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EAN : 9782354088040
336 pages
Mnémos (19/03/2021)
3.69/5   34 notes
Résumé :
Après un long sommeil dans son coin de forêt, le château de Loubet reprend enfin vie. Le temps d’un été, il accueille la création d’un opéra contemporain par de jeunes artistes venus de tout le pays. Absorbés par leurs ambitions, leurs conflits et leurs espoirs, Bassem, Thelma et Giulia ne voient pas les griffes de la demeure au passé macabre se refermer sur eux.

Seul le solitaire Gaspard soupçonne quelque chose : un certain Camille, un inconnu moqueu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Ce qui nous hante n'est à priori pas un roman flippant. Pas flippant flippant en tout cas. Il interroge, surprend, mais vous n'en ferez pas des cauchemars. Peut être aurez-vous à peine un léger frémissement en mettant le pied dans un château (va t-il me laisser repartir ? vous direz-vous) mais vous n'en ferez pas des cauchemars (croix de bois, crois de fer…hum non. on ne sait jamais). Donc les peureux / peureuses ce roman est fait pour vous.

Pour ce premier roman, Sacha Bazet a mis les petits plats dans les grands et nous entraîne dans une pièce de théâtre / roman / opéra où les fantômes du passé côtoient les ambitions du monde du spectacle vivant. La mise en page est à la hauteur du dilemme : découpage en 4 actes, préludes, puis en scènes, chacune présentant un petit bout de pièce de théâtre. Celle d'Anna et Aud. Celle que tous les musiciens, comédiens, danseurs, chanteurs, vont devoir interpréter pendant leur séjour au château de Loubet, briqué pour l'occasion. Un château magnifique qui a retrouvé ses lettres de noblesse, sa salle commune, ses chambres, toutes dépoussiérées et meublées pour le show en préparation. Il s'y passera tant de choses que les frontières seront brouillées : le château est-il l'auteur ou le théâtre des événements qui s'y déroulent ? interprète ou complice ?

Bassem, Thelma, Giulia, Thibault, Esther, Gaspard… Ce n'est pas pour le château qu'ils sont là. Mais bien pour impressionner le metteur en scène Augustin Ventrusch, célèbre artiste habitué des scènes parisiennes, salué par la critique et les gens avec lesquels il travaille. Tous ensemble ils doivent interpréter une pièce de théâtre moyenâgeuse en opéra contemporain. le projet est immense, l'enjeu gigantesque. Alors pourquoi n'ont -ils pas encore vu le fameux metteur en scène ? Pourquoi perdent-ils tous du temps en « groupe de partage » comme s'ils étaient en colonie de vacances ? Et surtout… pourquoi les partitions, chants, textes et chorégraphies ne font-ils que changer sans arrêt, de répétition en répétition, de façon de plus en plus horribles au fur et à mesure du temps qui passe ?

D'un coup certains baillent à s'en décrocher la mâchoire, les couloirs résonnent de phrases répétées en boucle « pour l'opéra », et des messages apparaissent dans le journal de Gaspard, l'assistant décors. D'ailleurs lui même ne sait pas très bien s'il est fou à lier ou posséder à mesure que des trous de mémoire apparaissent dans ses journées, que des après midi entiers semblent s'effacer et que ses faits et gestes deviennent incontrôlés.

Pour un premier roman, j'ai trouvé que l'ensemble était extrêmement bien ficelé, transportant son lecteur de bout en bout et si j'ai compris bien trop tôt quel était le fin mot de l'histoire, le roman poursuit son mystère jusqu'à la dernière page nous révélant des informations au compte goutte. Je ne le qualifierai pas de haletant, le roman étant un brin trop lent et laissant davantage place aux personnages et à l'ambiance mi creepy, mi teenage qui semble régner au château On change de personnages comme on change de fantômes (ne croyez pas qu'ils n'aient pas leurs mots à dire, depuis le temps qu'ils sont là), les comportements se font de plus en plus erratiques et incompréhensibles. J'ai adoré la façon dont l'auteurice (oui je sais pas, iel n'a rien voulu dire, alors partons sur du non genré, j'aime le flou) nous faisait entrer dans le quotidien de ces artistes, entre clichés et intimité, glissant çà et là des incohérences, qui mises bout à bout deviennent un brin flippantes.

La plume est elle aussi à souligner. Poétique au début, elle a peu à peu laisser place aux personnages, au théâtre en début de chapitre, pour que chacun puisse s'exprimer. Finement dosée, elle captive. Si le récit n'est pas haletant en soi, comme le laisse penser la quatrième de couverture, je l'ai tout de même trouvé très addictif et prenant.

En résumé

Ce qui nous hante est un roman où se mêlent l'angoisse, le fantastique et le monde si étrange de l'opéra. Délicieusement dramatique, magnifiquement frissonnant, on tourne les pages avec fièvre pour en découvrir plus sur le château de Loubet, ses habitants de toujours, pierres et fantômes, et les jeunes résidants qui sont pris de curieux maux…et incapables de partir. J'ai adoré ce premier roman et j'ai grand hâte de découvrir autre chose de la plume de Sacha Bazet
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Ce qui nous hante me faisait très envie depuis un moment déjà : pour sa sortie, la maison d'édition avait préparé un super teasing avec des petits jeux pour découvrir le roman, ce que j'ai trouvé super sympa ! La couverture est très belle, à la fois moderne et ancienne, tout comme l'intérieur du livre, parsemé d'éléments de décor relatifs au monde de l'opéra. Une partie des dialogues se fait de façon manuscrite et cela ressort dans la mise en page du récit, ce que j'ai beaucoup apprécié !

On suit une troupe de jeunes artistes qui se retrouve dans le château de Loubet pour une résidence en vue de préparer l'opéra Anna et Aud. Les jeunes gens commencent les répétitions, mais des choses étranges se passent, anodines, mais anormales. Petit à petit, les présences qui hantent le château se révèlent, ainsi que leurs douloureux secrets…

J'ai eu peur au départ de me perdre dans ce grand groupe de personnages, car en plus de la troupe d'une trentaine de jeunes et de leurs professeurs, la plupart sont hantés par un fantôme, ce qui double encore leur nombre. Heureusement, chacun ressort par son individualité, et les duos fantôme/artiste se forment assez rapidement dans notre esprit. J'ai pour ma part beaucoup aimé Thelma et Esther, deux jeunes femmes assez différentes, mais qui s'assument pleinement et qui n'ont pas peur de prendre action pour faire avancer les choses. Il était également intéressant de voir comment la personnalité des fantômes influençait la façon d'être et les relations des vivants.

L'ambiance générale du roman est assez sombre, pesante : les personnages savent que quelque chose ne va pas, mais n'arrivent pas à mettre le doigt sur ce qui cloche. Quand ils dévoilent petit à petit les secrets du château, la tension commence à monter : ils tentent d'en sortir, sans succès, ils fouillent le passé, mais n'y découvrent que mort et malheur, ils communiquent avec les fantômes, mais ceux-ci ne sont pas souvent très coopératifs. La nourriture commence à manquer. le château lui-même semble être un personnage silencieux, mais omniscient, qui a une influence néfaste sur ces habitants. Les protagonistes vont devoir faire preuve de persévérance pour passer outre ce désespoir ambiant et tenter de sauver leurs camarades apathiques.

Le début de chaque chapitre nous présente un extrait de l'opéra en cours de préparation : une histoire de pacte avec le diable et de fraternité. Il était intéressant de voir comment ce récit entrait en résonance avec ce qui se déroulait dans le château. J'ai aussi bien aimé le fait que les chapitres soient des actes et des scènes, une petite touche qui nous rapproche encore du monde du théâtre. Tous les jeunes, qu'ils soient acteurs, musiciens, couturiers, créateurs de décors, sont d'ailleurs là pour une chose : faire avancer leur carrière dans un opéra dirigé par trois pointures du milieu. C'est cette ambition qui va au départ leur faire fermer les yeux sur les étrangetés de leur quotidien, mais c'est aussi celle-ci qui va ensuite les pousser à agir.

Un bel objet-livre qui renferme de sombres secrets : une troupe d'artistes prêts à tout pour briller se voit confrontée aux fantômes des lieux dans une dualité étonnante et surtout détonante ! Un château qui ne veut pas laisser ses hôtes partir, une ambiance sombre et pesante à souhait, un passé douloureux qui hante le présent : une lecture qui m'a beaucoup plu !
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Dans ce roman, on suit une troupe de jeunes artistes qui viennent s'installer pendant l'été dans le château de Loubet pour monter un opéra. Rapidement, le passé du château va les rattraper et des évènements un peu étranges vont venir leur compliquer la tâche.

Si j'ai tout de suite accroché à la plume (agréable et travaillée) et à la super maquette interne, j'ai été un peu déconcerté pendant le premier acte. J'avais un gros souci avec les personnages que je trouvais un peu trop clichés et dont je n'appréciais pas trop les préoccupations...

Heureusement, les actes suivants sont arrivés et j'ai compris que les choses qui m'avaient agacé étaient volontaires, et qu'elles étaient déjà une conséquence de ce qui se passe dans le château. Une fois ce constat fait, j'ai trouvé, finalement, que le récit était très original.

Je n'irai pas forcément jusqu'à dire que le roman est haletant comme c'est indiqué sur la quatrième de couverture, mais le roman est bien rythmé et plein de mystères. J'ai pu deviner quelques petits éléments mais j'ai globalement été surpris par le contenu de l'histoire.

Même si je m'attendais à lire quelque chose de différent (je pensais que le roman serait beaucoup plus sombre et angoissant), j'ai adoré ce livre au final. J'ai trouvé que c'était vraiment bien foutu, avec pas mal de bons messages disséminés un peu partout.
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Avec septembre qui commence, l'automne qui approche et le début du Pumpkin Autumn Challenge, je commence à avoir envie de lecture à l'ambiance un peu plus angoissante. Et je comptais sur ce roman pour ça.

Ce qui nous hante nous raconte l'histoire d'un groupe d'adolescents talentueux (ils sont comédiens, danseurs, chanteurs, musiciens) qui vont passer l'été dans un château pour préparer un nouvel opéra en compagnie de leurs professeurs. Mais rapidement, on sent que quelque chose cloche...

Je commence par l'aspect "négatif" de cette lecture : je m'attendais à être bien plus angoissée que je ne l'ai été. Mais finalement, ça ne m'a pas fait plus d'effet que ça... C'est peut-être la seule chose que j'aie à reprocher à ce roman.

Parce que sinon, j'ai bien aimé. L'histoire tient la route, se révèle plus complexe qu'on ne pourrait le penser. J'ai trouvé particulièrement intéressant la façon dont l'étrange est amené. C'est très progressif, très insidieux, très mystérieux. On voit bien qu'il se passe des trucs bizarres, que les tempéraments des personnage changent de façon assez étrange et surprenante. Mais tout vient, petit à petit. On sent le piège se refermer tout doucement.

C'est marrant, parce que je me souviens qu'à un moment donné, je me suis fait la réflexion que ça n'avançait pas beaucoup, pas très vite. Et pourtant, je ne me suis pas ennuyée. Pas du tout. J'étais vraiment curieuse de voir où tout cela allait nous mener, de connaître le fin mot de l'histoire.

Nous sommes ici en présence d'une écriture à quatre mains. Ça ne se sent pas du tout. J'ai aimé la plume, la fluidité. J'ai juste été un tout petit peu gênée par des soucis de mise en page, mais rien de bien méchant.

Ce n'était pas ce que j'en attendais, mais j'ai bien aimé quand même !
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La première chose que je dois dire, c'est que j'ai été très surprise de l'atmosphère, assez différente de ce à quoi je m'attendais, bien moins sombre et dotée de passages humoristiques subtilement bien menés, de manière à enrichir le mystère bien présent dès le début du roman, sans jamais faire tourner l'intrigue au ridicule. Ça donne un huis-clos énigmatique, au sein de ce château qui pourrait vite devenir oppressant, le tout avec une série de personnages aux caractères bien campés, qu'on adore ou qu'on déteste, mais qui ne peuvent pas nous laisser indifférents.

Je n'ai pas deviné toutes les ficelles, j'en ai vues venir certaines, mais ce qui est certain, c'est que le tout est bien mené, avec cohérence et surtout, tous les éléments nécessaires à maintenir le lecteur prisonnier de Loubet. le milieu artistique me plaît énormément et c'est donc un sacré atout de ce bouquin, mais j'avoue avoir adoré les conversations, notamment entre Gaspard et Camille, tout autant que certaines situations qui prennent sens petit à petit et où tout est question de faux-semblants.

Ainsi, on ne peut qu'être pris à la fois par le rythme, les situations inexplicables et ce double ton sur lequel joue le roman, où l'on peut autant s'inquiéter du sort des personnages que rire de leurs échanges et réflexions. Ce n'est pas le roman angoissant et ténébreux auquel je m'attendais, mais aucune déception pour autant : j'ai avalé "Ce qui nous hante" en deux jours, sans bouder mon plaisir, et je vous encourage fortement à tenter le voyage ! Vous ne pourrez qu'en tirer une expérience riche d'aventures.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Cela faisait bien longtemps maintenant que domestiques et artisans n’avaient pas foulé le sol de sa cour. Les années étaient passées, impitoyables, avaient terni son éclat jusqu’à ce qu’il n’ait presque plus rien du joyau étincelant qu’il avait été. Presque.
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Fais-moi confiance, gamin. La vie est plus drôle avec moi. Certainement plus drôle que dans un asile d’aliénés, en tout cas. Alors si tu crois que je vais te laisser te faire interne, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu’à l’os.
De toute façon, tu peux toujours essayer. Personne ne réussira à te faire sortir.
Vous êtes tous coincés ici.
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Il existe en ce monde nombre de choses qui nous dépassent, et des périls dont même ta bravoure ne peut venir à bout.
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- Aucun mauvais sort ne peut rompre notre joie et notre félicité. Car Dieu récompense les justes et les valeureux.
- Dieu peut-être, mais qu’en est-il du Diable ?
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