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EAN : 9782070614523
104 pages
Gallimard (29/05/2008)
4.34/5   32 notes
Résumé :

Le vieux peintre parle à son modèle. Il se souvient de ses vies amoureuses pour dire tout ce qu'il sait des relations entre les hommes et les femmes. Il a vu, vécu beaucoup, et connaît depuis longtemps l'histoire des sentiments et des désirs. Mais il restera toujours l'arleri, petit oiseau du Midi qu'on dit sans cervelle, fragile, sautillant, étranger à la raison des hommes. Dans la poésie et la naïveté inaltérables de son regard, renaît sans cesse la force... >Voir plus
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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. La première édition date de 2008. Il a été entièrement réalisé par Edmond Baudouin, auteur de bandes dessinées depuis 1980.

Dans le studio du peintre Paul, une modèle est en train de poser nue, debout les bras croisés derrière la tête, pendant qu'il est en train de la peindre. La modèle (la muse) lui fait observer qu'il est vieux. Elle lui demande son âge. Il lui répond qu'elle lui fait penser à sa mère. Il lui propose de faire une pause et de prendre un thé. Elle revêt une robe rouge et lui demande quel est son plus ancien souvenir. Il répond qu'une fois il a été chassé du paradis, mais qu'il ne se souvient plus de ce jour. La muse étant étonnée, il clarifie son propos : il parle de son expulsion du ventre de sa mère, du fait que l'invention du Paradis correspond à la nostalgie du temps avant la naissance. Il continue en indiquant qu'il a passé sa vie à retourner le plus souvent possible dans les femmes, avec ses faibles moyens. Mais cette quête lui a surtout appris à mesurer la distance qui sépare l'homme de la femme.

Paul continue d'évoquer son apprentissage des différences entre les hommes et les femmes. Il se rappelle qu'à la cour d'école, les garçons étaient déjà dans une sorte de compétition, pour pisser le plus loin, sauter le plus haut, courir le plus vite, oser dire les mots les plus cochons, etc. Au contraire, les petites filles se livraient à des jeux dont la compétition était exclue. Pour lui, c'est lié au fait qu'elles avaient déjà la conviction inconsciente qu'elles pourraient continuer le monde avec leur ventre, ce qui les rend sereines. Il ajoute que cette course des garçons à inventer des compensations fait L Histoire. Elle lui demande de lui raconter l'histoire. Il accepte, mais elle doit recommencer à poser. Il énumère la liste de toutes les activités de compensation que les hommes entreprennent : maîtriser, dominer ordonner, créer, posséder, civiliser, construire, détruire, faire à son image. Il parle ensuite de ses 14 ans, quand il réparait sa mobylette en vue d'une course avec un copain, et que Julie est passée devant lui, dans une robe rose, sans lui adresser la parole comme à son habitude. Il n'a pas pu s'empêcher de lui dire qu'elle n'était même pas belle. Ce à quoi elle a répondu que son opinion est le dernier de ses soucis. Tout d'un coup, sa mobylette avait perdu tout intérêt pour lui.

Cette bande dessinée s'apparente donc à un long discours sur la nature des différences entre les hommes et les femmes, tenu par un homme ayant essayé de comprendre ces différences, de mesurer la distance séparant les 2 genres et de bâtir un pont par-dessus ce gouffre. D'une certaine manière, il est possible de considérer cet ouvrage comme un essai sur ce thème, avec le discours de ce vieil homme disposant d'une longue expérience et s'étant livré lui-même à cette quête, avec quelques questions de sa muse pour qu'il éclaircisse un point de son argumentation. le lecteur découvre des pages avec une densité importante de mots, sans qu'ils ne mangent les images, sans qu'ils ne donnent l'impression d'une lecture pesante ou fastidieuse. La prose de l'auteur est claire et simple, offrant une lecture agréable et légère. Ce roman graphique s'apparente donc une oeuvre entre psychologie et philosophie. Baudoin indique rapidement que pour lui les différences homme/femme proviennent d'une différence unique : la capacité de la femme de donner la vie, d'enfanter, chose qui reste inatteignable pour l'homme. Il évoque cette conviction dès la page 7. Elle revient régulièrement tout au long des 100 pages de BD, et il la reprend dans sa conclusion en page 97. Pour autant, Edmond Baudoin ne se contente pas de dérouler un texte tout ficelé en le collant dans des phylactères accolés à des têtes en train de parler. Plusieurs surprises attendent le lecteur à commencer par une suppression du quatrième mur, et la muse n'est pas une simple potiche, une chambre d'écho ou un artifice narratif.

De la même manière, le déroulé du raisonnement de l'auteur ne se limite pas à un exposé théorique. Quand Paul se met à raconter l'histoire, il raconte la sienne, son histoire avec les femmes. Il évoque ainsi son premier amour, sa première relation sexuelle, les autres femmes, la mère de ses enfants, etc. Baudoin évoque la manière dont Paul se heurte à la réalité, comment chaque rencontre avec une femme l'oblige à revoir ses préjugés, à prendre conscience de la fausseté de ses représentations. Cela commence doucement avec la réalité basique de la différence des jeux entre filles et garçons dans la cour d'école. Cela continue avec des considérations plus sociologiques comme les caractéristiques discriminantes des sociétés patriarcales vis-à-vis des femmes, l'évolution de la représentation des pénis durs de façon imagée avec les pistolets dans les films, la différence entre amour et sexe, la dissociation entre amour et fidélité, l'impossibilité de posséder une femme, les différences de comportement post-coïtal, etc. L'auteur n'hésite pas à aborder les questions de manière frontale, avec des termes explicites, mais sans vulgarité, ni grivoiserie. Il s'interroge honnêtement sur ses idées préconçues, les femmes lui indiquant leur façon de penser. En fonction de son expérience personnelle, le lecteur se reconnaît dans certaines façons de penser, dans certaines remarques, dans le décalage entre ses attentes et la réalité, qu'il soit homme ou femme. Il apprécie la délicatesse, la franchise et la retenue de l'auteur, y compris du point de vue visuel.

L'exposé et le fil de vie de Paul abordent sa relation avec les femmes, à chaque fois à partir de son désir sexuel et des relations qui s'en suivent. Edmond Baudoin ne se montre pas hypocrite et représente donc les corps dénudés. Pour autant, il ne s'agit pas d'un ouvrage pornographique (aucun gros plan anatomique ou de pénétration), ni même d'un ouvrage érotique magnifiant une représentation descriptive du corps féminin (ou parfois masculin), encore moins d'un manuel passant en revue les positions. La muse apparaît nue de face dès la première page, sa silhouette détourée d'un trait dont l'épaisseur varie, avec quelques courts traits noirs pour évoquer la toison pubienne, et juste un gros point noir pour le téton gauche. L'artiste s'amuse à reprendre cette représentation simplifiée en page 3, dans un cadrage de la toile du peintre débutant juste en dessous du cou et s'arrêtant à mi-cuisse, avec à nouveau ces quelques tâches noires pour la toison pubienne et les mamelons. Il n'y a pas d'érotisme à proprement parler, mais plus une impression poétique. Ce phénomène se répète en page 9 quand le corps allongé de la muse se dédouble dans cette nouvelle pose, indiquant sa silhouette physique et le début d'interprétation qu'en fait le peintre. de même quand Julie retire son teeshirt sur le lit de Paul adolescent, elle est de trois-quarts de dos, et son torse est détouré d'un trait rouge orangé, sans précision photographique. Baudoin varie sa technique de représentation en fonction de la nature de la scène, de l'état d'esprit des personnages, de la tension sexuelle, de l'attente. Il applique les mêmes modalités de représentation au corps masculin dénudé.

S'il n'y est pas sensible ou attentif, il faut un peu de temps pour que le lecteur prenne pleinement conscience de la subtilité de la narration de visuelle. Il ne s'agit pas d'un simple tête-à-tête entre la muse et l'artiste dans son atelier, car lorsque Paul évoque ses souvenirs, ils sont représentés dans les cases, les images montrant le lieu et les personnes évoquées. Edmond Baudoin choisit sa technique de représentation en fonction de la nature de la scène. Il peut détourer les formes avec un trait encré, ou un trait de contour réalisé au pinceau avec une couleur noir, comme il peut passer en mode aquarelle sans trait de contour, parfois même de simples tâches de couleurs pour évoquer la forme d'une tête et de sa chevelure, sans traits de visage. En page 29, le lecteur a la surprise de découvrir une photographie des berges de Seine à Paris, intégrée en l'état, technique utilisée de manière sporadique, la photographie étant parfois retouchée à l'encre ou à la couleur. L'artiste ne s'aventure pas sur le terrain de l'abstraction ou de l'art conceptuel, mais il n'hésite pas à passer en mode impressionniste ou expressionniste quand il souhaite s'exprimer de cette façon. Il ne s'agit pas pour lui d'apporter de la variété au gré de sa fantaisie, mais bien d'exprimer des ressentis en mettant différentes techniques au service de sa narration visuelle. Au fil des pages, le lecteur ressent pleinement cette adéquation entre flux du discours ou des dialogues et caractéristiques visuelles de la séquence. Il perçoit la fibre émotionnelle, l'affect accompagnant les propos. Edmond Baudoin joue également sur la mise en page pour faire fluctuer le rythme, insérant quelques dessins en pleine page, des images juxtaposées sans bordure, même si la majeure partie du temps il s'en tient à des cases rectangulaires avec bordure, sagement alignées en bande.

Le lecteur prend donc grand plaisir à découvrir la vision personnelle de l'auteur sur la différence entre femme et homme. Il constate que la différence de la capacité à donner la vie constitue une caractéristique qui éclaire les différences de comportement à la fois sur le plan sexuel et sur le plan du genre. Ce discours aborde également la question de la différence entre amour affectif et amour physique, ainsi que la question de la fidélité. Il se termine avec une ouverture en forme de rapprochement entre l'amour et la peinture, une façon d'être attentif à l'autre et d'être présent, et sur une profession de foi quant à la nature de la vie, la manière de vivre en sachant que la mort suit l'individu toujours à trois pas derrière.

Cette bande dessinée est à la fois une thèse sur l'essence de la différence entre les hommes et les femmes, une biographie vue à partir des relations amoureuses, une narration visuelle d'une sophistication et d'une richesse aussi discrètes que justes, une façon d'envisager la vie aussi personnelle qu'attentive à l'autre. En considérant les avancées sociales gagnées par les femmes, l'auteur ne peut constater que l'homme n'est toujours en mesure d'enfanter.
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Je continue à découvrir Edmond Baudoin et j'avoue qu'il me laisse sans voix. Ce qui est exceptionnel à mon encontre ! J'aime et partage sa façon de penser sur les femmes et les hommes. Et dans ce roman graphique ça va loin. Mais comment arrive-t-il, avec de simples mots, à retranscrire ce que nous femmes pensons ? J'ai relu certaines fois plusieurs passages. Ah il nous connait bien le bougre ! Et cette idée de trame, du génie ! Un vieux peintre a pour modèle une jeune femme. Elle est avide d'entendre l'artiste raconter sa vie. Des échanges et points de vu intéressants des deux cotés sur l'homme et la femme, la sexualité, la jalousie, etc. Et en plus le dessin est superbe ! Quelle chance nous avons d'avoir un tel homme qui nous offre généreusement ses pensées et ses talents !
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Un vieil artiste et son modèle : une jeune femme qu'il peint, nue.
Beaucoup d'échanges entre eux sur le corps féminin, l'amour, la sexualité, le couple - séduction, union, jalousie, (in)fidélité, mensonge... le vieillard évoque ses souvenirs de jeunesse, les trois premières femmes qu'il a 'connues' et aimées, leurs relations complexes, son sentiment masculin d'incomplétude dans le plaisir charnel. Il expose ainsi ses théories sur les différences entre les hommes et les femmes en matière de sentiments amoureux et de façons de vivre la sexualité. Il exprime sa vénération pour le corps féminin, son besoin de le peindre pour tenter de s'en approcher davantage, mieux le comprendre.
On peut trouver son discours réducteur, manichéen et plein de clichés. Il exprime un hiatus entre identités féminine et masculine, ce qui va à l'encontre de l'idée "d'uniformité" homme-femme prônée par certains discours féministes... Moi j'ai savouré et totalement approuvé.

L'ensemble est superbe. Aussi bien le graphisme - entre aquarelles, dessins et photos - que le propos, les récits et idées du vieux peintre, les symboles, les surprises, la fin. TOUT !

Plus je lis de BD, plus je m'émerveille de la façon dont textes et dessins peuvent s'harmoniser, et surtout s'enrichir mutuellement. Fabuleuse synergie à laquelle parviennent certains auteurs, en solo ou en duo (cf. Raphaël Sarfati et Valérie Villieu - 'Little Joséphine').
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Lu, il y presque 15 ans
je retrouve intacte l'émotion ressentie alors.
Envie de vous faire partager ce plaisir
en extrayant quelques citations.
Mais, c'est ce texte in extinso
que je voudrais vous offrir
et aussi ces merveilleuses illustrations .
L'arleri, c'est un moineau en provençal .
C'est Baudoin, qui volette
et qui cherche à comprendre,
les femmes, la vie, l'amour, l'art
la place des hommes dans tout ça..
C'est un fervent hommage aux femmes
C'est une interrogation sur le sens de la vie,
la maternité, l'amitié, la liberté, la fidélité,
les enfants qui continuent ce monde..
Ce n'est ni sentencieux ni pontifiant.
C'est beau pour les yeux, pour l'esprit
pour l'âme, c'est léger et fort.
Une poésie rare autour de l'essentiel.
Incontournable!

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Un vieil homme peint une très jolie jeune fille qui pose nue devant lui. Un dialogue s'instaure entre le peintre et son modèle :

- Elle : Vous êtes vieux.
- Elle : Quel âge avez-vous ?
- Elle : A quoi vous pensez ?
- Lui : Tu me fais penser à ma mère.
- Elle : Votre… ?

Leur conversation les conduit inéluctablement vers les souvenirs du vieil homme, ses premiers amours, sa façon de voir la vie, d'envisager les relations avec les femmes. le vieil homme dit qu'il a passé sa vie à tenter de « mesurer la distance qui sépare l'homme de la femme ». Tout deux vont cheminer par un habile jeu de questions / réponses vers une approche de ce qui parfois ressemble à un fossé ou peu paraître tout aussi imprécis.

Edmond Baudoin joue avec ses personnages et entraîne ses lecteurs dans une valse colorée et chatoyante. Il dévoile l'intimité de chacun d'entre eux, comme il aime aussi se dévoiler lui-même, mais toujours avec pudeur, sensibilité, tendresse et intelligence, nous invitant ainsi à sonder notre propre intimité, à sonder nos secrets, à chercher nos propres réponses.
Son dessin accompagne merveilleusement les tâtonnements du peintre et de l'auteur, leurs découvertes communes de la sensualité, révélant la beauté des femmes, leur complexité et leur ambivalence. Une maîtrise parfaite de la couleur, des richesses chromatiques, font de ce maître du Noir et Blanc, un artiste joyeux, heureux de ses dessins, de sa peinture. L'arleri devient une nouvelle oeuvre intimiste, qui donne à Edmond Baudoin l'occasion de continuer à questionner ses racines, fussent-elles familiales, intellectuelles, culturelles ou artistiques. L'homme, l'artiste, aime à se confondre avec ses personnages de fiction, jusqu'à devenir lui même jeune, vieux, homme, femme, peintre, modèle. La diversité des points de vue offre une illustration complète de l'humain dans toute sa complexité. L'amour, l'amitié, la rencontre entre deux êtres est le carburant de son oeuvre créatrice… et de sa vie toute entière.

Merci monsieur Baudoin, pour le plaisir que vous partagez si chaleureusement.
Lien : http://legenepietlargousier...
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
[ une vieille femme à un jeune homme ]
Je t'observe depuis mon banc. Il y a maintenant une heure que tu tournes en rond, t'es en plein délire de jalousie... hein ?
C'est naze ça, la jalousie. Tu le sais... Oui... Et pourtant tu en crèves. T'attends une fille, là, tu te pèles dans le froid, à minuit, parce que t'as peur qu'elle t'échappe. Pourquoi ? Elle est à toi cette fille ?
T'as marqué propriété privée quelque part sur elle ? T'as peur qu'on la raye, qu'on abîme sa carrosserie ?... C'est con la jalousie, ça n'a rien à voir avec aimer.
Si tu aimes cette fille, tu veux qu'elle soit bien, même sans toi... Même si elle est avec un autre. Ah ! Ah ! Ca te fait drôle ça hein ?!!... Eh oui, jeune homme, penses-y.
Moi aussi j'ai été jalouse. Quand mon mec est parti j'ai voulu qu'il crève. Il abandonnait mon nid pour aller en faire un autre ailleurs. Je me foutais qu'il aille en baiser une autre. Je ne voulais pas qu'il me quitte.
Tu vois... Même avec la jalousie, on est pas pareil. Toi, cet après-midi t'as peut-être baisé une autre fille et ça t'empêche pas cette nuit d'être malade de celle que tu attends.
Tu es comme un sale gosse de riche avec plein de jouets.
(p. 38-39)
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Je suis allé marcher vers la Seine. Les villes sans l'horizon d'une mer ou le silence des montagnes m'ont toujours posé un problème, celui de l'absence de vide. Un fleuve, c'est un peu de compensation à cette absence. Son eau s'en va à la mer, à sa surface, dans le courant, je vais jusqu'à son embouchure, la délivrance.
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- Vivre c'est être dans la contradiction, la confrontation, les oppositions, les répétitions, l'empirisme. C'est comme faire une peinture, et comme pour la peinture, on ne peut pas réussir vraiment. Sauf qu'avec la vie on n'a qu'une seule toile à notre disposition.
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Petit garçon, dans mon village, j'employais toute mon énergie à dépasser les autres petits mâles.
Il fallait pisser le plus loin, sauter le plus haut, courir le plus vite, oser dire les mots les plus cochons, monter le plus haut, cracher le plus loin.
(p. 6)
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Les plus grands poèmes sur la liberté ont été écrits par des humains privés de liberté. Les hommes ont écrit les beaux poèmes sur l'amour. Est-ce parce qu'ils en sont interdits ? Parce qu'ils le magnifient pour qu'il soit impossible à atteindre ? Toujours ailleurs, dans le paradis perdu du ventre de leur mère.
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