Moi, Cerbère, gardien des Enfers

Toujours impatiente de retrouver les nouvelles parutions de la collection Scrinéo Mythologie, j'ai tout de suite été voir mon libraire. D'autant plus que Cerbère était un peu un mystère pour moi. Je savais qui il était mais sans plus. Donc, l'occasion d'en apprendre plus sur ce chien à trois têtes.

Sans surprise, j'ai encore une fois beaucoup aimé le court roman. Sylvie Baussier arrive vraiment à se mettre dans la peau du personnage, et je trouve le développement de l'histoire et de la personnalité toujours réussis. Ici, nous rencontrons donc Cerbère, le fameux gardien des Enfers. Pour moi, il n'était au final que cela. le chien à trois têtes qui empêche les morts de sortir et les vivants d'entrer. Et grâce à ce roman, on en découvre beaucoup plus, mais on voit aussi l'être derrière le monstre.

Les Dieux de la mythologie sont cruels, ce n'est pas un secret, et ici encore une fois, on voit combien ils manipulent, humilient et se servent des autres. Cerbère n'était pas un être méchant et dangereux à la base. Comme les prédécesseurs de cette collection, on voit que ce sont les Dieux qui, au final, le transforme vraiment en monstre. La faim, la peur, la solitude, se transforment en rancoeur et en agressivité.

Bien sûr, on peut se mettre au niveau du canidé en tant que tel. Un animal, mais je trouve que cela s'applique aussi à tous les êtres vivants, nous y compris. Ici, on voit combien le fait de priver un être de liberté peut altérer le comportement, tout comme les mauvais traitements. On ne naît pas mauvais pour moi, et c'est ici encore une illustration de cela. Un chien, comme d'autres animaux, a besoin d'espace, de jeux, d'interaction. L'auteur ne pousse pas, je pense, jusqu'à l'idée de maltraitance animale, mais c'est une piqûre de rappel qui ne fait pas de mal.

Il y a aussi l'idée d'exploiter les trois têtes de Cerbère dans le sens où, le gardien à trois cerveaux différents et donc trois façons de penser. Ou pas… Après tout, nous aussi avec notre unique cerveau, nous avons aussi parfois ces petites voix intérieures qui parfois nous aident, et parfois nous tire vers le bas. Cerbère en devient encore plus humain, en un sens.

Il n'y a pas réellement de surprise dans la conclusion, pour aucun des « monstres » malheureusement, mais parfois, en lisant les romans de la collection, j'aimerai voir un Dieu, ou bien un héros aller au-delà des apparences et de leurs petites personnes. C'est toujours un peu ce qui me chagrine. Parce qu'on s'attache à tous ces personnages et que l'espoir n'est jamais au rendez-vous. Mais le pari de l'auteur est gagné, car on ne peut pas rester indifférent et la réflexion, à chaque fois, est vraiment intéressante.

Cerbère a été une découverte au final pour moi, et j'en suis très heureuse. Un récit émouvant et triste mais qui permet d'avoir un oeil nouveau sur le chien des Enfers.

Je découvre la collection Scrineo Mythologie avec ce petit roman et, à mon sens, c'est une collection qui devrait se trouver dans toutes les écoles.
Pourquoi ? Parce qu'elle prend la mythologie à contre-pied en donnant la parole aux grands oubliés de ces légendes : les monstres. Oui oui, et si les montres avaient, eux aussi, une part d'humanité ?
J'aurais tellement aimé apprendre la mythologie de cette manière !

Dans ce court roman, Sylvie Baussier revient sur Cerbère, ce fameux chien à trois têtes, fils de Typhon et d'Échidna, mais, surtout, gardien des Enfers.
L'autrice nous dépeint Cerbère d'une manière totalement différente de ce qu'on a l'habitude d'entendre ou de lire. le Cerbère effrayant, redoutable, méchant et sans pitié que nous connaissons, devient plein d'humanité et particulièrement attachant. Elle revient sur ses relations familiales, pleines d'amour, sur sa curiosité, son envie d'en apprendre davantage sur le monde avant que le piège, voire l'Enfer, et c'est le cas de le dire, ne se referme sur lui. Ici, Cerbère n'est plus un simple pion, on comprend enfin ce qu'il ressent et ce qu'il espère.

Ce roman jeunesse revient sur le vrai mythe avec une telle simplicité, une telle facilité, qui le rend vraiment très intéressant. C'est court, c'est bien écrit et, surtout, c'est plus qu'accessible.

Une collection parfaite pour apprendre la mythologie aux plus jeunes !

Je complète la collection des méchants en mythologie avec l'histoire de Cerbère et j'ai beaucoup aimé voir ce côté voyageur de notre mythique chien à trois têtes. Encore une fois, Sylvie Baussier arrive à captiver et à nous rendre empathique pour ces "monstres" pas si méchants. J'ai donc évidemment passé un bon moment en moins de 30 minutes top chrono. J'ai hâte de découvrir sa nouvelle collection de récits du point de vue des célèbres femmes de la mythologie grecque !

Grande amatrice de mythologie grecque, j'ai découvert il y a quelques mois, Moi, le Minotaure dans la sélection du Prix des Incorruptibles. J'ai vraiment apprécié ce récit, tout comme mes élèves. Moi, Cerbère, gardien des enfers est donc le second tome à rejoindre les rayons du CDI et sa lecture m'a procuré autant de plaisir que pour le premier roman.

Dans cette collection Scrinéo Mythologie, Sylvie Baussier aborde la mythologie sous un angle différent ce qui est vraiment très intéressant. Elle a en effet pris le parti de donner la parole à ceux qui jouent le rôle des méchants, qui ont vocation à faire peur. Comment en sont-ils arrivés là ? Sont-ils vraiment des monstres sans coeur ou finalement, ont-ils une part d'humanité qui n'a jamais été dévoilée ?

Dans ce tome, nous découvrons donc Cerbère, le gardien des enfers. Connu pour empêcher les êtres vivants d'entrer dans le monde des abîmes et les morts d'en sortir. Oui, mais comment en est-il arrivé à jouer ce rôle ?

Jeune chiot foufou, rêvant d'aventure et appréciant les chamailleries avec ses frères et sa soeur, nous découvrons qu'à l'origine, Cerbère n'est pas foncièrement méchant. Comme pour les humains, les dieux cruels se sont joués de lui et il s'est fait prendre au piège de sa trop grande curiosité.

L'auteure décrit la souffrance de cet être privé de liberté, affamé, assoiffé, qui petit à petit va devenir agressif. Elle joue aussi sur les trois têtes de l'animal qui sont chacune dotée d'une pensée différente des autres, un peu comme nos pensées intérieures qui peuvent s'exprimer dans certaines situations et nous guider dans un sens ou un autre…

Tout cela nous amène à faire un parallèle avec notre quotidien, avec des situations que peuvent vivre certaines personnes et nous amène à comprendre des choses qui pouvaient nous échapper jusqu'à présent.

L'écriture est fluide, le roman est court, rythmé et ne laisse pas indifférent. le tout est une petite pépite à mettre entre les mains de jeunes lecteurs passionnés de mythologie ou non.

Cette collection est mon petit plaisir coupable. Ça a beau être court et fait pour les gosses, j'adore ces petites histoires.
Comme à chaque fois, des personnes innocentes vont voir leur vie bouleversée à cause des dieux.
Cerbère n'avait rien d'un monstre, c'était juste un jeune chien plein de vie et de curiosité.
Malheureusement, sa particularité, ses trois têtes, vont attirer l'attention d'Hadès.
Il n'est jamais bon d'attirer l'attention d'un dieu.
Privé de liberté physiquement avec des chaînes aussi bien que magiquement (il lui a fait le même coup qu'a Perséphone, dites donc, ce type est un récidiviste), affamé en permanence, on ne peut pas vraiment reprocher à Cerbère de finir par déprimer puis par devenir agressif.
On le serait à moins !
D'autant que pas mal de personnes le traitent en monstre bien avant qu'il ne finisse par se comporter comme tel.
J'ai beaucoup aimé le fait que chacune des têtes de Cerbère à sa propre personnalité.
Même quand elles sont d'accord, elles ont chacune une manière différente d'appréhender la situation.
Bien sûr, pour peu qu'on connaisse la mythologie, on sait comment finissent ces histoires, mais les circonstances créées autour de ces fins attendues leur donnent une toute autre dimension.