupidité, de la méchanceté, de la perversité .
Cette petite touche fantastique , très habilement amenée, ajoute énormément de suspens et de mystère à ce roman, ainsi que de la résonance, de l'universalité...
Harcèlement, viol, abus de confiance, grossesse non désirée, avortement, réputation : qu'importe l'époque, les femmes en ont pris plein la gueule ...
Roman féministe qui s'appuie sur énormément de témoignages récoltés par l'auteure, roman nécessaire qui séduira sans peine les lectrices et saura répondre à des problèmes puisque les coordonnées de tout un tas d'associations sont mentionnées à la fin du roman, avec leurs spécificités.
Roman qui a failli devenir un coup de coeur, mais qui ne l'a pas été à cause de la fin et de la réponse apportée.
Je comprends qu'Anna n'ait pas voulu parler de tout cela à sa mère pour la protéger, je conçois qu'elle n'ait pas trouvé de personne digne de confiance à qui demander conseil. Mais qu'en Angleterre ET en Ecosse, la réponse à son problème soit aussi molle, ça me désespère... Je ne connais rien des lois de ces pays, mais n'y-a-t'il pas là-bas, de loi contre le harcèlement ?
Si c'est le cas, c'est archaïque...
La reconstruction d'Anna ne peut pas se faire qu' avec un coup de gueule de sa mère et la gentillesse de ses amies, il faut une sanction pénale et qu'aucun personnage ne mentionne la police comme solution m'a paru un peu léger .
Car si Anna n'existe pas , dans la vraie vie, il y a un mois, se suicidait, à Mulhouse une adolescente de quatorze ans qui depuis deux ans, se faisait harceler par des "camarades" de collège, aussi, mettons à disposition des adolescents, des livres sur ce sujet, des numéros de téléphone, des adultes de confiance , pour que toutes les "Anna" de ce monde, ne soient (et ne restent), que des personnages de fiction..
Un roman très agréable à lire et nécessaire..

Challenge : Romans jeunesse, guerre des clans /
Mauvais genres /
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Ce Young Adult aurait pu être un coup de coeur. Il traite un sujet sensible et surtout dans l'air du temps malheureusement. Laura Bates avec sa note de fin sait de quoi elle parle. Elle a été témoin de ce fléau. Une note d'ailleurs troublante et nous pousse à la réflexion sur les dangers des réseaux sociaux mais surtout les mentalités rétrogrades.

Harcèlement scolaire
Préjugés sexistes
Agression
Réseaux sociaux et ses travers
La protection des mineurs

Notre pauvre héroïne Anna subit les pires humiliations à cause d'une photo dénudée lors d'un moment de faiblesse. Un abrutis va lui pourrir la vie…

Laura Bates ira au-delà d'une simple photo qui circule. Elle abordera aussi la non protection des mineurs dans ce genre de situation. Elle abordera aussi les comportements d'une population de masse qui poussera certaines situations au drame. Pourquoi certaines filles ou femmes méritent le sobriquet de « pute » ou « traînée »…

Brimades, insultes…. l'auteure décrit des scènes extrêmement violentes. On ressent la descente aux enfers de Anna. D'ailleurs, j'en ressors choquée de voir que dans certains pays, les mineurs ne sont pas protégés de ce genre de situation.

Gros bémol pour moi. Je n'ai pas aimé le côté fantastique qui n'apporte rien à l'histoire de départ. Un parallèle dont je n'ai pas vu l'intérêt. Un effet too much pas apprécié. La communication avec l'au-delà sans moi. J'aurais préféré que l'auteure approfondisse certains points tels que Chris, Simon et Suzanne...et la partie St Margaret.

Un Young adult qui fait le job. Il alertera les ados !
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Laura Bates s'attaque à une thématique actuelle, que beaucoup d'auteurs jeunesse abordent dans leurs ouvrages : le harcèlement scolaire. Anna est une jeune lycéenne mystérieuse et solitaire, qui vient de déménager en Écosse pour fuir son passé. Malheureusement, ce dernier l'a quand même rattrapé : l'ensemble de ses nouveaux camarades sont au courant de ce qui lui est arrivé dans son ancien lycée. Anna a envoyé des photos dénudées à son ex petit copain, qui les a divulgué sur Internet sans son consentement. Elle doit maintenant assumer une image dégradante et subir le regard moqueur de ses camarades.

L'histoire d'Anna est un bel exemple de la perversion des réseaux sociaux. L'auteure met en garde contre l'utilisation abusive et malsaine des réseaux, leur pouvoir incommensurable, qui s'étend bien au-delà de ce que l'on peut imaginer. Anna a envoyé une photo intime à un garçon, sans penser aux conséquences désastreuses que son geste pouvait avoir. Résultat : la photo se retrouve divulguée sur la toile, au vu et au su de tous, associée à tout jamais à l'identité d'Anna. S'ensuivent des moqueries quotidiennes, des jugements superficiels, des regards en coins, des insultes incessantes. Autant d'actes nuisibles et malsains, qui ruinent le moral et le quotidien d'Anna. L‘aspect psychologique est bien détaillé, on se rend compte de l'ampleur de la catastrophe dans laquelle est plongée Anna. Mais ses mercenaires ne s'arrêtent pas là : ils usurpent son identité pour divulguer de fausses informations sur elle, ils crée des photomontages dégradantes et obscènes, dévoilent des secrets intimes et blessants.

Je ne pense pas garder une trace impérissable de cette histoire. Elle se lit facilement, elle est agréable à parcourir, mais pas exceptionnelle non plus. Somme toute, on reste assez éloigné des personnages, notamment d'Anna, que j'ai eu du mal à cerner. le fait est qu'elle est très mystérieuse, qu'elle intériorise ses émotions, sans rien laisser transparaître. On en apprend très peu sur son passé, seulement des bribes de souvenirs dissimulés ici et là, qui ne nous permettent pas de dresser un portrait global général de son personnage. Raison pour laquelle j'ai eu du mal à accrocher entièrement avec elle. Néanmoins, j'ai compatis pleinement à ses problèmes.

Quant à la thématique centrale, j'ai pu la découvrir dans d'autres ouvrages, qui étaient peut-être un peu plus travaillé et fouillé que celui-ci. Je pense notamment à #scandale de Sarah Ockler, qui traitait de la même thématique : des photos qui fuient sur Internet et détruisent la vie d'adolescents trop naïfs. Je garde un bon souvenir de l'histoire, mais surtout de la manière dont était abordée la thématique, de façon concrète, précise, en insistant avec vraisemblance et bienveillance sur les dangers réels auxquels s'exposent les jeunes avec Internet et les réseaux sociaux.

Pour en revenir à La rumeur qui me suit, Laura Bates fait un parallèle assez intriguant entre l'histoire actuelle vécue par Anna et une histoire qui s'est passée dans les années 1650, vécue par une jeune écossaise, persécutée par les villageois parce qu'elle était enceinte hors mariage. J'ai eu quelque peu du mal à comprendre les raisons qui ont poussées l'auteure à introduire cette histoire parallèle à la première, d'autant qu'elle y glisse quelques éléments paranormaux, qui n'ont pas été à mon goût. Des histoires de sorcelleries qui n'apportent rien au récit, éparpillent le lecteur, plongé en pleine confusion entre ces deux histoire et amoindrissent considérablement l'impact de la thématique initiale.

Laura Bates met en garde son jeune lectorat sur les dangers d'Internet. Une histoire agréable à découvrir, mais pas exceptionnelle, qui manque de profondeur et de dynamisme.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Anna Clark a emménagé à St Monans en Ecosse, un petit port de pêche à une demi-heure de St Andrews avec sa mère après avoir quitté Birmingham. Elle commence une nouvelle vie au lycée privée Ste Margaret et elle y rencontre Cat et Alisha avec qui elle devient amie. Au lycée règnent trois terreurs, Simon Stewart, Mark Chambers et Tony Taylor ; ils découvrent le secret d'Anna et la raison pour laquelle elle a fui Birmingham. Après la mort de son père d'un cancer, Anna s'est sentie seule et un garçon qu'elle pensait aimer, lui a laissé croire qu'il s'intéressait à elle et lui a demandé des photos intimes qu'il a partagées sur les réseaux sociaux. La vie d'Anna est devenue un enfer.
Laura Bates est une jeune écrivaine britannique féministe ; elle a étudié la littérature à Cambridge avant de travailler avec la psychologue Susan Quilliam sur la mise à jour de son ouvrage The Joy of Sex. Elle lance en 2012 le site Everyday Sexism afin de collecter des récits sur le sexisme et elle publie en 2015 son premier livre Everyday Sexism. Elle a obtenu la médaille de l'Empire britannique pour les services rendus à l'égalité des sexes. La rumeur qui me suit est son premier roman pour grands adolescents et jeunes adultes.
Laura Bates s'inspire ici de tous les témoignages qu'elle a entendus et lus de jeunes lycéennes victimes de harcèlement. L'héroïne, dans un moment de fragilité, a adressé des selfies intimes à son petit ami qui les a partagés sur les réseaux sociaux ; sa vie est un tel enfer qu'elle doit quitter sa vie natale, Birmingham et elle s'installe avec sa mère dans un petit village d'Ecosse mais la rumeur revient et les photos de Birmingham aussi… Laura Bates décrit les réactions du groupe et la spirale de la violence sur les réseaux sociaux, c'est cru, parfois insoutenable, c'est un déferlement d'insultes, de photos et de vidéos pornographiques. La précision documentaire donne l'illusion d'un récit de vie. En parallèle, l'héroïne enquête pour un exposé scolaire sur une jeune femme accusée de sorcellerie dans les années 1650, elle retrouve un médaillon ayant appartenu à cette jeune femme et grâce à un pouvoir magique, l'héroïne revit dans ses rêves les dernières semaines de la jeune femme violée par le seigneur du village puis enceinte et accusée de sorcellerie, torturée et enfin brûlée vive.
Ce roman édifiant vise à l'avertissement de la jeunesse. Cette plongée documentaire dans le quotidien d'une jeune fille harcelée est suffocante mais elle sert la cause qu'elle défend. de ce fait, le parallèle historique avec la situation d'une femme accusée de sorcellerie et torturée au XVIIeme siècle ajoute beaucoup d'horreur au récit principal déjà éprouvant. Enfin, le dénouement après les deux longs récits entrecroises des violences faites à ces deux femmes, semble bref même si la scène de la cafétéria permet bien de comprendre comment la honte doit changer de camp et frapper non pas la victime mais l'agresseur.
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Anna est prête à commencer un nouveau trimestre dans une nouvelle école, dans une nouvelle ville et même un nouveau pays. Chose étrange, personne ne connaît rien sur sa vie d'avant et elle n'a même pas de téléphone portable. Mais malgré cela la rumeur va la rattraper...

Ce court roman me tentait beaucoup de part le thème qui y est abordé : le harcèlement. Avec également en thèmes connexes, la vision de la femme et les réseaux sociaux. Et j'ai beaucoup aimé ! J'avais du mal à m'en détacher.

Je trouve que le traitement du harcèlement est très bien maîtrisé. Ça commence doucement, insidieusement, puis ça devient de plus en plus violent (les chapitres courts participant à cet effet violent et tournoyant), avec les conséquences psychologiques que ça engendre chez le personnage d'Anna.

J'ai particulièrement aimé le parallèle avec le personnage de Maggie qui vit dans les années 1650. L'auteur nous montre que malgré l'évolution de la condition de la femme, nous avons encore du chemin à parcourir. Notamment en ce qui concerne l'égalité homme/femme sur la sexualité et la nudité, la façon de s'habiller, etc.

J'ai vraiment été très touchée vers la fin, j'ai eu ma larmichette. Car c'est aussi un roman qui fait la part belle à l'amour et à l'amitié. de plus, j'ai été très émue par Anna qui fait tout pour maintenir la tête hors de l'eau, mais qui en fait a surtout besoin d'aide.

Aussi, placer l'intrigue en Écosse, permet aux lecteurs de se retrouver parmi de beaux paysages fouettés par les vents et ce principalement dans un petit village. J'avais l'impression d'y être !

En bref, un roman aux thématiques actuelles bien traitées et avec une touche d'histoire que j'ai beaucoup appréciée.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Un soir, on était en train de s'écrire, et il m'a demandé de lui envoyer une photo. J'étais si naïve... J'ai pris mon chat. (...)
- Il m'a répondu qu'il voulait une photo de " moi", mais je ne comprenais toujours pas le message. Je lui ai envoyé un selfie sur lequel je faisais une grimace, puis un second plus flatteur, avec un filtre, du maquillage et tout. (...)
Je sortais à peine du collège. Personne ne m'avait réclamé de photo nue avant.Du coup, je ne voyais pas où il voulait en venir. Il a dû me mettre les points sur les i.
- La première fois qu'on nous a demandé ça. Cat et moi, on est allés au supermarché et on a pris des photos de vernis et fonds de teint étiquetés " nude". Et on les a envoyées.
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Entre le XVIIe et le XVIII siècle, l' Ecosse a connu une série de procès pour sorcellerie : des milliers de personnes ont ainsi été jugées, condamnées et exécutées. Le nombre de morts, estimé entre quatre mille et six mille, est trois fois supérieur à celui de l'Angleterre à la même période, alors que la population écossaise représentait un quart seulement de la population anglaise.
Soixante-quinze pour cent des personnes jugées et condamnées à mort pour sorcellerie étaient des femmes.
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(...) , aucun nom ,'est indiqué quand je pointe la souris sur mon visage souriant. Pourtant c'est bien moi.
" SALOPE.
Le commentaire est aussi violent qu'une gifle. Je les fais défiler, les uns après les autres.
" Traîtresse." " Anna couche-toi là." Suzanne et la pute."
Mon champ de vision se brouille à mesure que les mots se succèdent à toute allure jusqu'à se percuter.
Putesalopetraînéechienne...
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Mais dans le coin inférieur gauche se trouve une liste de noms, tous de la même main. Ils sont suivis de chiffres, écrits avec des stylos différents.
Rachel : 5,6,4
Alisha : 9,3,8
Sarah : 8,7,8
Thea : 3,1,4

Ma tête se met à bourdonner. Il n'y a que des noms de filles. Il me faut un moment pour comprendre. Ce sont des notes sur dix. Et elles n'ont rien à voir avec le travail scolaire. Je balaie la liste et écarquille les yeux en arrivant en bas.

Fille mystère : 7,9,0

(...)
Dessous, j'écris :

Abrutis : 0/10
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J'hésite à lui expliquer la pression à laquelle nous sommes soumises, cette pression énorme consistant à porter pile le bon vêtement, assez court et décolleté, mais ni trop court ni trop décolleté, au risque de passer pour une allumeuse. Et pourquoi ça ne vaut pas pour les garçons aussi ? Tout le monde se fout de leur façon de s'habiller, et eux on ne les limite pas à leur apparence, alors que les filles sont jugées sur quelques centimètres de tissu.
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