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Clément Baude (Traducteur)
EAN : 9782742791101
363 pages
Actes Sud (02/05/2010)
4.15/5   17 notes
Résumé :
Rêves et déboires d'un "Candide à Hollywood" franchement décalé dans la Los Angeles de la fin des années 1960 aux années 1980. Original et inventif, ce roman à la fois mélancolique et jubilatoire se lit comme la radiographie d'une fascination collective pour le monde du cinéma et de ses films – qui nous rêvent plus que nous ne rêvons d'eux. Magnifique déclaration d'amour au 7ème art, "Zéroville" est aussi une célébration roborative (et souvent hilarante) des pouvoir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
jerome ike alias vikar est le héros de ce roman.Sa particularité est qu il vit dans son monde, un monde etrange, evanesent,torturé ou le cinema prend une place trés importante, même vital dans son parcours de vie.
C est un cine autiste terme employé par le narrateur pour définir les caractéristiques particulières de son personnage principal.
Amoureux du cinema holywoodien des années 30 à fin des années 60, surtout un film en particulier "une place au soleil" interpreté par ses deux acteurs preferés elizabeth taylor et montgomery cliff, il s est fait d ailleurs tatoué leur portrait sur le crâne.
c' est avant tout un autodictate qui a une culture cinematographique assez impressionante qui va lui permettre de s introduire dans ce milieu.
Il va s appercevoir que le cinema n est plus de nos jours ce qu il croyait,il va aller de aller d'incomprehensions et de mesaventure qui vont le mettre au ban de ce milieu malgré son immense talent de monteur.
ericson l auteur de cette oeuvre, celebre critique de cinéma aux etats unis decrit la mort du cinéma qu il aime et qui est dirigé pars des personnes qui n ont pas une culture etendu pour cet art et se sert de cela pour le business.
finalement je suis assez decu de ce roman car on s attache reellement a vikar, mais j ai ressenti aussi une difficulte de comprehension sur des parties du livre ou il faut être expert du cinema des annees 50 car il y a beaucoup d allusion a cela, ce qui m a empecher d apprecier pleinement le parcours du ine autiste.
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Voilà un roman bien trop mal écrit pour être qualifié de littéraire.
Le héros se croit cultivé quand il n'est, comme l'auteur, qu'un triste adorateur de célébrités - violent de surcroît. Vikar n'ignore rien des acteurs mais tout des écrivains comme Fitzgerald. le peu qu'il sait d'eux lui vient du cinéma :
"Pour tout dire, il ne sait pas grand-chose de F. Scott Fitzgerald, sinon que c'était un écrivain dont l'oeuvre comprend 'Femmes', avec Joan Crawford".
Comme l'auteur encore, Vikar voue un culte moins au 7e art et aux réalisateurs (c'est-à-dire aux créateurs) qu'aux acteurs, qui pourtant ne sont que des interprètes. Et c'est ce qui déplaît souverainement dans ce livre, qui n'est au fond que le livre d'un idolâtre.
Le vernis mystico-théologique de la quête du héros, obsédé comme Erickson par les fellations, les prostituées et la pornographie (seule Zazi échappe à la pornification des femmes dans ce roman... et pour cause : c'est la vierge et la fille sacrée) ne suffit pas à masquer l'absence de profondeur de l'ensemble.

Bienvenue dans notre époque sans culture autre que cinématographique... même pas d'ailleurs : sans culture autre que celle de la célébrité.
"Ce sont les réalisateurs qui font l'art, mais les stars qui font la culture."
Tout est dit, avoué, reconnu, et pire que tout : avalisé de la plus sotte manière. Montgomery Clift a remplacé Dieu, lequel n'est plus qu'un tueur d'enfants. Quant à croire qu'Hollywood fut un jour un paradis, qu'il incarna un âge d'or quelconque... Hollywood a toujours été un enfer qui broie les gens, amasse du fric et fanatise le peuple.
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Ces temps-ci quand on me demande quel genre de roman j'aime lire ou quel genre de roman j'aimerais écrire, c'est à Zeroville que je pense – un condensé de références contre-culturelles réelles et fictives, une galerie de freaks inoubliables, une écriture accessible mais exigeante, des chapitres-vignettes incisifs comme du Negative Approach, une narration dynamique et, pour ne rien gâcher, une réécriture drôle et subtile des racines du punk. Non que Zeroville appartienne à la douteuse catégorie des « romans sur le punk » – son sujet est le cinéma, plus précisément la fin de l'âge d'or d'Hollywood, quand le show-business a dévoré la magie – mais Vikar, anti-héros proto-punk au sens le plus littéral du terme, avec son autisme, son intransigeance, sa violence gratuite et son tatouage d'Elizabeth Taylor et Montgomery Clift sur le crâne, est devenu pour moi le protagoniste punk #1 de la littérature, toutes époques confondues. Un roman où s'entrecroisent les spectres de Charles Manson, X-Ray Spex et Robert de Niro période Taxi Driver pouvait-il me déplaire ? L'adaptation cinéma de et avec James Franco, qui traîne depuis quelques années, me fait autant saliver que flipper.
Lien : https://mchimie.blogspot.com/
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(...)
C'est dans ces passages cinéphiliques qu'Erickson touche quelque chose de très beau. Sa vision du cinéma, comme Art absolu, ayant toujours existé, comme monde en soi, parallèle au monde réel, est vraiment magnifique. On sent que le gars est un obsessionnel, qu'il tire du cinéma sa force, sa vie. Au milieu du livre, Erickson change de forme, change de rythme : les chapitres se mettent à défiler en sens inverse, Vikar s'enfonce de plus en plus loin dans son obsession, dans le Son (la musique qui fait mal aux oreilles) et le roman devient complètement addictif. Certaines phrases sonnent justes et mettent des mots magnifiques sur l'amour du cinéma “Aucun film digne d'être adoré ou détesté ne procure du confort”. En accélerant le rythme, et en bousculant sa forme, Erickson commet des maladresses en tirant son livre vers une sorte de “paranormal”. Dans le fond, c'est assez maladroit, mais la construction est tellement serrée, intelligente, qu'on ne peut s'empêcher d'adhérer.

Livre inconfortable, discutable, bancal et finalement passionnant, Zéroville donne une furieuse envie de cinéma et de littérature. Un grand pied.
Lire la critique complète sur mon site :
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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En forme de mystérieuse quête des origines, un hommage radical au cinéma hollywoodien.

Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/07/03/note-de-lecture-zeroville-steve-erickson/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le cambrioleur trépigne de rire, content de lui. "Franchement, Lauren Bacall dans Le port de l’angoisse reprend mot pour mot certaines des répliques de Jean Arthur dans Seuls les anges ont des ailes. Mais, en attendant, La poursuite infernale, c’est presque un western-polar avec l’ambiance glauque et tout le merdier, le premier film de Ford après la guerre et les camps de concentration, et peut-être qu’il n’était plus dans son trip habituel sentimentalo-joyeux d’Irlandais bourré. Regarde-moi un peu Henry Fonda en Wyatt Earp, ou Victor Mature en Doc Holliday, ou encore Walter Brennan en Pa Clanton ! Je ne te parle pas du Grandpa McCoy de la télé, je te parle de La poursuite infernale, où Walter Brennan est un enfoiré de tueur absolument dément, tu m’entends ? "Quand tu dégaines, c’est pour tuer un homme !" Putain ! Dans La poursuite infernale, tu retrouves toute la puissance mythique inhérente au western, mais en des termes que les Blancs de l’après-guerre pouvaient comprendre, en partant du principe qu’ils étaient tous plus malins et sophistiqués qu’avant-guerre. L’Ouest archétypal créé par Ford, avec ses codes de conduite que les gens respectaient ou bafouaient – et j’essaie juste de rendre justice à cet enfoiré en mettant de côté, autant que possible en tout cas, le fait qu’il ait joué un membre du Klan dans cette connerie fumeuse qu’est Naissance d’une nation -, enfin, quoi qu’il en soit, la vision de l’Ouest par Ford était tellement aboutie que Hawks, Budd Boetticher ou Anthony Mann n’ont pu que faire des ajouts, tu vois ce que je veux dire ? Mais évidemment le western a évolué avec la manière dont l’Amérique se voyait elle-même, d’une sorte de nation héroïque où tout le monde est libre jusqu’à ce lieu moralement dégénéré et corrompu qu’elle est véritablement, et maintenant imagine-toi que ce sont des Italiens à la noix qui font les seuls westerns encore dignes d’être regardés, parce que l’Amérique blanche est tout simplement trop paumée, elle ne sait plus s’il faut adhérer au mythe ou au non-mythe, et du coup dans un pays où les gens ont toujours cru qu’ils pouvaient échapper à leur passé, aujourd’hui on apprend que l’Amérique est le pays où c’est justement impossible, le seul endroit où, de même que le blabla finit par devenir impossible à distinguer du non-blabla, l’honneur finit par devenir impossible à distinguer de la trahison ou tout simplement, disons, du meurtre de sang-froid… Qu’est-ce que tu fais ?"
Vikar le détache de la chaise. "Ne reviens plus me cambrioler", dit-il.
Le cambrioleur paraît presque vexé, mais il se lève lentement de sa chaise, un peu péniblement, puis cambre le dos et se masse les poignets. "Ok, mec, répond-il calmement. Ca roule.
– Désolé pour ta tête", dit Vikar.
Le regard du cambrioleur est de nouveau attiré par le film. "Pas de problème. Les risques du métier. Au fait, il y a dans sa voix une vague supplique, je peux regarder jusqu’à la fin ?
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Là, au Philippe’s, un hippie fait un signe de tête vers le crâne de Vikar et lui dit : "J’adore, mec. Mon film préféré."
Vikar acquiesce. "Je pense que c’est un très bon film.
– J’adore la scène à la fin, mec. Dans le planétarium.
Vikar se lève et, dans un même élan, brandit son plateau, fait valser le rosbif et son jus à travers le restaurant -
– et abat le plateau sur le blasphémateur assis en face de lui. Il parvient à rattraper la serviette en papier, qui redescend lentement, comme un parachute, juste à temps pour s’essuyer la bouche.
Oh mère ! pense-t-il. "Une place au soleil, George Stevens, dit-il à l’homme étendu par terre, pointant son propre crâne. Et PAS La fureur de vivre." Et il s’en va.
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