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EAN : 9782902894154
Créer (01/01/1983)
5/5   1 notes
Résumé :
Premier volume d'une série consacrée à l'étude détaillée de la sculpture flamboyante en Occident, cet ouvrage introduit le lecteur dans l'ambiance de la fin du Moyen Âge. À la suite d'une période de malheurs engendrés par les guerres et les épidémies, l'Europe connaît une brusque explosion de vitalité et de prospérité, débutant selon les pays entre 1350 et 1450. La mentalité, transformée par les épreuves, s'exprime par un art renouvelé, tourmenté dans ses formes, ré... >Voir plus
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LA CLIENTÈLE ET
LES COMMANDES
CONTRAIREMENT au siècle de Saint-Louis, où l'art religieux était l'œuvre de tout un peuple, l'essor du dernier âge gothique est beaucoup plus l'affaire des princes et des bourgeois, soucieux de l'aménagement de leurs palais, de leurs chapelles et de leurs sépultures. Les princes sont les premiers clients des imagiers et, parmi eux, certains monarques ont joué un rôle essentiel dans le développement artistique.
L'exemple est donné par l'empereur Charles IV qui se révèle comme un grand bâtisseur.
Sa préoccupation première est la cathédrale de Prague, dont il active la construction en faisant appel au maître d'œuvre Peter Parler (1356). Mais il favorise aussi la fondation de nombreux sanctuaires à travers la Bohême et l'Empire. En 1355, il décide l'agrandissement de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle par l'adjonction d'un chœur gothique prolongeant l'octogone de Charlemagne et il fait édifier l'église Notre-Dame de Nuremberg, consacrée en 1358. Dès 1348, alors qu'il n'est encore que roi de Bohême, il entreprend la construction de sa résidence préférée, le château de Karlstein. Situé à 30 km au sud-ouest de Prague, ce château, destiné à abriter les joyaux de la couronne, a été doté exceptionnellement de cinq chapelles. Enfin, comme les empereurs romains, auxquels il se compare, il bâtit des ponts, tels le fameux pont Charles à Prague, commencé en 1357 — renouant ainsi avec l'antique fonction de «Pontifex».
Ces constructions multiples sont richement ornées de sculptures, dues à l'atelier de Peter Parler ou au maître lui-même, à la fois architecte et sculpteur. Mais la peinture y occupe aussi une place importante et l'Empereur a ses peintres attitrés, comme Maître Théodoric et Maître Oswald.
Grand collectionneur, amoureux d'objets précieux, sa «bibliothèque » peut être considérée comme le modèle des premières bibliothèques européennes, dont celle de son neveu, le roi de France Charles V.
Charles V ressemble par bien des points à son oncle. Il transforme le château fort du Louvre en un palais servant à installer la fameuse «librairie» qui lui a valu le nom de Sage (savant) et qui comptait 800 volumes.
Le château de Vincennes, «le Versailles du Moyen Age», est l'objet d'une complète rénovation.
Mais, le roi studieux ne réside pas dans ces somptueuses demeures, pas plus que dans le Palais de la Cité où, étant dauphin, il avait affronté l'ambitieux Etienne Marcel. Il préfère l'hôtel Saint-Paul, sur la rive droite de la Seine, à proximité du fameux couvent des
Célestins.
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