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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai connu la romancière avec son premier roman traduit et publié en français "Parole Perdue", un roman que j'avais apprécié mais que j'avais trouvé étouffant tant l'évocation du Kurdistan (officiellement le Sud-Est de la Turquie) était lourde, plombante, suffocante. Les émotions sont malheureusement, ici, les mêmes. Oya Baydar, par la longueur de son récit, sa pesanteur, m'a effectivement étouffée. L'ambiance est lourde, chargée, sombre, noire, malsaine. Elle évoque tant de choses qui attristent et qui font la réalité en Turquie: les répressions, les tortures, les arrestations arbitraires, les coups d'Etats, les désillusions de celles et ceux qui ont, un jour, cru à un monde meilleur, la violence au sein de la société, l'injustice rampante, les conséquences désastreuses du programme servi par l'Otan (Gladio) dans le pays... autant d'événements qui continuent à exercer leur influence sur le présent, qui pèsent, qui alourdissent le corps et l'esprit. Oya Baydar a donc un talent indéniable pour dire, raconter, dévoiler la triste et tragique histoire de son pays. Elle parvient à transmettre au lecteur tout son poids. Il est lourd, très lourd. Alors, quand l'auteure ne donne aucun répit, quand elle ne laisse pas glisser un peu de légèreté, son roman finit par écraser. Il est trop imposant pour être tendrement savouré. Il est, malgré tout, à conseiller.
Lien : http://kanimezin.unblog.fr/2..
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"Et ne reste que des cendres" ou la vie retracée d'Ülkü, jeune femme engagée à gauche dans une Turquie en pleine transition démocratique.

A travers la vie de cette femme, Oya Baydar met en lumière des événements peu connus de l'histoire turque tels que les tortures et assassinats d'activistes communistes poussant certains à l'exil, les vastes mouvements de grèves ou de protestations contre le pouvoir en place... Il est très souvent fait référence à des dates capitales de l'histoire de la Turquie : le 12 mars 1968 (mouvement étudiant ayant pris une ampleur politique et idéologique pour se transformer en terrorisme sanglant) ou le 12 septembre 1980 (coup d'état militaire suivi d'une forte répression se traduisant par un recul de la démocratie). Ces événements ne sont jamais vraiment explicités et poussent le lecteur à réaliser ses propres recherches pour comprendre à quel point ils ont pu façonner la vie des différents protagonistes.

La curiosité suscitée par ce roman en est pour moi la principale richesse. La qualité de l'écriture m'a également happée dès la première page. En revanche, les incessants flash-backs m'ont souvent déboussolée (Oya Baydar envoie le lecteur d'une page à l'autre du Paris des années 2000 à l'Istanbul des années 60, en passant par Leipzig ou Moscou) et l'histoire très axée sur les relations intimes de l'héroïne n'a pas suffisamment, à mon goût, laissé la part belle à l'immersion dans cette Turquie trouble et qui reste pour moi mystérieuse.
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