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Carine Chichereau (Traducteur)
EAN : 9782264053541
304 pages
10-18 (17/02/2011)
3.7/5   42 notes
Résumé :

Steven n'a que douze ans et pourtant, il entretient une relation épistolaire avec un tueur en série... C'est le moyen qu'il a trouvé pour en finir avec cette histoire familiale qui lui empoisonne l'existence. Car Steven en a assez de creuser la lande à la recherche du corps de son oncle Billy, disparu à peu près au même âge que lui. Persuadé que sa mère et sa grand-mère ne parviendront jamais à f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Alors que les garçons de son âge jouent aux snipers ou aux Légos, Steven, 12 ans, creuse. Quelle que soit la météo, il creuse la lande sans relâche. Son but: retrouver le corps de son oncle Billy, disparu il y a 19 ans alors qu'il avait le même âge que Steven. Mais la lande est vaste et le temps lui manque car plus vite il aura retrouver Billy, plus vite sa mère et sa grand-mère retrouveront le sourire. Alors, pour accélérer les choses, il décide d'entrer directement en contact avec Arnold Avery, pédophile meurtrier d'enfants, maintenant incarcéré et qui sévissait dans la région à l'époque de la disparition de Billy.

Sous une apparente légèreté, Belinda BAUER a réussi un thriller profond et noir. Mais Sous les bruyères n'est pas seulement un thriller, c'est aussi un livre sur les ravages que provoque la disparition d'un enfant. Attachant et pathétique, le petit Steven ne trouve pas sa place dans une famille marquée à jamais et qui n'a pas pu faire son deuil. Il sera donc celui qui sauvera cette famille et pour cela il est prêt à prendre tous les risques. Et elle est bel et bien risquée son idée de correspondre avec un tueur psychopathe! L'homme est en prison mais la bête en lui ne dort que d'un oeil. Les lettres de cet adolescent en quête de réponses sont pour lui l'occasion de revivre ses meurtres avec délice. Il trouve en Steven une nouvelle proie et va se jouer de lui avec délectation.
Une fois commencé, le livre ne se lâche plus. On compatit aux malheurs de Steven et on tremble avec lui à chaque instant. L'ambiance est sombre sans être malsaine malgré la personnalité perverse du tueur. Je le recommande pour frisonner sans pour autant se noyer dans l'hémoglobine.
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"Le dimanche, on lit au lit".

Et bien je vais vous dire, ça fait un bail que j'avais plus lu un thriller aussi palpitant. Un de ceux qui démarrent à petit pas discrets, installant l'intrigue, petit à petit, comme l'oiseau fait son nid, puis qui s'accélèrent soudainement pour finir dans une apothéose extraordinaire. Un de ceux auxquels se greffe, en cadeau bonus, l'analyse d'une famille déchirée par un drame survenu il y a bien longtemps déjà...

Le pitch. Steven, 12 ans, vit dans une famille sur laquelle pèse l'ombre de la mort d'oncle Billy, qu'il n'a pas connu, assassiné par un tueur en série, et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Alors, pour que sa grand-mère et sa mère retrouvent enfin le sourire, Steven creuse. A la recherche d'oncle Billy, afin que sa vie s'apaise. Il creuse et creuse encore. En vain. Il décide alors d'écrire au tueur en série dont question, afin d'obtenir des informations. Un tueur qui, tout enfermé qu'il est, n'attendait que cette opportunité pour que surgissent à nouveau en lui ses pulsions bestiales et pour laisser libre cours à son instinct meurtrier. Sauf qu'il est enfermé...

Rien à ajouter, je n'aime pas trop en dire, ça gâche le plaisir. Mais comme je l'ai dit, ça faisait un bail que j'avais pas lu un thriller si réussi. Un thriller durant lequel je n'ai cessé de me dire, mais Steven, cesse, cesse enfin, tu vois pas que tu prends des risques ? Un thriller qui analyse les relations familiales si difficiles, tellement le poids du souvenir est lourd. Un thriller qui décrit si bien les pensées du tueur en série, la jouissance incroyable qu'il ressent au souvenir de ses meurtres passés, ce besoin viscéral de connaître encore un tel bonheur immonde, que j'en avais la nausée. Totalement estomaquée, c'est le cas de le dire. Comme si l'auteur, Belinda Bauer, avait pu pénétrer aux tréfonds des pires de ses pensées. Page après page, ligne après ligne, l'attention est captée. Plus moyen de s'arrêter. J'ai d'ailleurs lu les dernières pages dans le bus, priant pour qu'il tombe en panne, car je savais que je n'aurais pas fini. Mais il est pas tombé en panne, alors j'ai dû me précipiter chez moi pour enfin connaître le dénouement.

Belinda Bauer a déclaré avoir tout d'abord voulu parler d'une famille bousillée par un drame, sans du tout avoir l'idée idée d'un thriller. Puis elle est venue, l'idée d'un thriller. Ça me rassure. Finalement, donc, je ne suis pas la seule à partir d'un événement en apparence anodin, d'une idée humoristique et légère, pour finir, dans ma tête (et dans ma tête seulement), en bain d'hémoglobine. Pas d'hémoglobine dans Sous les bruyères, juste une tension et une angoisse qui vont crescendo.

C'est un premier roman, et c'est une réussite.
Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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Steven est un garçon qui aime les risques… ou qui ne les mesure pas. C'est que sa famille et son entourage ne sont guère aidants : entre sa grand-mère qui le rudoie sans cesse, sa mère qui lui accorde à peine un regard et ses pairs qui le brutalisent à l'école, il a peu de répit. Derrière ce malaise, un disparu étend ses tentacules sur les vivants, les contraignant à vivre dans une chape de brume et de non-dit : lorsqu'il avait 12 ans, l'oncle de Steven a été tué par un serial killer, emprisonné depuis. Alors Steven va lui écrire pour tenter de retrouver le cadavre de son oncle et, ainsi, espère-t-il, apaiser sa famille pour toujours. Ce faisant, il va déclencher un engrenage qui le dépassera très vite…

« Sous les bruyères » est un policier écrit par Belinda Bauer, « une auteure et scénariste anglaise installée au pays de Galles ». Pour ce premier roman, elle a obtenu en 2010 le Gold Dagger Award. Il s'agit là d'un roman magistral qui coupe le souffle par sa puissance évocatrice et la chape de souffrance qu'il dépeint. Il est écrit à hauteur d'enfant et c'est là toute sa force : un enfant fragile, marqué par la souffrance de sa famille et qui, pour l'en délivrer, décide de passer à l'action ; un enfant pugnace et obstiné également, qui passe son temps libre à creuser la lande, cherchant sous les bruyères, tel un Sisyphe d'aujourd'hui, le cadavre qui libérerait sa famille du sceau de l'attente. Mais la lande est aussi obstinée et mutique que sa grand-mère et sa mère et c'est finalement vers le meurtrier emprisonné que Steven va se tourner. Car Steven a beau être fragile, c'est aussi un enfant doué de rêves et d'espoir, même si sa candeur risque bien de se retourner contre lui.
« Sous les bruyères » est un roman de la libération porté par une écriture poignante, ciselée à l'extrême, dont la respiration épouse à merveille les rythmes différents. le final est trépidant et accéléré, les pas se heurtent sur la lande, les êtres exhalent sur un rythme saccadé, le style devenant exaltant, la poésie en creux des mots : « Souffle et lande foulée, souffle et lande foulée. Exmoor sous son pire aspect. Racines tortes qui attrapent et étranglent, bruyère mouillée qui fouette, épines d'ajoncs qui giflent. Boue qui glisse et enlise. La brume est un épais voile blanc. Ou un suaire. Elle glace les paupières, s'immisce par les narines, s'amasse dans la bouche béante – ses doigts détrempés caressent les sens de souvenirs d'enfance de bord de mer et de présages de mort. Mais par-delà tout cela, souffle et lande foulée, souffle et lande foulée. Qui tendent vers un but ! » (p. 283.)
Un très beau policier qui ne verse jamais dans les clivages, porté par un suspens haletant, jusqu'au bout !
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Steven, 12 ans, vit une situation familiale difficile. Sa grand-mère et sa mère sont tenaillées par la perte d'un fils et d'un frère décédé à l'âge de 11 ans dont le corps n'a jamais été retrouvé. Les compagnons de sa mère se succèdent et Steven paie les pots cassés...
II décide alors de creuser la lande dans l'espoir de retrouver son oncle décédé afin de regagner auprès des siens un peu de considération.
Il est un peu difficile de croire à l'histoire de ce jeune garçon de 12 ans qui débute une relation épistolaire avec un pédophile et tueur en série incarcéré depuis 18 ans dans l'espoir que celui-ci lui livre des indices lui permettant ensuite de retrouver le corps de son oncle.
En revanche, le style et l'écriture - bien que simples - fonctionnent parfaitement. Les descriptions de la lande humide, venteuse et brumeuse permettent de bien ressentir le climat sordide qui enveloppe l'histoire. Les relations sociales ou les discussions des enfants (entre frères, entre amis ou entre bandes rivales) sont bien écrites. Voici, certes, un très bon premier roman.
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Quand j'ai vu la couverture du livre (l'édition que j'ai n'est pas celle présente sur Babélio) je ne voulais pas ce livre. Puis j'ai lu la quatrième de couverture et là... il me le faut ! Je l'ai ouvert sans trop savoir à quoi m'attendre et je n'ai pas été déçue !

Narré à la troisième personne, ce livre possède néanmoins un style qui se rapproche plus du point de vue de l'enfant au niveau des descriptions et des remarques. Malgré le thème glauque et quasi malsain, l'ambiance n'est pas lourde et l'écriture fluide. On entre dans la vie de ce garçon qui, bien que très jeune, possède des préoccupations d'adultes et souhaite remettre sa famille d'aplomb. Il ne sait pas dans quoi il met les pieds...

Voici un livre que j'ai beaucoup aimé lire, du début à la fin (et la fin est plausible... ça ça me plait !).
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
La nudité intégrale est synonyme de confiscation immédiate. Comme tout acte indécent ou simulation, elles sont sujettes à sanction. Ces images doivent être détruites, et quand la « femme » du détenu s’avère être un thon, elles le sont en effet – après être passées de main en main à la cantine du personnel et avoir déclenché moult commentaires désobligeants. Dans ce genre de cas, le prisonnier concerné reçoit son courrier avec l’étiquette : « Contenu confisqué ».
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Ce n’est pas un fantasme fugitif, résultant d’un vain espoir : c’est une progression réelle, fruit de mois de réflexions menées avec soin. Le tueur représente un joker qu’il ne peut utiliser qu’une seule fois. S’il rate son coup, c’est terminé. Soit il met un terme définitif aux recherches qui ont donné un sens à sa vie, soit il poursuit ad nauseam ses fouilles, jusqu’à la vieillesse, comme ce vieux clochard, qui fourrage dans les poubelles des autres.
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Il adore son épouse. Elle lui manque tellement, que parfois il en a mal. Il la désire, il l’a toujours désirée, et jamais il n’a regardé une autre femme depuis qu’il la connaît. Pour lui, le pire dans le fait d’être incarcéré, ce n’est pas d’être enfermé dans une cellule, mais la crainte que peu à peu elle s’éloigne de lui ; que ses visites s’espacent ; et qu’un jour enfin, il se retrouve dans cette même salle, face à un avocat venu lui apporter une demande de divorce.
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C’est Avery qui voit les choses telles qu’elles sont, dans leur ensemble. Lui seul reconnaît la juste valeur de la vie humaine – c’est-à-dire rien. Que l’ôter ou la laisser, ça ne change pas grand-chose. Que la conscience n’est qu’un frein au plaisir qu’on s’impose à soi-même. Que la souffrance est transitoire, et qu’un million d’enfants pourraient périr sous la torture en un clin d’œil cosmique.
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Le tueur aime tout ce qui touche à ce matériau. L’odeur de la sciure, la douceur chaleureuse du grain, cette espèce d’alchimie quand la planche se transforme en chaise, en table ou banc. Mais surtout, il aime passer des heures à s’occuper sans avoir besoin de réfléchir, ce qui laisse toute latitude à sa pensée pour folâtrer alors même qu’il œuvre à sa libération, au retour vers le nirvana.
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Videos de Belinda Bauer (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Belinda Bauer
Belinda Bauer introduces her novel, Rubbernecker
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