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Critique de jvermeer


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Je reprends ci-dessous, la critique que j'ai faite pour l'édition améliorée du livre (bibliographie, notes, chronologie, etc.) des Ecrits sur l'art de Charles Baudelaire parue en 2012. le reste des critiques d'art du poète sont évidemment les mêmes dans les deux livres.

Depuis Diderot, la critique d'art prétend au titre de genre littéraire à part entière.
Baudelaire le sait bien et fait son entrée en 1845 dans la vie littéraire. Grâce à ses Salons, il va gagner une réputation littéraire nouvelle.
Charles ne cesse de fréquenter le Louvre, visite les Salons, devient ami avec les peintres : Courbet brossera son portrait. Pour Baudelaire, la peinture était supérieure aux autres arts plastiques.

Eugène Delacroix, à ses yeux, est le « type du peintre-poète » : l'archétype de l'artiste. C'est à partir de lui que Baudelaire élabore, définit une partie de son esthétique, le peintre de « Sardanapale » exprime tout ce que l'art et l'artiste devaient être.
L'art pour Baudelaire est « le beau exprimé par le sentiment, la passion, la rêverie de chacun ». Il prépare sa propre définition du romantisme. C'est par elle que s'affirment toute l'originalité et la nouveauté de sa critique. Pour lui, le beau devient mouvant. L'art doit épouser le mouvement ondoyant de la sensibilité.
De 1845 à 1859, les idées esthétiques de Baudelaire ne varieront guère pour l'essentiel. La peinture est « une évocation, une opération magique » ; c'est le « langage du rêve ».

En 1855, l'exposition universelle rend hommage aux deux Maîtres de l'art pictural français, Ingres et Delacroix, qui sont les deux derniers grands peintres d'histoire, le romantique de la ligne et le romantique de la couleur. Non loin d'eux le réaliste Gustave Courbet expose dans un pavillon séparé.
Cette année-là l'ensemble des idées de Baudelaire trouve son centre de gravité : l'imagination. « C'est l'imagination qui a enseigné à l'homme le sens moral de la couleur, du contour, du son et du parfum. » Pour lui, plus que jamais, Delacroix incarne l'artiste-poète : « les sons tintent musicalement, les couleurs parlent, les parfums racontent des mondes d'idées ».

En 1863, six années après la publication «des « Fleurs de mal » et quatre ans avant sa mort, le poète fait paraître « le peintre de la vie moderne » qui résume et ordonne sa conception.
Paradoxal, prophétique : tel fut Baudelaire au sein du 19e siècle, dans sa poésie comme dans sa critique d'art, qui est à sa manière une oeuvre d'art.

Lien : http://www.httpsilartetaitco..
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