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Critique de Luria


Certains s'attachent aux signes, aux objets-mémoires.
Moi en tout cas.
J'ai reçu ce livre un jour maudit. Tellement que j'ai mis un an et demi à l'ouvrir. J'avais prévu de ne pas le garder même, en grande adepte de tabula rasa. Mais je l'ai finalement fait après moult « et bien alors, tu ne l'as toujours pas lu ? ».

Premier livre de l'auteur que je lis. Pardonnez-moi Madame Isabelle, qu'elle erreur fut la mienne de ne pas vous avoir découverte plus tôt. Néanmoins si on pouvait passer sur l'épreuve de la punition, ce serait cool merci.
Comme tout classique fantasyien, on commence par la carte, Ze carte, celle que l'on zieute plus ou moins pour accompagner le périple de nos personnages. Et puis après on plonge. On va on vient du présent au passé sur un temps relativement court au présent, et un espace bien plus long sur les faits d'hier. C'est plutôt bien fait, l'ancien temps illustrant à propos les aventures actuelles. J'ai beaucoup aimé l'écriture. le narrateur ne s'emmerdant pas pour conter lui-aussi au familier. Chais pas... mais pour moi ça marche, ça rapproche. Sylve, héros du tome, oscillant aussi avec flagorneries à toute volée et pensées bien moins galantes. Comme nous en somme, avec nos masques et tout ce que l'on songe derrière. Les autres personnages ensuite, suffisamment bien travaillés pour qu'ils peuplent avec (dis)grâce, talent, vie, le volume. Et enfin l'univers. Grish-mère, société matriarcale, ce qui semble la distinguer de Civilisation. Peut-être un poil trop miroir inverse de notre monde merveilleusement phallique, j'aurais aimé y voir plus de contrastes, différences, autres que les réflexions mal placées de Sylve.

Ces derniers temps je ne lis pas beaucoup. Ça coince, bullote. le fameux syndrome de la page blanche côté lecteur, c'est à dire l'esprit qui s'en va à 100 à l'heure, partout sauf sur sa lecture. Et Grish' m'a un peu réconcilié avec tout cela. Fluide, péchu, dynamique et immersif, il se reprenait sans souci après mes errances. Je ne lis pas plus vite qu'avant mais j'y ai retrouvé ce qui m'attache aux livres.

Et ensuite ? Ensuite j'ai commandé hier Anasterry auprès de mon libraire.
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