En rendant hommage à la sagacité de Castagnary, je tiens à faire remarquer à quel point on croyait alors ce métier difficile et coûteux (comme le croient encore certains jeunes maîtres, qui disent ne pouvoir utiliser la fresque à cause de son prix élevé). En nous donnant cette commande, le ministre ne parlait—il pas de « maçons italiens, de sable provenant du Tibre, de chaux de tel ou tel pays » ? Autant de choses inutiles dont jamais les anciens ne s'étaient préoccupés, prenant leurs matériaux le plus près possible des monuments qu'ils décoraient.
Pendant le Second Empire, je ne connais pas d'essai de fresque: les peintures décoratives de Flandrin à Saint Germain-des-Prés et à Saint-Vincent-de-Paul, qui passent pour être des fresques, ont été peintes à la cire directement sur le mur; de même celles de Delacroix à Saint-Sulpice. D'après la correspondance de ce dernier, il aurait fait cependant des fresques à Valmont (Seine—Inférieure), car dans une de ses lettres, il exprime brièvement le regret de les avoir vues pâlir en séchant.