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Nous sommes en présence de la suite directe du roman la machine à explorer le temps de Wells. Et pour pleinement apprécier ce roman, je pense que la lecture de l'original est indispensable.
Cela permet de poser les bases (bien qu'en principe connue de tout fan de sf).

Avec Les vaisseaux du temps, on trouve enfin ce qu'on était venu chercher et qu'on n'avait pas trouvé dans l'original.
Les personnages sont plus nombreux, plus fouillés.
L'écriture est nettement plus moderne, fait rapidement oublier Wells (l'original a été écrit avant 1900).

On se perd avec délice dans les différents univers parallèles (temporels ?) de la préhistoire à l'an 802 701 (dans le désordre) et ce jusqu'à l'explosion finale.

Un must de la littérature traitant du voyage dans le temps, qui a été justement récompensé par pas moins de 4 prix différents de 1995 à 1999.
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Comme Newton qui « voyait plus loin parce qu'il était sur les épaules de géants », Stephen Baxter va plus loin et a écrit un roman bien meilleur que « La machine à explorer le temps » qui était le point de départ de ses Vaisseaux du temps.

Non seulement il va plus loin dans l'élaboration scientifique, mais il entraîne le lecteur tout autant dans le futur que dans le passé, jusqu'au paléocène et à l'aube de l'Univers. Et le voyageur du temps observe les changements du climat et l'évolution de la science, mais réfléchit saussi ur les sociétés humaines, sur les instincts meurtriers de l'être humain à l'origine de guerres, et sur les nombreux paradoxes de la matière et du temps.

Le voyageur rencontre et noue une improbable amitié avec un Morlock nommé Nebogipgel, une créature qui le mettra face à ses propres contradictions et avec qui il s'embarquera dans un fabuleux périple pour explorer la multiplicité des mondes.

Un livre qui étire agréablement les limites de notre imaginaire, un roman qui a reçu de nombreux prix, tout à fait mérités !
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Ce que j'aime dans les romans ambitieux, c'est quand il parviennent à satisfaire cette ambition, ce n'est pas si fréquent, alors il faut le souligner.
Stephen Baxter a écrit une suite à “La machine le temps” de H.G. Wells. Il va dans ce roman, explorer toutes les possibilités du voyage temporel : évolution humaine, uchronie, paradoxe temporel et futur au delà de l'humanité. Les voyages temporels modifient le futur et le passé, mais en lisant ce livre, vous vous rendrez compte que c'est un peu plus compliqué que ça. Les morlochs que va rencontrer le héros ne sont pas ceux du premier voyage, plus civilisés, voire même de grands sages ; une pointe de steampunk et d'uchronie vient s'immiscer dans le récit lors du premier retour dans le présent, et le futur très lointain est imaginé avec une rigueur et une imagination qui ne sombre pas dans la caricature mystico-new-age sous acides trop comme c'est malheureusement trop souvent le cas (je pense par exemple au Voyageur imprudent de René Barjavel, mais il y en a tant d'autres). Stephen Baxter se base sur des connaissances scientifiques solides et rigoureuses, et un souci de crédibilité, il pose un questionnement sur ce qu'est l'humanité, la civilisation, l'humain et l'aventure n'est ici qu'un simple support pour étayer tout cela. C'est un grand roman de science-fiction, ambitieux, réfléchi, parfois assez complexe et qui peut paraître long, mais l'écriture est fluide, agréable et très efficace, les personnages très intéressants si bien qu'on prend plaisir à s'accrocher, à s'abreuver de concepts abstraits et de sciences. Il faut surtout reconnaître que Stephen Baxter a réussi là où tant d'auteurs se sont plantés, un livre de réflexion sur l'évolution très lointaine, sur notre relation au temps, sur ce qu'il y a au delà de l'humanité. Pour l'aventure, on repassera, on est très loin du space opera, mais pour la science-fiction au sens premier, de la fiction avec de la science et de l'anticipation, c'est du costaud.
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A l'occasion du centenaire de la parution de la Machine a Explorer le Temps, formidable premier roman d'H.G. Wells et texte fondateur de la Science-Fiction, l'écrivain anglais Stephen Baxter publie une suite aux aventures du voyageur temporel intitulée Les Vaisseaux du Temps.
Dans cette suite, censée être constituée de notes manuscrites retrouvées par un libraire, Baxter reprend le style « journal de voyage » du roman de Wells et offre, aussi bien au niveau du fond que de la forme, un bel hommage à la fiction spéculative de l'époque.

Si La Machine a Explorer le Temps était avant toutes choses une critique sociale, d'ailleurs encore tout à fait d'actualité, Baxter passe tout ça à la moulinette Hard SF et aux divers voyages et paradoxes temporels du roman viendront s'ajouter des univers parallèles, de la physique quantique, une pincée de Sphères de Dyson ou encore une rencontre avec Kurt Gödel. L'auteur abordera divers genres tels que l'anticipation, via la visite de sociétés futuristes incroyables, ou le steampunk, en nous plongeant au sein d'une effroyable guerre totale temporelle.
Tout en poursuivant et élargissant les thématiques sociales de Wells, Stephen Baxter aborde déjà quelques-uns de ses sujets phares, qu'il développera plus en détails dans ses romans ultérieurs. Les lecteurs du fabuleux Evolution pourront par exemple croiser un Purgatorius lors d'une partie du roman se déroulant au Paléocène et au cours de laquelle Baxter abordera légèrement quelques grandes lignes du Darwinisme.

Récit d'aventure haut en couleur entraînant les personnages, et le lecteur avec eux, au fil du temps et des mondes, Les Vaisseaux du Temps est un superbe roman doublé d'un superbe hommage aux travaux de Wells, avec, comme toujours chez Stephen Baxter, une bonne grosse dose de Sense of Wonder.
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Le retour du narrateur de la Machine à explorer le temps de H. G. Wells, donne lieu à une suite, bien épaisse : plus de 600 pages réparties en sept livres, qui, cette fois-ci, explore la résolution des différents paradoxes que de tels voyages pourraient engendrer.

Original, quoiqu'un peu lent tant le récit est dilué dans une expression qui se veut "victorienne" - plutôt bien rendue par la traduction - à laquelle s'ajoute une certaine lenteur dans l'action.

Finalement, c'est par un autre paradoxe, celui de la préservation de l'information quand disparaissent énergie et matière que se conclut l'histoire d'une manière un peu décevante à mon goût...
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La machine à explorer le temps est l'un des livres fondateurs de la SF moderne dont Wells est sans doute le fondateur, beaucoup plus que Jules Verne
Le protagoniste de ce livre, jamais nommé autrement que "l'explorateur du temps, appellation que l'on conservera dans cette critique, est revenu dans son XIXeme siècle d'origine après un périple qui l'a conduit huit cent mille ans dans le futur, époque à laquelle l'humanité est divisée en deux races: les Eloïs, mentalement dégénérés, qui vivent dans l'oisiveté et un bonheur apparent, et les Morlocks, qui ont apparemment conservé leurs facultés intellectuelles mais sont devenus physiquement monstrueux. Ils entretiennent les Eloïs qu'ils utilisent comme un bétail. Selon l'auteur et le narrateur cette situation n'est que l'évolution de la situation économique et sociale de leur époque : la bourgeoisie (souvent appelée "leisure classe dans la littérature sociale de l'époque) a donné naissance aux Eloïs; les prolétaires qu'elle exploitait ont continué à entretenir leurs anciens maîtres devenus leur bétail.
L'explorateur du temps, est retourné à son époque après avoir échoué à sauver des Morlocks une Eloïs, Weena, pour laquelle il éprouvait des sentiments. Il retourne vers le futur pour la sauver, nous offrant ainsi une fin ouverte dont profite Baxter pour imaginer ce retour.
Ce n'est pas une mauvaise idée de départ. Disons tout de suite qu'il s'agit d'un livre très différent de celui de Wells, où l'on perd l'aspect de critique de la société victorienne, très présent chez Wells, dont on connaît les convictions socialistes.
Il existe hélas une autre différence : le traitement en partie ratée de l'idée de départ.
Les choses commencent assez bien pourtant : l'explorateur du temps retrouve bien des Eloïs et des Morlocks, mais très différents : ces derniers bénéficient d'un haut degré d'évolution morale et technique, au point d'être les créateurs d'une sphère de Dyson, qu'ils partagent avec des Eloïs, cette fois des humains authentiques, avec lesquels les Morlocks n'ont aucun contact, et que d'ailleurs l'Explorateur du Temps ne rencontrera pas. Vous me pardonnez ce petit spoil, sans conséquence car l'auteur ne s'intéresse pas à la dichotomie Morlocks -Elois, pas plus qu'à la fable sociale de Wells. L'explorateur pense que le nouvel (si l'on peut dire! Notre langage ne comporte pas de tournures appropriées à la description des conséquences d'un voyage temporel, comme l'a souligné Poul Anderson dans La Patrouille du Temps) nouvel donc, état des choses résultent de modifications à la trame des évènements insultes par son premier voyage et la relation qui en a été faite. La réalité est plus complexe, le voyage temporel selon Baxter se produisant dans le cadre d'univers parallèles dans lesquels l'Explorateur du Temps va voyager en compagnie d'un Morlock.
Et c'est là que les choses se gâtent, les péripéties de leurs voyages se révélant répétitives et étirées en longueur. En raison de la mauvaise utilisation de la situation de départ le livre comporte beaucoup de longueurs. le récit s'égare à un moment dans une robinsonnade beaucoup trop longue et assez pénibles bien qu'elle soit censée jouer un rôle capital dans l'histoire. Je dis " censée"parce que, malgré le pacte de suspension de l'incrédulité, on y croit pas vraiment, pas plus qu'à la suite échevelée qui veut prendre une dimension cosmique, trop large pour l'auteur, et pour le lecteur hélas. le tout dans un mélange de hard science (avec les défauts de ce genre, qui n'est finalement pas plus scientifique que le reste de la science fiction, et se fonde sur des théories que ni l'auteur ni le lecteur ne maîtrise, telle ici la mécanique quantique, peut-être en raison de l'absence remarquée du chat de Schrodinger -peut-être que la pauvre bête, trop sollicitée par les auteurs de SF, était alors en grève ?) et de métaphysique toutes deux hélas bien approximatives, et qui donnent lieu à des explications laborieuses et difficiles à suivre, au point qu'on se croirait presque chez Maurice G. Dantec (non, quand-même pas Dantec, là j'exagère).
Bref on reste vraiment sur sa fin, avec le regret d'avoir vu un très beau sujet bien mal exploité.
Je n'ai pas lu le livre que Baxter a consacré à La Guerre des Mondes, un autre des chefs-d'oeuvre de Wells. Je m'y essaierai peut-être, non sans inquiétude.
PS
Je constate qu'un certain nombre de lecteurs jugent le livre de Baxter supérieur à celui de Wells
Je ne suis absolument pas de cet avis. le livre de Wells est mieux écrit
Par ailleurs la thématique est beaucoup plus riche, il s'agit d'une fable sociale à la manière de la ferme des animaux d'Orwell et de certains ouvrages de London ou même Chesterton ; il appartient ainsi à tout un courant de fiction spéculative très britannique
Enfin il ne s'encombre pas de tout le bric à brac scientifique de Baxter qui amusera beaucoup les lecteurs du XXII siècle si on le lit encore à l'époque
Alors que Wells est intemporel et on le lit toujours 130.ans après, comme on lit Orwell et London (au fait, je sais que London n'est pas britannique, inutile de me le signaler mais par ses thématiques il est très proche de Wells)
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Ce livre imagine la suite de ''la machine à remonter le temps'' d'Herbert Georges Wells.
le voyageur du temps, avant de repartir pour un second voyage, rencontre un jeune écrivain de ses amis et lui suggère de tirer une fiction de son premier périple (c'est là le premier clin d'oeil de l'auteur à HG Wells).
A la suite d'un arrêt forcé quelques centaines de milliers d'années avant sa destination, il est fait prisonnier par les morlocks mais s'aperçoit très vite qu'ils ne sont plus les brutes qu'il a connues précédemment et se rend compte avec effarement qu'il a lui même modifié le cours de l'histoire de l'humanité...
Il était assez périlleux de vouloir reprendre ce classique fondateur de la science-fiction moderne. le pari est réussi . Ce grand roman est un texte de SF brillant, imaginatif, écrit d'un style soigné. Il rend un hommage appuyé à HG Wells. le récit est passionnant, les péripéties du voyageur montrent un homme ambivalent et sont aussi matières à réflexion sur notre monde.
Au final ce livre est une grande réussite et un bel hommage au maître de la SF moderne qu'est HG Wells.


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Une suite au classique La machine à explorer le temps H.G. Wells publié pour le centenaire de sa parution, de quoi avoir peur d'une démarche mercantile et grossière de la part d'un éditeur en manque de reconnaissance. Un bouquin de commande parmi tant d'autres ?

Les vaisseaux du temps commence là où se termine La machine à explorer le temps. En cela, comme fnitter le conseille dans sa critique, il est nécessaire de le (re)lire pour savourer cette suite.
Reprenant les rennes de sa machine, l'explorateur du temps repart dans le futur pour sauver Weena des Morlocks, dont la perte ne cesse de le tourmenter. Mais repartir dans le futur n'est pas aussi simple que prévu.

Les défauts de l'oeuvre de Wells (en grande partie dû à l'époque de publication) sont ici rectifiés : une écriture plus moderne sans dénaturer le style de Wells, une présence scientifique plus prégnante, voir hard-sf (univers quantique, monde multiple,…), un futur imaginé plus probable, une dose d'humour, une critique sociale plus vaste autour de la religion, de l'éducation, de la guerre et de la violence. Stephen Baxter revient dans la trame du roman de Wells pour y apporter un contenu scientifique qui lui faisait défaut, y compléter les trous dans le scénario, explorant le passé de la Terre.

Dans nombre de textes autour du voyage dans le temps, le voyageur est souvent revêtu de la science infuse et d'un ton condescendant – voir impérialiste - avec les peuples rencontrés. Ici Stephen Baxter rétablit la logique, le voyageur prend un statut d'enfant naïf devant le progrès.

La partie sur la préhistoire m'a fait penser à son livre et ses suites La longue terre qu'il écrira des années plus tard avec Terry Pratchett.

Au niveau du plaisir de lecture cependant, j'ai trouvé que le roman tirait en longueur. La partie hard-sf sur les mondes quantiques, l'espace-temps, m'a clairement laissée sur le bas-côté. Un bon livre-hommage que j'aurais aimé plus accessible.
Lien : https://lechiencritique.blog..
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J'ai lu la machine à explorer le temps d'H.G. Wells et je m'étais bien ennuyé. En lisant les critiques, un membre de Babelio recommandait de lire les vaisseaux du temps. Eh bien, un grand merci à fnitter pour sa recommandation.
Stephen Baxter nous livre ici beaucoup plus qu'une suite, son roman est beaucoup plus ambitieux, plus fouillé, l'écriture est moderne et on va trouver dans ce récit tout ce qu'on était venu chercher sans le trouver dans celui d'H.G. Wells, le voyage dans le temps de l'origine de l'univers à l'an 802 701 en passant par le paléocène, les univers parallèles, la description de civilisations plus avancées, les paradoxes temporels, une réflexion sur des thèmes comme la guerre, la technologie ou ce qu'est l'humanité enfin les personnages sont plus nombreux et plus travaillés.
C'est un vrai plaisir de se plonger dans ce roman qui nous fait voyager dans tous les sens du terme, on part dans le futur, on revient à l'époque actuelle, on remonte très loin en arrière, on pense qu'il y a un paradoxe temporel puis on se rend compte que nous avons bifurqué dans un univers parallèle. Les avancées technologiques décrites dans le futur essaient de s'appuyer sur la science actuelle afin de ne pas paraître grotesque ce qui donne un peu plus de crédibilité pour une meilleure immersion.
A de nombreuses reprises je me suis demandé : comment Stephen Baxter va-t-il faire pour sortir le héros de cet endroit ? Force est de constater que ce livre est riche en rebondissements et en suspense sans être tirés par les cheveux, on ne se perd pas dans d'interminables descriptions pour se concentrer sur l'action et l'histoire.

Les vaisseaux du temps, en plus d'être un magnifique hommage au roman de Wells est un livre d'une grande richesse qui repousse toujours plus loin les limites de notre imagination sur l'évolution de la civilisation humaine et nous offre une grand moment de science-fiction. A recommander à tous les fans et afficionados de ce genre.
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Le principe un peu culotté : 100 ans après le roman culte d'HG Wells, imaginer une suite, qui plus est 4 fois plus longue que l'original. Et là on reconnaît l'oeuvre d'un passionné, qui s'est délecte du roman, vraisemblablement du film de George Pal (adaptation culte que je recommande au passage) et qui traite du thème du voyage dans le temps jusqu'au bout, du paradoxe temporel dans tous les sens. 600 pages en plusieurs parties, le temps d'entrer dans le détail de l'imaginaire certains diront un peu lassant en tout cas l'oeuvre d'un passionné qui s'exprime jusqu'au bout.
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