AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Emmanuèle Baumgartner (Éditeur scientifique)Marie-Thérèse de Medeiros (Éditeur scientifique)
EAN : 9782745315793
536 pages
Honore Champion (22/03/2007)
3.84/5   16 notes
Résumé :

Achevant le récit inauguré avec le Lancelot en prose et poursuivi dans La Quête du saint Graal, La Mort du roi Arthur dit la fin des aventures au royaume de Logres et la mort des héros de la Table Ronde. Sombres temps que ces temps d'après Graal marqués par la haine, le soupçon, la trahison. Et que reste-t-il à accomplir aux chevaliers d'élite après Galaad, qui a mené à bien la plus haute des avent... >Voir plus
Que lire après La Mort du roi ArthurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Texte anonyme, plus tardif que les contes de Chrétien de Troyes, ce livre termine les dernières aventures des chevaliers de la table ronde. L'auteur montre un monde arthurien rongé par la guerre, la haine et la jalousie. Les chevaliers sont tous en quête du Graal, mais Lancelot a été longtemps retenu prisonnier par la fée Morgane. Il a peint sur les murs sa relation adultère avec la reine Guenièvre. Aidé par sa soeur Morgane, le roi Arthur découvre la vérité. Lancelot doit quitter la cour et sauver la reine. La guerre les entraîne hors d'Angleterre et Mordred tente de prendre le pouvoir.
Ce roman met en place des éléments très importants pour le cycle arthurien et ils seront repris par tous les continuateurs comme par les auteurs modernes.
L'écriture reste étonnamment moderne et nous plonge avec facilité dans une cour arthurienne décadente.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
… une fois le tertre atteint, il s'arrêta sous un arbre pour attendre la fin de la pluie; quand elle eut cessé, il regarda en direction de l'endroit où il avait laissé le roi et vit alors sur la mer une barque remplie de dames ; quand elles atteignirent le rivage, celle qui les conduisait, tenant par la main Morgain, la sœur du roi, se mit à appeler le roi pour qu'il entre dans la barque; dès qu'il vit sa sœur Morgain, le roi qui était assis par terre, se redressa, et entra dans la barque, non sans avoir tiré son cheval auprès de lui et pris ses armes.
Lorsqu'il eut vu depuis le tertre comment le roi était entré dans la barque avec les dames, Girflet rebroussa chemin de toute la vitesse de son cheval : revenu au rivage, il voit le roi Arthur au milieu des dames et reconnaît bien Morgain la fée pour l'avoir vue plusieurs fois, la barque s'était éloignée du rivage en presque aussi pu de temps qu'il en faut pour tirer deux traits d'arbalète.
Commenter  J’apprécie          10
_ Je pense, dit Lancelot, que la bataille est proche et je ne sais ce qu'il en adviendra, mais je sais au moins une chose : si j'avais le dessus et si je pouvais lui couper la tête, je n'en ferais rien, dût-on me donner le monde entier, car c'est à mes yeux un homme de très grand mérite. De ceux qui ne sont pas de mon sang, c'est l'être au monde que j'ai le plus aimé et aime encore, à l'exception du roi.
_ Sur ma foi, dit Bohort, vous êtes bien surprenant de l'aimer ainsi alors qu'il vous hait à mort.
_ Aussi surprenant que cela soit, il en est ainsi, réplique Lancelot ; aussi fort qu'il me haïsse, je continuerai de l'aimer ; je ne vous l'aurais sans doute pas déclaré aussi nettement si je n'avais pas été sur le point de mourir ou de vivre, puisqu'il faut me battre.

La réponse de Lancelot

_ Je cuit, fet Lancelos, que nos en vendrons prochainnement a la bataille ; si je ne sai comment il en avendra, mes tant sé je bien que, se j'en venoie au desus et je li deüsse le chief couper, je ne l'ocirroie, qui me donroit tout le monde, car trop me semble preudome. Et si est il li hons del monde qui riens ne me soit que je plus aime encore et ai amé, fors le roi solement.
_ Par foi, fet Boort, mout estes ore merveilleus, qui l'amez de grant amor et il vos het mortelment.
_ Ceste merveille, fet Lancelos, poez veoir ; il ne me savra ja tant haïr que je ne l'aim ; si nel vos deïsse mie encore si apertement, mes je suis au point de morir ou de vivre, puis que je a la bataille en sui venuz.
Commenter  J’apprécie          00
_ Mademoiselle, dit Lancelot, ce fut folie de me désirer ainsi, et tout particulièrement à partir du moment où je vous ai dit que mon cœur ne m'appartenait pas, mais que pourtant, si j'avais pu agir à ma guise, j'aurais été très heureux qu'une jeune fille comme vous daignât m'aimer. Voilà pourquoi vous n'auriez pas dû continuer à me désirer, car il vous était facile de comprendre ce que je voulais dire par ces mots, que je n'aimerais ni vous, ni une autre, mais seulement celle en qui j'ai mis mon cœur.
_ Ah seigneur, dit-elle, ne pourrai-je trouver auprès de vous d'autre remède à ma misère ?
_ Non, je ne peux l'alléger, quelle qu'en soit l'issue.

Une mort annoncée

_ Damoiselle, fet Lancelos, ce fu folie de baer a moi en telle maniere, et meesmement des lors que je vos dis que mes cuers n'estot mie a moi ; et je en poïsse fere a ma volenté, je m'en tenisse a beneüré se tele damoiselle com vos estes me daignast amer. Et por ce ne deüssiez vos ja puis baer a moi, quar bien poiez vos conoistre que je pooie dire par cele parole et que n'ameroie ne vos ne altre fors sollement cele ou je avoie mon cuer assis.
_ Ha ! Sire, fet elle, ne troveré ge autre conseill en vos mesestance ?
_ Nanil, fet il, quar je nel porroie amender ne por mort ne por vie.
Commenter  J’apprécie          00
Morgain pensa beaucoup à Arthur : elle souhaite vivement lui révéler tout ce qu'il en est de la relation de Lancelot et de la reine; d'autre part elle le redoute : si elle parle au roi et si Lancelot l'apprend, personne sauf Dieu ne pourra empêcher Lancelot de la mettre à mort. Cette nuit-là, elle réfléchit très longuement à cette affaire, se demandant si elle parlera au roi ou si elle se taira : si elle parle, elle risque la mort si Lancelot vient à l'apprendre, et si elle le cache au roi, elle ne sera jamais aussi à même qu'aujourd'hui de le lui dire.
Commenter  J’apprécie          10
Le roi fond en larmes et manifeste une grande douleur ; à plusieurs reprises il s'évanouit sur le corps, déplorant son impuissance et exprimant sa peine. « Fortune, dit-il, toi si adverse et si changeante, la plus perfide chose qui soit en ce monde, pourquoi m'avoir été jadis si bienveillante et si aimable pour, à la fin, me vendre si chèrement tes faveurs ? Jadis tu as été une mère pour moi, maintenant tu m'es une marâtre, et pour me faire mourir de douleur tu as appelé la mort avec toi, si bien que tu m'as châtié de deux manières, en t'attaquant à mes parents et à ma terre ! [...] »

Dernières volontés de Gauvain

Li rois en plore et fet grant duel et se pasme sus lui sovent et menu et se claime las, chetis, dolereus, et dist : « Hé ! Fortune, chose contrere et diverse, la plus desloiau chose qui soit ou monde, por quoi m'as tu onques esté si debonere ne si amiable por vendre le moi si chierement au darrenier ? Tu me fus jadis mere, or m'es devenue marrastre, et por fere moi de duel morir as apelee aveques toi la mort, si que tu en II manieres m'as honni, et d'amis et de terre ! [...] »
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : roman de chevalerieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (47) Voir plus



Quiz Voir plus

Oyez le parler médiéval !

Un destrier...

une catapulte
un cheval de bataille
un étendard

10 questions
1556 lecteurs ont répondu
Thèmes : moyen-âge , vocabulaire , littérature , culture générale , challenge , définitions , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}