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sur 68 notes
Dans le royaume de Civilisation, la cité d'Anasterry fait un peu figure d'ovni. Alors que la plupart des autres baronnies ont opté pour un fonctionnement relativement proche du système féodal, Anasterry, elle, lorgne du côté de l'utopie. Égalité entre les hommes, éducation du peuple, bienveillance envers les autres races pourtant pourchassées partout ailleurs... : si la tolérance dont fait preuve le baron local suscite l'admiration de son peuple elle s'accompagne surtout d'une certaine méfiance de la part des autres dirigeants. Ce ne sont pourtant pas les ennemis de l'extérieur que devrait craindre la prospère baronnie, mais bel et bien ceux qui se cachent en son sein. Chargée d'inaugurer la toute nouvelle collection Bad Wolf publiée par ActuSF, Isabelle Bauthian signe avec ce premier tome des « Rhéteurs » un premier roman divertissant qui dispose de solides qualités. Sans être d'une originalité exceptionnelle, l'univers dépeint par l'auteur se révèle suffisamment consistant pour que le lecteur ait envie d'y poursuivre son incursion. C'est déjà plutôt bon signe. Les personnages ne sont pas mal campés non plus, même si le petit Renaldo ne partait pas franchement gagnant. Hautain, obtus, un brin chouinard... : les premières pages en compagnie du héros ne participent pas à nous le rendre sympathique (on est alors tenté de penser au « Eos » paru chez Mnémos en début d'année).

Le protagoniste d'Isabelle Bauthian se décoince fort heureusement assez vite et gagne en profondeur au fil des chapitres qui proposent à plusieurs reprises des flash-back censés nous en apprendre un peu plus sur la personnalité du jeune homme. Celui-ci fait cela dit pâle figure comparé à son acolyte, figure d'ordinaire assez secondaire mais qui, ici, constitue à mon sens le principal atout du roman. Toutes proportions gardées, on retrouve en ce jeune chef de guilde un peu du Fou de Robin Hobb, personnage emblématique de l'Assassin royal (le physique avantageux en moins). Drôle, incisif, redoutablement intelligent, faussement désinvolte, volontairement provocateur, le personnage possède un sacré charisme et pose un regard acéré sur le monde qui l'entoure, le faisant ainsi gagner en profondeur. Les autres personnages sont un peu moins marquants et auraient sans doute mérité d'être davantage étoffés mais tiennent néanmoins leur rôle. L'intrigue est en revanche un peu plus faiblarde, d'abord parce qu'elle manque légèrement d'ampleur et de rythme, mais surtout parce qu'elle se révèle trop prévisible, et ce dès le début du roman. La fin ouvre malgré tout d'intéressantes perspectives pour la suite qui s'annonce plus corsée et dont l'intrigue devrait cette fois se jouer à une plus grande échelle.

Isabelle Bauthian signe avec « Anasterry » un premier roman solide et plaisant qui pose les bases d'un univers et de personnalités intéressants qui devraient progressivement s'enrichir. Un début prometteur... affaire à suivre !
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En Résumé : J'ai passé un moment de lecture très sympathique avec ce roman dont l'intrigue peut, aux premiers abords, être classique mais dont l'auteur ne fait finalement que se servir pour nous faire réfléchir. En effet elle soulève ainsi au fil des pages de nombreuses réflexions que ce soit sur notre façon de traiter les autres, les étrangers, le pouvoir, la position de la femme ou bien encore, même si c'est un peu binaire, le parallèle entre un pouvoir plus « féodal » et un autre qui cherche l'égalité. Alors parfois ça manque de finesse, certains arguments donnent l'impression de tourner en rond ou d'être répétitifs, mais dans l'ensemble j'ai trouvé que ça fonctionnait plutôt bien. Dommage que j'ai trouvé l'intrigue de fond facilement devinable, ce qui joue obligatoirement sur le rythme et les surprises. L'univers s'avère solide et intéressant à découvrir, gardant tout de même quelques mystères pour les suites, comme principalement cette révélation sur la fin qui me donne envie d'en savoir plus. Les personnages sont intéressant à suivre que ce soit dans leurs idéologies comme dans leurs façon d'évoluer. Seul Renaldo m'a un peu moins accroché tant le décalage entre son passé et son présent me laisse perplexe. La plume de l'auteur est entraînante, fluide et efficace et je me laisserai assez facilement tenter par la suite.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Pour avoir commis une faute de bienséance, Renaldo, fils cadet du baron de Montés, est envoyé en mission d'espionnage dans la très tolérante baronnie d'Anasterry. C'est accompagné de son ami Thélban, un riche marchand, qu'il se présente à la cour du baron Cal d'Anasterry sous le prétexte de renégocier un contrat entre les deux baronnies. le baron Cal qui n'est pas dupe de la vraie raison de leur venue les autorise à fouiller là où ils le désirent mais leur interdit formellement de pénétrer dans les dangereux marais. Mais cette interdiction ne fait qu'attiser la curiosité des deux jeunes gens.

Dans ce premier opus des Rétheurs où la politique est omniprésente, il faut attendre presque la moitié du roman pour que l'intrigue se dévoile et qu'elle démarre timidement. En effet, l'auteure choisi de développer un univers très riche, très fouillé où les convenances occupent un place de premier plan.

Ici pas de rebondissements en chaîne, pas d'intrigues secondaires, l'auteure a choisi de faire ressortir les différences entre l'utopique Anasterry par rapport aux autres baronnies beaucoup plus strictes et plus rigoristes. L'histoire aborde des thématiques pertinentes qui avec l'immigration forcée des demi-hommes est très d'actualité avec ce qui se passe actuellement dans notre monde. Certes les thèmes abordés sont très pertinents mais c'est au détriment de l'action que ce fait leur traitement.

L'auteur alterne le récit présent avec la première rencontre entre les deux jeunes gens, le passé de Renaldo. Certes cette manière de procéder permet de découvrir pleinement les deux protagonistes principaux, mais ces flash-backs ont malheureusement l'inconvénient de rajouter de nombreuses longueurs à un récit déjà très lent.

Les personnages sont certes intéressants à suivre car leurs interactions verbales sont émaillées de piques, de bons mots. Cet humour apporte un peu de légèreté à un récit quelque peu ennuyant. le personnage de Constance est le plus intéressant à suivre car elle occupe une place qui détonne dans cet société féodale très rigide. Là encore la thématique abordée peut être comparée à l'aspiration des femmes dans des nombreuses des sociétés actuelles à avoir plus de droits et de libertés.

La plume de l'auteure, malgré les nombreuses longueurs dues à un univers très élaboré, s'avère directe, bien travaillée sur le fond et pas du tout pompeuse, ce qui aurait pu être le cas avec ce type d'univers.

Au final Anasterry nous offre une fantasy intéressante mais, il faut bien le reconnaître, qui manque cruellement d'actions. Les rares rencontres avec la créature ne sont malheureusement pas assez approfondies. On aurait aimé plus de combats. le personnage principal trop formaté par son éducation, se montre trop psycho-rigide et apparaît de ce fait à certains moments presque caricatural. Ce premier tome ouvre de nombreuse pistes pour les tomes ultérieurs. On ne peut qu'espérer une intrigue plus solide, des dénouements plus travaillée et des fins moins convenues. Quand au côté dark-fantasy annoncé dans la quatrième de couverture on le cherche encore : il ne suffit pas de mettre une créature mutante pour être dans un registre quand l'univers ne suit pas !


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Un roman très intelligent, qui nous déroule une histoire profonde et en plusieurs couches.

Si l'objectif de départ de nos héros semble importante (pour eux), ce n'est au final pas cela qui sera le centre de l'intrigue et l'on arrivera loin de ce à quoi on peut s'attendre.

L'histoire commence doucement, mais sûrement, sans jamais nous désintéresser. Un peu de flash-back sur la vie du héros, un peu de mondanités, tout ça nous amène à l'action et l'intrigue plus politique.

Le monde est fascinant, avec ses baronnies, son "outre-Civilisation", ses races différente, son histoire récente. On veut en savoir plus sur ce passé à la fois proche et oublié, voire même, volontairement effacé.

Les relations entre les personnages sont une vraie force car elles sortent de l'ordinaire, un mélange de vraie amitié, d'obligation politique et de faux semblants.
Les personnages en eux-mêmes sont aussi très nuancés. le héros par exemple est un personnage qui sur le principe m'horripile: arrogant, sûr de ses privilèges, en abusant, il manque même par fois de caractère car s'il n'aime pas (tant que ça) la cruauté, il ne va pas forcément s'y opposer si c'est un personnage puissant qui en fait preuve. Il n'a aucune notion des sentiments profonds et est très enfantin, se vexant et boudant parfois (ce qui ne sied pas du tout à son rang, soi dit en passant). Bon eh bien malgré tout ça, je me suis doucement attachée à lui. Il évolue, essaie, progresse. C'est très juste.

Et la fin laisse à penser que son manque de caractère est résolu et qu'il va se livrer à un jeu politique périlleux qu'il me tarde de découvrir.
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J'ai commencé Anasterry en étant assez intriguée par le résumé, par la promesse de personnages humains et d'intrigues politiques... Ce petit résumé n'était pas menteur!

Question politique, elle est omniprésente, mais n'en attendez pas des discussions barbantes sur des lois obscures des baronnies ! Là, on parle de sujets plus universels, de la société en général et de la place de chacun en son sein, de discrimination et d'acceptation. Et franchement, parfois, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire que nous ferions bien de nous inspirer de la baronnie d'Anasterry sur certains points. Mais quoi qu'il en soit, les protagonistes ont le débat facile mais leurs conversations ne sont jamais lourdes, au contraire. Ces débats constituent en partie le coeur de l'intrigue puisque, en plus de permettre de développer les personnages et leurs relations, elles constituent le fil directeur de l'enquête dans laquelle se lancent Renaldo et Thelban.
Et puis il faut avouer que leurs discussions sont très bien écrites et croustillantes, carrément jouissives dans certains cas (Bien fait pour toi, poète de pacotille). J'aime beaucoup qu'un livre puisse ainsi proposer aux lecteurs qui le désirent d'aller un plus loin, de faire le parallèle avec le monde réel, tout en s'intégrant très bien à l'histoire.

Et bien sûr, qui dit politique dit complot. Là encore, on est plutôt bien servi, en tant que lecteur ! Au fil de l'histoire, on découvre une étrangeté qui conduira à une autre, et on déroule la pelote de laine des évènements. J'ai été très vite prise dans l'intrigue qui démarre sans que l'on ne s'en aperçoive vraiment. Je n'ai jamais pu réussir à deviner ce qu'il se tramait et me suis sentie à peu près aussi perdue que Renaldo, je crois. C'était comme si le livre me menait par le bout du nez et que je n'avais d'autre choix que de le suivre. Mais l'avantage de ne pouvoir rien deviner, c'est que les révélations n'en ont que plus d'impact..!

D'ailleurs, puisque je parlais de Renaldo, j'ai trouvé que bien qu'étant le personnage principal de l'histoire, il a un rôle assez particulier : Loin d'être un héros omnipotent, il est littéralement pris dans les complots autour de lui. Cela lui donne peut-être un côté un peu passif, plus observateur que pas mal de héros (quoi qu'on puisse discuter ce point, puisqu'il est à l'initiative de beaucoup d'évènements malgré tout). Mais à la fin, il est difficile de savoir à quel moment il a réellement agi de son propre chef, à quel point ses actions ont été prévues ? C'est un peu flou, et c'est loin d'être un défaut : j'ai vraiment eu l'impression d'être moi aussi prisonnière des manigances des autres et de ne pas pouvoir en sortir.

Que Renaldo reste un peu en retrait permet aussi à l'auteure d'approfondir beaucoup les relations entre les personnages. le trio formé de Renaldo, Thelban et Constance est vraiment efficace, avec une bonne dynamique de groupe. J'ai tout particulièrement trouvé la relation entre Renaldo et Thelban très bien décrite, me rappelant même certaines prises de becs que j'ai pu avoir avec certains de mes meilleurs amis. Il y a une vraie alchimie entre eux deux, les rendant vraiment attachants et crédibles. Constance n'est pas en reste, mais la complicité et la sincérité qui règne entre les deux jeunes héritiers m'a vraiment beaucoup plu. Rien que pour cette relation décrite avec beaucoup de justesse, je recommande ce livre.

Je regrette juste un peu que la fin du livre m'ait un peu laissé sur ma fin. La conclusion ouvre beaucoup de pistes sur l'avenir des baronnies mais je n'ai pas vraiment eu l'impression d'un vrai ‘suspens' qui m'aurait tenue en haleine en attendant le tome suivant (en cours d'écriture). Ceci-dit, assez de questions restent sans réponse pour que cette suite ait un gros potentiel. Je sais déjà que je la lirai avec enthousiasme, ne serait-ce que pour retrouver des personnages aussi intéressants.

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J'ai découvert Isabelle Bauthian avec Grish-Mère, je reviens dans le temps pour lire Anasterry.

Revenir dans le temps régulièrement c'est ce que fait l'auteur dans ses deux livres et j'ai ainsi eu l'impression de lire une version sans surprise, plus linéaire, moins aboutie que Grish-Mère. Déjà le récit, fort simple, ne nécessitait pas un va-et-vient régulier (même si cela rythme très bien la lecture), ensuite la narration est plus classique, il n'y a pas la gouaille familière du narrateur qui m'avait bien plus dans Grish'.

On suit cette fois encore un jeune garçon pasdutoutparfait et on retrouve (ou plutôt découvre si on lit tout ça dans le bon sens) certains protagonistes de Grish' et comme je ne me souvenais pas de les avoir tous revus ensuite, j'avais un peu peur pour leurs fesses, enfin surtout pour le popotin de l'un d'entre eux. Brefbrefbref si on manque d'originalité en forme, l'histoire n'en vaut pas moins le coup d'oeil, Anasterry présentée comme région modèle de bienveillance et d'ouverture, cache néanmoins de moins avouables secrets. Et puis, j'ai beaucoup aimé mettre en parallèle le récit initiatique de jeunes gens plus ou moins débutants en politique avec celui de Sylve, professionnel artificiel et maniéré de la rhétorique.

Si les romans gagnent en qualité au fil des livres, vivement le prochain Rhéteur !
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Une cité égalitaire un peu trop parfaite, un secret forcément enfoui quelque part (peut-être du côté des marais interdits * gros clin d'oeil appuyé *), et le fils d'un baron voisin, accompagné de son ami amené à être le prochain chef d'une des guildes les plus puissantes de Civilisation, venus tous deux pour espionner...
Bienvenue dans Anasterry !

La très bonne première moitié de roman présageait un coup de coeur. L'écriture y est maîtrisée, et si l'intrigue, entre aventure et complots, n'est pas trépidante, elle se lit néanmoins avec grand intérêt.
On a plaisir à suivre ce duo si bien assorti dans ses contrastes et ses différences, les piques fusent.
Isabelle Bauthian alterne ses chapitres avec des flashbacks revenant sur le passé de Renaldo, lui apportant une profondeur dont il manque parfois dans le présent, et se font même parfois touchants.
L'univers, avec ces méthodes de gouverner, de penser et de vivre différentes, aborde de nombreux sujets et entraîne des thématiques et questionnements (notamment politiques et sociétaux) des plus intéressants dans cet univers de fantasy.

Je finis cependant ma lecture un peu plus mitigé.
L'intrigue tourne en rond pendant un trop long moment alors qu'on a déjà plus ou moins deviné plusieurs révélations, le rythme s'alourdit également.
Renaldo, pourtant promis à une évolution intéressante, prend toutes les décisions les plus bêtes possibles, quitte à se contredire, et finit par agacer avec son caractère, alors que Thélban prend tout l'espace et s'accapare toute la lumière, de façon disproportionnée.

Pourtant Anasterry reste une très bonne lecture, qui m'a donné envie de relire Grish-Mère que j'avais adoré, le deuxième tome plus maîtrisé dans le même univers des Rétheurs (les romans peuvent se lire plus ou moins indépendamment), et j'attends avec impatience le troisième tome dont la sortie est désormais proche.
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Une histoire inhabituelle, étonnante et intriguante. Dans ce monde un royaume se démarque des autres par sa modernité, modèle d'égalité, mais tout est-il aussi évident, aussi transparent, immaculé qu'on le laisse à voir? Ou y a-t-il de sombres secrets cachés?
J'ai trouvé ce livre intéressant et original par rapport à ce qui se fait habituellement en fantasy. Les personnages, les lieux sont bien décrits, le suspense est maintenu jusqu'à la fin...
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La fantasy offre souvent des intrigues un peu bateau (généralement sous forme de quête) avec des personnages tout d'une pièce et une écriture, hem... disons rudimentaire. Anasterry vous propose très exactement le contraire.
Trente ans plus tôt, des invasions de "monstres" ont déchiré Civilisation. Après une amère victoire, les baronnies se sont reconstruites, mais la jeune génération ne connait rien des horreurs passées et des concessions qui ont dû être faites. La jeune génération ne fait que parler, ainsi les anciens l'ont-ils rebaptisée "Les Rhéteurs".
Quand Renaldo, fils de baron, traîne son ami Thélban à Anasterry, il y va en grinçant des dents. On dit qu'Anasterry est la plus belle, la plus riche, la plus intelligente, la plus tout, quoi. Forcément, ça agace. Et puisque le père de Renaldo l'a envoyé là-bas, en vague mission d'espionnage, sans s'attendre à ce qu'il en ramène la moindre information. Alors ce dernier va mettre un point d'honneur à creuser. Histoire de prouver à tous que sa valeur est supérieure à ce qu'on croit, et que celle d'Anasterry vaut moins que ce qu'on dit. Mais... la baronnie semble n'avoir rien à cacher. A moins bien sûr, de trouver étrange qu'on lui répète avec une telle insistance, qu'il n'y a pas de monstre à Anasterry.
Des personnages subtiles avec lesquels on développe rapidement une belle empathie, une intrigue qui s'achemine vers une révélation de plus en plus rythmée. Et la morale qui court en filigrane : "on ne pardonne rien aux donneurs de leçon, surtout quand ils ont raison."
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Anasterry, premier tome des Rhéteurs, de Isabelle Bauthian.
J'avais déjà lu (et beaucoup aimé) Grish-Mère, deuxième tome de la série, et quand j'avais découvert cette erreur horrible, tout le monde (y compris Bauthian) m'a dit que c'était pas grave, que les deux étaient indépendants, que ça ne posait pas de problème… Mensonges ! Car si en effet, Grish-Mère peut se lire et se comprendre sans avoir lu Anasterry, lire le premier après le deuxième est quand même fort embêtant à mon sens, vu que deux des personnages principaux d'Anasterry sont présents dans Grish-Mère… Ce qui fait qu'on connait, au moins à grosses mailles, des éléments de leur destin, dont la résolution d'un triangle amoureux qui n'est conclus que dans l'épilogue d'Anasterry ! du coup ça m'a quand même pas mal dérangé, et je pense que ça a nui à mon implication émotionnelle dans les personnages :/
Malgré ça, c'était quand même très bien 🙂 L'écriture de Bauthian est vraiment agréable, son univers est intéressant, avec différentes couronnes rassemblées mais ayant chacune ses caractéristiques propres. On sent bien l'autrice de L'esprit critique, c'est marrant, avec une focalisation sur les débats, les techniques oratoires ^^ L'intrigue en elle-même n'est pas des plus passionnantes, et on devine plusieurs retournements en amont – il y a en particulière un passage que j'ai trouvé un peu lent… C'est presque plus tout ce qui l'entoure qui est le plus intéressant 😀
J'ai quand même hâte de lire les prochains tomes 🙂
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