Le burn-out est une maladie grave, puisqu'il met en jeu la vie même de l'individu (risque de suicide) et dans une certaine mesure également, l'équilibre économique et social de notre société.
En rapport direct avec notre vie quotidienne et ses défauts, le burn-out menace également, par les risques de récidives qu'il possède, la vie culturelle et philosophique de notre monde. Doit-on en finir avec le travail ? Et comment ? En relativiser l'importance ? Modifier en profondeur les règles et les pratiques ? Autant de questions fondamentales auxquelles il sera urgent de répondre.
Mettant en danger une certaine idée de notre mode de vie, le burn-out et ses graves récidives nous montrent aussi le chemin d'une autre façon de concevoir l'existence. Plus douce, moins stressée, plus attentive aux autres et à soi-même.
Dans les deux situations [de dépression et de burn-out], il existe en effet une étroite relation entre la disparition des éléments humains du travail et l'évolution du monde socio-économique. Le fait le plus marquant étant sans doute l'érosion des relations socio-économiques et l'isolement de chacun au sein de la société.
La société est comme en dérive "éthique" et chacun cherche un sens à son activité sans véritablement le trouver. On agit le plus souvent en fonction de résultats immédiats ou à court terme. L'important, c'est le résultat. Les valeurs et le sens du travail effectué sont alors secondaires voire inutiles.
Il est bon de se rappeler que la tendance naturelle de la personne qui a présenté un burn-out est d'aimer l'activité, le travail et, d'une façon générale, se rendre utile, aider les autres, en recherchant de façon constante leur reconnaissance et leur respect.