Dans un univers parallèle ou règne une gravité différente débouchant sur un environnement totalement exotique, un groupe d'humains (arrivé par accident) tente de survivre.
C'est le concept de l'Arche. Au lieu d'un vaisseau, on a un ancien vaisseau reconverti.
Tous les concepts associés habituellement à ce genre de littérature sont là. La survie, l'amenuisement des ressources, les castes qui s'établissent, la révolte.
Gravité est le premier tome du cycle des Xeelees. Il se suffit à lui-même et sincèrement, en dehors de l'anneau de Bolder, les Xeelees sont totalement hors jeu. (Ces extraterrestres quasi omnipotents en conflit avec l'humanité, wiki en anglais est ton ami).
Si on parle science, un peu, l'univers est tellement étrange qu'on a plus l'impression de se retrouver dans de la fantasy, voire du fantastique. Science-Fantasy (le qualificatif de Wh40k) lui va assez bien. Je vous laisser disserter à l'infini sur les particularités de ces différents genres.
Gravité est le premier roman de Baxter, qui a été traduit bien plus tard en France, quand l'auteur a commencé à rencontrer un peu de succès (mérité d'ailleurs). Je peux comprendre pourquoi. C'est, à mon avis, clairement pas son meilleur et si l'on veut parler Arche avec Baxter, il est de loin préférable de lire son roman Arche (second tome du cycle Catastrophe après Déluge).
Gravité est un bon roman de hard science .
Il peut fonctionner comme un « stand alone ».
Il peut donc se lire seul et indépendamment des autres volumes du cycle .
C'est un roman assez bref , surtout , si on connaît l'auteur , et , gravité est par ailleurs également , son premier roman .
L'auteur matérialise un univers assez fascinant que l'on peut trouver excessivement fantasque et trop irréaliste à première vue .
Pourtant , il extrapole sérieusement sur les géantes gazeuses et sur les nébuleuses .
C'est fait de multiples façons variées , pour finalement créer un univers incroyable .
Ce récit est aussi une véritable réflexion sur la force de gravité et ses multiples incidences astrophysiques , très habilement romancée et habilement romanesque que ce texte finalement .
Il livre en effet une grande quantité d'arguments pour expliquer ces environnements curieux et spectaculaires où il embarque le lecteur .
Les personnages parcourent en effet ces lieux improbables , et l'intrigue sert principalement à explorer cet univers qui devient , à mon humble avis et de fait , le principal sujet de ce premier tome de ce cycle .
Le texte est assez bref donc , et la trame narrative est limpide , et ce seraient des défauts parait-il ! ?
Je ne crois pas car c'est un beau roman d'aventure dans un univers aussi somptueux que déroutant et fantasque .
Le seul Bémol que je poserais est peut-être que cet univers semblera un peu trop fantasque à certain lecteurs .
En toute franchise ce fut un peu mon cas mais Baxter par son récit vivant , son grand sens du détail et son talent pour la caractérisation ainsi que pour la description , est tout de même parvenu à m'embarquer dans ce périlleux voyage et un peu malgré moi je dois le dire , dans ces espaces pseudos aériens ! ...
En Résumé : Je ressors de ma lecture avec, j'avoue, un sentiment mitigé, mais plutôt positif, malgré certains points qui m'ont dérangé et dont j'attendais plus. L'intrigue se révèle vraiment entrainante et plutôt bien rythmée, mais la forme manque clairement d'originalité et de complexité. de plus on sent bien, dans la construction du récit et à travers les dialogues, qu'il s'agit ici du premier roman de l'auteur, se révélant souvent assez simpliste. Et pourtant le roman m'a fasciné, principalement grâce à son univers, cet anneau monde à la gravité primordiale, qui se révèle fascinant à travers ses découvertes et ses rencontres. Les personnages nous happent dans leurs aventures, mais manquent parfois de profondeur et de charisme, se révélant même plus passifs qu'actifs. Je reproche aussi certaines scènes qui m'ont paru trop irréalistes, je pense principalement au sauvetage par la baleine. La plume de l'auteur se révèle simple, entrainante et porte parfaitement et de façon efficace le message scientifique mis en avant. Alors, certes je ne suis pas totalement convaincu, mais une lecture tout de même sympathique qui me donne envie de lire la suite pour me faire un avis plus complet.
Retrouvez mon avis complet sur mon blog.
Je ne lis pas beaucoup de Science Fiction, mais là je me suis régalé. Je ne sais trop comment expliquer cela : il y a dans ce livre quelque chose de limpide et de terriblement poétique. Limpide : le mode de fonctionnement cruel et hiérarchisé de ce monde mourant. Poétique : le rapport à une fantasque technologie puisqu'on voyage ici en utilisant des arbres. Vraiment un très bon moment.
C'est un livre assez étonnant de Baxter, d'une qualité certaine avec un travail très fouillé pour imaginer cet univers. Il est vrai qu'il est au premier abord quelque peu compliqué de visualiser cette nébuleuse où les dimensions des objets sont extrêmement différentes et ce qui engendre des activités inimaginables autrement, mais ça en devient un exercice tout à fait plaisant.
On retrouve toujours la plume efficace, avec la mise en avant de multiples théories scientifiques, technologies, etc...
Je dois avouer que malgré cela, je l'ai moins apprécié que les autres livres de Baxter (mis à part Déluge).
Si seulement le ciel était bleu, songea-t-il rêveusement. Je me demande à quoi ressemble le bleu… Quand ses parents étaient enfants – à ce que lui racontait son père -, on distinguait encore quelques touches de bleu dans le ciel, à la frange de la Nébuleuse, loin derrière les nuages et les étoiles. Il ferma les yeux, tâchant d’imaginer une couleur qu’il n’avait jamais vue, évoquant la fraîcheur, l’eau pure.
Rees fourragea dans sa barbe.
"Je me demande à quoi pouvait ressembler une baleine terrestre..."
Gord écarquilla les yeux.
"Peut-être à ça", souffla-t-il en pointant son doigt.
La baleine émergea à l'horizon de peau comme un soleil translucide titanesque. Le gros de son corps formait une sphère principale d'une cinquantaine de mètres de diamètre, plus imposante que le planétoïde, et ses organes internes, bien visibles sous la transparence de ses chairs, évoquaient d'immenses et fabuleuses machines. Sa face antérieure comportait trois globes de la taille d'un homme, des sphères pivotant de telle façon, pour se braquer sur le planétoïde et les étoiles voisines, qu'elles faisaient irrésistiblement songer à des yeux. Dans son dos battaient trois énormes nageoires en demi-cercle; aussi grandes que la sphère principale, elles tournoyaient doucement, reliées au corps par une membrane de chair dense.
Après cinquante mètres de galerie -le sixième de la circonference de l'étoile -,la lumière de la nébuleuse et le crépitement de la pluie avait complètement disparu .
Rees passa le doigt le long d'une rangée de livres ; leurs pages étaient noircies par l'âge, la dorure de leur tranche quasiment effacée. Il suivit les lettres une à une : E...n...c...y...c... Qui était donc Encyclopédie ?
la gravité est la clef de cet endroit absurde où nous avons échoué, vois-tu ? Elle est un milliard de fois plus forte que dans notre univers d'origine. Ici, notre planète natale aurait une gravité en surface d'un milliard de g — si elle n'implosait pas sur-le-champ. Et la mécanique céleste est ridicule. Notre monde natal met plus de mille tranches à décrire une orbite autour de son étoile. Ici, il lui suffirait de dix-sept minutes !
Qui a écrit 1984