Si les crises industrielles ou financières augmentent les suicides, ce n'est pas pas parce qu'elles appauvrissent, puisque les crises de prospérité ont le même résultat ; c'est parce qu'elles sont des crises, c'est-à-dire des perturbations de l'ordre collectif (selon Durkheim).
D'un côté, les société modernes tendent à détruire le solidarités traditionnelles, à "désenchanter le monde", à laisser l'individu face à lui-même : elles favorisent par là le suicide. D'un autre côté, elles délivrent les individus de la lutte quotidienne pour la survie et ouvrent des horizons personnalisés à chacun : elles font par là baisser le suicide.