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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une sorte de longue notice d'utilisation de l'opium et du haschisch… avec quelques remarques sur la posologie et de longs paragraphes sur les effets secondaires et indésirables. le discours est élégant et le verbe est soigné, certes. Mais ça n'en fait pas à mon sens de la poésie. Ou alors je serais encore passée à côté de quelque chose ?
Baudelaire ne parle pas d'expérience personnelle, il rapporte des propos et des impressions, qu'il enrobe cependant de ses propres idées sur la question.

J'ai de toute façon persévéré jusqu'au bout, pour être bien sûre que rien ne viendrait succéder à l'ennui que j'ai eu à tourner ces pages. Eh bien non, rien n'est venu. D'autant que le contenu est décalé et largement dépassé par la connaissance que nous avons acquise depuis sur ces mêmes drogues, mais surtout par la transformations des drogues que nous sommes susceptibles de prendre de nos jours.
Reste le témoignage intéressant d'une époque, ou tout au moins d'un petit bout, tout petit bout, d'une époque, ces messieurs me semblant somme toute très peu représentatifs de l'ensemble. L'on se rend compte, tout de même, que des jeunes gens pouvaient rester oisifs très longtemps sous prétexte d'études. En tout temps, il faut bien que jeunesse se passe…



Autres temps, mêmes moeurs :
« Géraaaarrrd
[…]
Quand on voit la tristesse des biknites, on comprend pourquoi c'est interdit le hackique ! Et on se dit que le pinard, ça devrait être obligatoire.
[…] »

Extrait de « Tel père, tel fils », sketch de Coluche :
https://www.youtube.com/watch?v=w8Oa70HmXVU

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Les trois textes des paradis ont été réunis par Baudelaire et publiés sous différentes éditions. La présente édition se termine par Exorde et notes pour les conférences données (à Bruxelles). Lire ces textes plus de 150 ans après leur publication ne leur enlève pas de leur force : la question des drogues psychotropes reste la même de nos jours mais avec le recul, on pourrait trouver ces textes un peu naifs. Certes, le hachich reste dangereux mais de là à faire l'apologie du vin, il y a une grosse différence. On connait depuis longtemps les ravages provoqués par l'alcool et l'on ne peut pas lire sans sourire l'argumentaire de Baudelaire. J'ai beaucoup aimé le passage dans lequel, l'auteur parle aux hommes au nom du vin ("Je tomberai au fond de ta poitrine comme une ambroisie végétale. Je serai le grain qui fertilise le sillon douloureusement creusé. Notre intime réunion créera la poésie. A nous deux, nous ferons un Dieu, et nous voltigerons vers l'infini, comme les oiseaux, les papillons, les fils de la Vierge, les parfums et toutes les choses ailées." p.82). Si on garde en tête que l'usage du hachich était à l'époque une mode nouvellement importée en Europe, on peut excuser cette ingénuité surtout que le mode d'absorption préconisé provoquait des hallucinations violentes et des crises d'angoisse et de fatigue puissantes. Notons cependant que Baudelaire fait plus état de ses observations que d'une réelle expérience : il a en effet peu testé les usages du hachich et ne fait que constater les cas connus de son entourage. Des paradis artificiels provoqués par les diverses drogues, il me semble que les effets de l'alcool ne soient pas vraiment comparables à ceux du hachich et de l'opium : s'il est vrai comme le montre Baudelaire, que l'alcool désinhibe et que le hachich introvertit, il faut souligner que les deux pratiques n'emmènent pas le consommateur vers les mêmes rivages. de plus, les textes réunis ici, bien que faisant hommage à l'écriture poétique et imagée de Baudelaire, font parfois un double emploi. Mais on soulève là une autre question, à savoir celle de la politique retenue par l'éditeur. J'ai donc trouvé Les paradis intéressants mais rien qui ne me semble notable par rapport au sujet traité. On comprendra donc que je ne partage pas l'avis de Philippe Pichois qui trouve que les textes de Gautier rendent plus sensibles ceux de Baudelaire. En fait, ce que je recherchais par la lecture de ce livre était l'aspect expérimental vécu par l'auteur que Gautier a bien mieux décrit que Baudelaire...
Lien : http://livresacentalheure-al..
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User de paradis artificiels pour se plonger dans Les paradis artificiels.
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Je ne suis pas familière de la poésie et encore moins de la poésie en prose. J'ai essayé de deviner le rythme et la musique des 2 textes : le poèmes du haschisch et Un mangeur d'opium. le premier raconte l'expérience de Baudelaire face au haschisch (usage de ses compagnons). le second synthétise le récit autobiographique écrit par l'écrivain britannique De Quincey : Confessions d'un mangeur d'opium (pratique du laudanum (mélange d'alcool et d'opium) et de son influence sur sa vie.
L'ouverture du livre s'amorce par une chronologie et une introduction. A la suite des deux "poèmes" ont été annexées les pièces du cycle du Vin des Fleurs du mal.
J'ai pu goûter quelques envolées lyriques.
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Paradis... Un mot à employer normalement au singulier, séjour des âmes bienheureuses après la mort, avec toute une connotation religieuse. Et il est question plusieurs fois de ce paradis pour les morts, ou plutôt pour les mortes, des jeunes filles voire des enfants qui ont rejoint les anges, disparues trop jeunes - Ann, la prostituée sainte, et Elisabeth, la soeur aimante.
Les hommes, eux, ne rejoignent pas le Paradis dans cette oeuvre. Alors, il leur faut des moyens pour s'en approcher - la création artistique, et principalement la poésie qui permet de faire acte de Création si on l'auteur est béni par les Muses, la musique, l'acte d'amour dans les bras de certaines femmes, la contemplation d'un beau paysage de nature sauvage - de belles lignes sur les montagnes sous la neige !
Mais ces moyens ne sont pas donnés à tous, contrairement aux paradis artificiels qu'on peut atteindre pour quelques sous que sont l'alcool, le haschisch et l'opium. Paradis au pluriel donc, et artificiels car ils ne sont pas une oeuvre de la nature.
Mais ces paradis se transforment en enfers, lieu de la damnation, des âmes mais aussi des corps, quand les rêves deviennent des cauchemars et quand la souffrance devient plus forte que le mal initial qu'il fallait combattre.
Ce n'est donc pas un hymne à la débauche, mais la célébration de l'imagination et de la création poétique.
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Intrigué et séduit par la quatrième de couverture, cet ouvrage singulier m'a peu à peu perdu dans les méandres des réflexions qui le composent. A la fois : recueil de pensées, de textes, de poèmes; la diversité des textes m'a dérouté et ne m'a pas permis de m'immerger complètement dans cette oeuvre.

Même si le fil rouge de l'opium et du haschisch sont bien présents tout au long de ce livre, la rupture de rythme, entretenue par Baudelaire, casse la réflexion sur le contenu même du texte, notamment dans partie sur la traduction de l'oeuvre de Thomas de Quincey.

Le style littéraire est très élevé, de nombreuses références à l'histoire, à la tragédie antique, au héros des temps anciens émaillent le récit, ce qui complique la lecture mais qui démontre une fois de plus le niveau culture impressionnant de ces écrivains.
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