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Quand deux de mes auteurs jeunesse préférés s'associent pour réaliser un album, forcément, j'approuve !

Un bébé est abandonné en pleine forêt. Un ogre passe et le ramène à la maison. Quelle joie, ce couple d'ogres espérait tant un enfant. Ils élèvent cette petite fille comme si c'était la leur, l'aiment autant que si elle était de leur sang. Mais l'enfant grandit et la réalité les rattrape. Pourquoi tant de différences entre eux ? Alors c'est le coeur lourd qu'ils décident de la confier aux humains...

Mon avis :

L'adoption, les liens du sang, l'amour inconditionnel d'un adulte pour un enfant même s'il n'est pas le sien... voilà les sujets difficiles qu'aborde cet album surprenant.

Surprenant parce qu'à première vue, il est très sombre. Les illustrations sont en gris, noir et blanc et les visages taillés à la serpe. Lorsque le bébé est découvert par l'ogre, on pense tout de suite qu'il va être en danger et pourtant, ces « monstres » sont capables de donner de l'attention et surtout tout leur amour à cette petite chose qui a besoin d'eux.

Mais les années passent et la petite se pose des questions, notamment d'ordre culinaire. Pourquoi ses « parents » mangent-ils des plats différents des siens ? Alors les parents de substitution comprennent que le moment tant redouté est arrivé, son retour parmi les hommes.

C'est beau, c'est plein d'amour, ça laisse des tas de questions en suspend pour que le lecteur s'imagine la suite. Ça parle aussi des apparences qui souvent sont trompeuses.

Et l'on ne peut s'empêcher de se demander qui ? Qui a abandonné le bébé ? Qui parmi les siens saura prendre soin d'elle comme eux l'ont fait ?

J'ai adoré cet album et forcément, il rejoint ma catégorie coup de coeur pour :

- le contraste entre le texte et les illustrations (espoir contre désespoir)
- l'histoire qui prête à réflexion

Alors oui, c'est un album à découvrir ! Tout comme "Camille est timide" , toujours deThierry Dedieu et Gilles Baum qui décidemment, signent des albums remarquables ensemble.
Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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D'entre les ogres est un album concourant au prix littéraire de la ville de Bagneux. La couverture m'a attiré le regard avec cette petite fille au regard carnassier. Je voyais en elle un véritable petit ogrillon.
Je me suis bien trompée, car il s'agit en réalité d'une rencontre entre deux ogres et un bébé humain abandonné en forêt… Tout se passait bien jusqu'au jour où cette petite fille grandit et se met à poser des questions.

Les illustrations de cet album sont à l'image de la couverture, très peu de couleurs, assez sombres. Cela peut rebuter certains enfants. Je m'en suis aperçue en classe, surtout qu'il est passé derrière l'album Yasuke très coloré. D'autres ont aimé les frissons procurés par les illustrations justement.
De mon côté, j'aime ce parti pris, il est en accord avec l'histoire. La technique du fusain est peu utilisée, l'originalité m'a conquise.

Du côté de l'histoire, l'album aborde deux sujets importants : l'adoption et la différence. Des sujets pas évidents, mais à aborder avec les enfants. Toutefois, l'histoire est difficile et peut effrayer les plus jeunes.
Ce livre traite aussi de l'amour inconditionnel des parents. Les enfants ne naissent pas toujours dans des foyers aimants et protecteurs, il peut donc les marquer. La fin peut doublement les toucher et résonner en eux de différentes manières.

Le texte n'est pas long à lire, il n'y a pas non plus de mots difficiles, mais la compréhension reste difficile de part sa forme très poétique :
C'est un panier.
Un panier qui pleure,
seul au milieu de la forêt.
Une main s'en saisit.
C'est une main d'ogre.
J'ai des élèves de 9 ans et ils ont su apprécier cette histoire avec de l'étayage. La fin était difficile à comprendre, il a fallu passer par un questionnement et un temps de parole plutôt long pour qu'ils saisissent la portée de ce livre.

Pour les curieux : Gilles Baum est professeur des écoles, un collègue donc. Il a connu Thierry Dedieu à travers un projet scolaire. Ils ont publié différents albums comme le Totem et Camille est timide aux éditions Seuil Jeunesse.
Lien : https://lectureetvoyage.word..
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Au premier abord, cet album jeunesse est beau mais pour un adulte. En montrant le livre mon fils de 5 ans il a eu peur et a refusé que je le lise. le dessin de la couverture est particulièrement sombre et donne la chair de poule mais quand on connait la raison de cette image, on sait pourquoi les créateurs de cet album l'ont choisi : semer le doute et jouer sur nos préjugés.
D'entre les ogres c'est avant tout une très belle histoire d'amour sur l'adoption et la différence. Une manière d'enseigner la tolérance à nos enfants avec des beaux dessins au fusain et une jolie poésie. Mais malheureusement pour mon enfant le message ne passera pas car les images sont trop sombres à mon gout. Et puis l'histoire finit bizarrement sans fin heureuse.
D'abord, enthousiaste par les beaux dessins mais pas emballée pour mon fils qui est le public visé. C'est un superbe travail de conception mais réservé à un public averti. Je ne vois pas la maitresse de mon fils l'exposer à sa classe.
Les concepteurs ont conquis la mère mais pas le fils dommage.
Note : 2,5/5
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Un album sombre, très sombre. Il est presque davantage conçu pour les adultes que pour les enfants.
Peu de touches de couleur, si ce n'est la végétation.
L'album nous parle d'amour, d'adoption, du fait d'aimer l'autre en dépit des différences, de prendre soin de l'autre même si cela ne semble pas être dans la nature de l'être qui aime (le couple d'ogre stériles, en l'occurrence). Finalement, celle qui un jour n'accepte plus les différences et les non-dits, c'est Blanche, la petite fille de l'ogre. Ses parents adoptifs la ramènent donc dans le monde des hommes - ceux-là même qui l'avaient abandonné.
Pas de fin heureuse pour l'album, à moins qu'elle ne soit à inventer après la lecture. Au vue de sa tonalité et du récit raconté, je ne suis pas certaine que les jeunes enfants aimeront ce livre.
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Un couple d'ogres ne pouvant pas avoir d'enfant trouve un bébé dans la forêt. Comblés, ils l'élèvent comme leur propre fille. Choyée, Blanche grandit dans la joie jusqu'au jour où elle se rend compte qu'elle est différente de ses parents. Elle se demande pourquoi elle ne mange pas la même chose qu'eux, pourquoi elle ne peut pas les accompagner quand ils partent chasser la nuit et quelle est cette odeur venant la cave ? Conscient qu'avec les années la situation devient compliquée et ne peut plus durer, l'ogre et l'ogresse décident de l'emmener au village des hommes…

Un album jeunesse sombre et dérangeant. Ce qui ne me gêne pas le moins du monde. Parce qu'à tous les âges un livre peut interpeller, questionner, ne pas aller dans le sens de ce que l'on a l'habitude d'attendre d'une lecture. Parce qu'un livre peut provoquer, être triste, offrir de multiples interprétations sans pour autant traumatiser.

Graphiquement, les illustrations charbonneuses de Thierry Dedieu ont un petit quelque chose de lugubre qui colle parfaitement au récit.

Clairement pas un album qui tourne à la franche rigolade mais le propos pousse à la réflexion et offre une émotion aussi touchante que contenue. de la belle ouvrage doublée d'une indéniable prise de risque. Chapeau bas messieurs.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Gilles Baum signe un album percutant au texte fort et emblématique. Il dit l'amour contre-nature de cette famille cannibale pour ceux qui d'habitude font son dîner. Les ogres apparaissent dans ces pages comme des parents comme les autres, s'attachant avant tout au bien être de leur enfant, quitte à ce que cela loin d'eux. le retour de la petite chez les humains est une épreuve effroyable pour le lecteur qui voit l'ogre, si gentil, si attachant, être capturé pour n'avoir su abandonné son enfant. La fin soulève de nombreuses questions sur la notion de famille, d'amour et sur les différences entre les hommes...

dentre les ogres - extrait

Du côté des illustrations, je découvre une partie du travail de Dedieu que je connais peu. Utilisant uniquement le crayon gras et la pastel, il transmet une atmosphère tendue, proche de la colère, qui met mal à l'aise et confirme le sentiment de peur qui prend le lecteur au fur et à mesure de sa lecture (malgré les bouilles plutôt rigolotes des ogres il faut le dire).

J'ai fait la lecture de cet album à la maison et ma Petit Bout de 6 ans a eu un fort ressenti à la sortie, me demandant de ne pas relire l'histoire qui lui a fait trop peur. Elle n'a pas réussi à mettre de mots sur ce sentiment mais je pense que l'ambiance générale de l'album l'a marquée.
Lien : http://boumabib.fr/2017/10/0..
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Les jeunes lecteurs resteront peut-être arrêtés devant la première de couverture de "D'entre les ogres".

Comme si celle-ci pouvait les mordre à son contact.

Il y a une petite fille, mais nous ne voyons que le couteau qui ne devrait pas se trouver dans sa main.

Elle est à table, le bout de nez dépassant à peine de la table, devant une bonne part de gâteau.

L'image est recouverte d'une sorte de filtre noir de suie, la pâtisserie a-t-il un goût de charbon malgré la cerise sur le gâteau?

Thierry Dedieu, qui diversifie de nouveau son style et sa technique, mêle deux repères qui vont se contredirent, le tableau d'une petite fille devant une bonne part de gâteau, l'expression féroce de l'enfant et la crasse environnante.

Les auteurs joueront sur les apparences, partant d'une réalité ou d'une idée reçue, les ogres sont un peu négligés, peut-être un peu crasseux aussi.

Nous sommes chez les ogres, oui.



On nous interrogera autrement, tandis que nous nous demanderons si ceux-ci mangent aussi des enfants.

Y a t-il de l'amour logé dans un ogre?

Tandis qu'un adulte lecteur se désintéressera de la question, cette question étant déja classée et rangée dans un tiroir de sa tête avec sa réponse pré-remplie, les auteurs prendront le temps de répondre aux petits lecteurs.

Qu'il est doux de réfléchir.

L'ogre aime, ça nous le savons, avec des condiments, du sel et du poivre, du plus profond de son estomac, mais aime t-il du plus profond de son coeur...un ogre a t-il des sentiments?



L'auteur Gilles Baum vient imaginer une histoire et une contradiction chez un couple d'ogres.

Un jour, il trouve un bébé abandonné et ils tombent en pâmoison devant les petites chairs potelées qui gazouille, comme n'importe quel homme normalement constitué d'un coeur.



Et nous basculerons dans la tendresse avec la suite, avec deux géants qui élèveront cette petite fille comme leur propre chair et leur propre sang, qui la nourriront juste pour la faire grandir et non la faire grossir.



Malgré le filtre "crasseux", nous faisons fi de l'intérieur chiche du couple d'ogres.

Les scènes sont simplement adorables et ça, on ne peut le nier.



La fin nous fait revenir sur ce qui devait arriver, le moment où les ogres ne pourront plus subvenir aux questions de la petite fille sur ses vraies origines et sur, bien après, le regard des autres.



La fin reste plus ou moins ouverte, nous laissant, nous lecteurs, un peu interpréter encore une fois les faits, suivant nos repères incontournables et indéniables de l'humanité.



Alors, jeunes lecteurs, selon vous, les ogres ont-il un coeur? Tous?

Et les hommes ont-ils tous un coeur?

Tous?
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Une petite fille recueillie par des ogres, qui finit par s'étonner des différences entre elle et eux. Des parents adoptifs qui décident alors de la ramener parmi "les siens".



Pas facile facile, cet album. de prime abord, mes loulous (5 et 8 ans) ont eu un moment d'hésitation : les illustrations sont très sombres, et les ogres "pas forcément jolis, maman". Mais l'histoire est en réalité très belle, le texte plutôt poétique, et la fin ouverte leur a permis d'imaginer la suite et donc d'évacuer l'obscurité et la (possibilité d'une certaine) violence qui ont précédé. Un vrai soulagement, chez mon fils cadet.

Il est question dans cet album d'amour, de différence, d'acceptation. Il permet d'aborder la question de la famille, des liens familiaux vs les liens du sang, de l'amour qui lie telle personne et telle autre, au-delà de ce qui les différencie. Il est visuellement sombre, effectivement, et sans doute effrayant, mais en regardant mieux, les touches de tendresse sont là, dans des détails parfois, qui illuminent l'ensemble, et sur lesquels nous avons vraiment insisté pendant la lecture ("Regarde, ils font comme nous")
C'est un album qui s'adresse aux "grands" enfants (mon presque-cinq-ans est un poil trop jeune, à mon sens, même s'il l'a d'autorité rangé dans sa partie de la bibliothèque) et qui ouvre à la discussion. Il permet d'aborder la question des préjugés, celle des choix que l'on fait (en pensant à qui? pour le bien ou le bonheur de qui?). Je crois qu'il ne plaira pas à tous les jeunes lecteurs, mais je l'ai trouvé très intéressant, notamment en raison du choc qu'il provoque lors de sa découverte : je pense qu'on ne s'attend pas à "ça", c'est-à-dire à un album sombre et qui aborde de front, sans filet, certains éléments potentiellement effrayants (il laisse entendre clairement que les ogres se nourrissent d'enfants tout en élevant la petite Blanche). de ce fait, on est presque obligés d'en parler et d'aborder ainsi les questions qu'il sous-tend.

Si personnellement je ne suis pas vraiment fan des illustrations (tout en reconnaissant qu'elles relèvent d'un parti-pris intéressant, dans leur opposition avec le côté poétique et plus optimiste du texte), j'ai par contre eu un gros coup de coeur pour l'histoire - très émouvante - et pour sa mise en texte. Un album à découvrir, vraiment !



Merci à Babelio et aux éditions Seuil Jeunesse.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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Sans cesse, je vais le rechercher.
Sans cesse, je le relis et j'y trouve un détail, un p'tit quelque chose.
Un album qui s'adresse aux adultes, pas vraiment aux enfants.
Un album sur l'amour, diront certains et sur la mort, diront d'autres.
Une sensibilité à fleurs de mots, dans le dessin d'un regard, une ligne noire sur une dessin d'ogre.
J'aime.
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J'ai adoré cet album qui bien que comportant des illustrations très sombres avec des traits durs, nous interroge. Une petite fille est abandonnée et recueillit par des ogres qui vont l'aimer plus que tout. Seulement en grandissant, elle veut savoir pourquoi ils ne mangent pas la même chose. Son père adoptif se résout à l'abandonner à proximité du village des hommes. Il n'arrive pas à partir et se fait capturer par les hommes qui veulent le tuer. Sa fille le défendra. L'album aborde donc l'amour au delà des liens du sang, interroge sur la condition de monstre (est-ce l'ogre ou celui qui abandonne sa fille bébé?), sur la question de l'adoption... Bref un album à plusieurs niveaux de lectures!
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