Comment écrire la catastrophe ?
Dans un syncrétisme religieux et culturel, M'Badjo Baldini, « nègre errant d'origine italienne », hurle une longue incantation invoquant un panthéon disparate pour sa délivrance et son salut ainsi que ceux de Port-au-Prince après le séisme de 2010.
En décrivant le désastre, il revisite sa propre existence : son enfance et sa jeunesse de métis dans un pays lui-même métissé, les femmes réelles ou fantasmées qui ont marqué sa vie,... Il chante aussi Haïti et Port-au-Prince, meurtries par l'histoire, la dictature et la pauvreté.
Son long monologue bouscule le sens et les sens, emportant le lecteur dans un souffle poétique et souvent comique, dans un tourbillon éclatant et bouleversant comme l'est Port-au-Prince après la « grande blesse ».
Sur l'après-séisme à Port-au-Prince, les éditions Zulma avaient déjà publié pour notre plus grand plaisir le premier roman de Mackenzie Orcel : « Les Immortelles » : http://lc.cx/dKe.
Retrouvez
Dominique Batraville, à propos de "L'Ange du charbon"...
Lien :
http://youtu.be/UHP0iYRPwb4