Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler... d'une BD !
Ne fréquentant pas les librairies spécialisées dans le 9e art (et je vais être honnête pas beaucoup plus le rayon consacré dans ma librairie) quand je lis une BD, c'est qu'on me l'a offerte. En règle générale, pas d'erreur de casting, la sélection est faite avec soin pour ne pas me brusquer. Pour celle-ci, le sort s'en est mêlé. Un tweet pour annoncer ma @vendredilecture (oui, ça m'arrive de temps en temps) et me voilà l'heureuse gagnante de cet ouvrage.
Je l'avais croisé lors du @vleel_ consacré à @steinkiseditions (étonnante cette phrase, ça n'arrive pourtant jamais... FAUX) et comme j'aime bien les challenges, je l'ai lu.
C'est donc une adaptation dessinée des Chroniques de San Francisco d'
Armistead Maupin
En sachant que cette série dort dans ma PAL depuis des lustres, je ne vais pas pouvoir vous dire si la BD est fidèle aux romans. Je vais me consacrer exclusivement au travail d'
Isabelle Bauthian et de Sandrine Revel.
De prime abord, j'ai été charmée par le graphisme et surtout pas le choix des couleurs. Il en émane une certaine douceur qui se prête bien à la jeunesse et à l'innocence de Mary-Ann. Ce sont aussi les tons chauds des seventies qui se prêtent au récit initiatique, à l''émancipation d'une jeune fille dans une ville en ébullition. C'est une maison enchantée tenue par Madame Madrigal qui offre un cocon aux âmes en peine, dans un nuage de marijuana. D'ailleurs le trait est flou parfois, comme pour souligner l'onirisme ou la mémoire qui s'échappe.
Je ne sais pas lire les BD où il y a trop de textes mais je n'accroche pas à celles où il n'y en a pas. Une fois passée l'appropriation du graphisme, il faut que je trouve le délicat équilibre entre texte et image. Ici, c'est le cas. Tout est tenu. Tout est ténu. Et ça m'a plu. Au point peut-être même de lire le tome 2 !