La bosse du géranium : Autobiographie de Stéphane Schoebel à la troisième personne

Merci à Babelio et aux éditions Hermann pour m'avoir fait découvrir ce livre dans le cadre d'une masse critique.
Voici un ouvrage que j'aurais peut-être pu acheter en le croisant en librairie, séduit par le côté déjanté que l'on entrevoit lors d'une exploration en diagonale, et par quelques trouvailles amusantes ( Voir la note du traducteur et la liste des personnages ne figurant pas dans l'ouvrage, en début du livre)
Cependant, il est vrai que le parti-pris qui sous-tend ce que je n'appellerai pas le récit, mais plutôt les textes et les situations, peuvent hérisser le poil de certains lecteurs. Il faut se mettre dans une disposition d'esprit très ouverte pour apprécier ce texte. Je sortais d'une lecture décevante et j'ai voulu me mettre en retrait pour me défouler avec ce petit bouquin (97 pages).
D'après ce que j'ai cru comprendre, il s'agit de la juxtaposition de textes écrits et lus sur France Culture, ce qui peut expliquer l'absence de récit structuré, l'apparent manque de cohérence du texte.
En effet, en abordant cet opuscule, on va faire une plongée déroutante dans l'absurde, l'onirisme et la folie.
Stéphane Schoebel est un personnage atypique, en retard sur tout et toute sa vie, qui tout au long du livre, ne sait ni qui il est, ni quel est son prénom. Il est observé, il s'observe et il observe. L'interprétation de ce qu'il voit a souvent une connotation pour le moins étonnante, mais c'est justement ce qui fait la substance du livre. Stéphane Schoebel est, selon l'auteur, un caméléon de gouttières (p 97).
Je recommande en particulier le texte de la conférence générale qui de la page 35 à la page 50 va tout expliquer sans jamais rien dire. (Ou quand l'absurde rejoint notre actualité…)
En tout cas, ce livre est une source de trouvailles, de culot et d'imagination. Il me fait un peu penser à certains textes de Pierre Dac, ou de jean Yanne, dans certaines nouvelles peu connues. Je ne sais pas si l'auteur à le même humour et la même imagination en privé, mais si c'est le cas, il est soit génial, soit à fuir…
Lire ce livre est une expérience à tenter. Une question reste cependant sans réponse : Que cherche l'auteur ? C'est-à-dire : Y-a-il un message ?
Je n'en n'ai pas vraiment trouvé.

Merci à Babelio et aux Editions Hermann de m'avoir fait gagner ce livre. Livre très étrange. Une série de petites scènes de la vie de notre "héros" Stéphane Schoebel ou parfois de celle de ses amis sans aucun lien entre elles. Stéphane est très bizarre. Il apprend tout très lentement sous le regard émerveillé de sa famille ( son entrée au collègue à 16 ans, son bac à 28, son premier job à 39)
Tout d'un coup ses parents n'arrivent plus à le voir, alors qu'il est à coté d'eux, puis il ne sait plus son nom.
Un jour, il accepte une demande pour faire une conférence dont il ignore le sujet. Il excellera dans l'art de parler pour ne rien dire. Un moment très drôle. Ses histoires d'amour sont tout aussi hors normes.
Ce livre un peu déjanté m'a fait sourire même si je n'ai pas vraiment compris où l'auteur voulais en venir. Peut-être y a-t-il un message caché? Ou est-ce tout simplement un "délire" de l'auteur qui en tout cas m'aura fait passer un bon moment en ce dimanche pluvieux.

La bosse du geranium raconte l'histoire de stephane schoebel, personnage à la fois banal et improbable et dont les aventures confinent parfois à l'absurde. le livre - très court au demeurant puisqu'il ne fait pas plus d'une centaine de pages - est une succession de scènes cocasses et bien écrites. La meilleure d'entre elles est à mon avis la conférence donnée par le personnage dans laquelle il ne traite d'aucun sujet et parle de tout et de rien de façon très savoureuse. Cette scène résume bien le livre à mon avis : plaisant il arrache souvent un sourire mais il n'est constitué que d'une succession de scénettes sans réel fil conducteur, bref sans histoire. On s'interroge sur la capacité de l'auteur à écrire un roman avec début milieu et fin pour lesquels j'avoue avoir une préférence. Cela tourne un peu en rond et au bout d'une centaine de pages on est soulagé que cela s'achève car l'ennui commençait à s'installer. Bref si le livre est plaisant il n'est en rien impérissable. Au demeurant une agréable lecture si vous avez une heure devant vous et des choses joliment trouvées et tournées.