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3,77

sur 9871 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Lu enfant, ce livre a été un vrai choc pour moi. Au sens négatif. Une claque en pleine figure en découvrant qu'une mère pouvait aussi être ça, une Folcoche, une truie qui mange ses petits à la naissance, mais surtout, surtout, qu'un enfant était capable de haïr sa mère à ce point, et de le dire.

Il faut croire qu'en matière de relation maternelle, je suis plus du côté de Colette et de sa Sido que de Bazin et de sa Folcoche. D'ailleurs, au moment de sa nomination au prix Goncourt, Colette se serait opposée à son élection en disant "la fille de Sido ne peut pas donner sa voix au fils de Folcoche".

Je suis dans l'incapacité totale de juger de la qualité littéraire de ce livre, sachant qu'une fois consciencieusement lu jusqu'au bout, je l'ai, avec dégoût, jeté dans la fosse de ces livres à bannir définitivement de ma bibliothèque. Rarement un livre m'aura à ce point répugné. La dernière phrase, "Je suis celui qui marche, une vipère au poing" est, pour moi, une phrase d'une rare violence, mise en relation avec ce récit.

Je ne doute pas que j'étais trop jeune et immature pour lire ce livre, sans doute encore trop collée à ma mère, et si je le relisais aujourd'hui, j'applaudirais au courage et au talent qu'il a fallu à Bazin pour transformer cette violence maternelle en oeuvre littéraire. de même, il y ainsi des mystères sans doute explicables qui font que certaines oeuvres vous émeuvent et que d'autres vous touchent exactement là où ça fait trop mal pour l'accepter. et sans aucun doute, cette oeuvre aura au moins accompli une part de son travail.
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Je ne suis pas sûre d'avoir lu ce livre à la bonne période de ma vie, déjà passablement en colère, ce livre me donne carrément envie d'éradiquer l'espèce humaine.

Ce livre, c'est l'histoire de Brasse-bouillon et de ses frères qui après quelques années d'une éducation stricte mais juste voient revenir leur mère des colonies.
Je ne sais pas ce qui a bien pu se passer dans la vie de cette femme, mais ça ne devait pas être beau à voir, elle est du genre à dézinguer les chatons en rigolant pour le simple plaisir d'avoir du pouvoir et de faire souffrir. Alors imagine le calvaire des enfants.

Cela-dit, Brasse-Bouillon tient de sa mère, cette histoire devient vite le cloître de l'horreur familiale, personne ne souhaite appartenir à une famille où ne respire que la haine, la rancoeur et la vengeance et où toute tentative de chaleur est irrémédiablement anéantie par les bourreaux comme par les victimes.
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J'ai beaucoup lu ce livre durant mon enfance, sûrement pour côtoyer des abîmes inconnus. Ou pour me confronter encore et encore à ce qui m'apparaissait comme un tabou: la haine pour une mère elle-même haïssable. J'étais remplie de tristesse pour les enfants, et de honte pour la lâcheté de leur père. C'est un souvenir fort, mais je pense que cette écriture ne me conviendrait plus aujourd'hui, c'est une écriture qui veut tout dire et ne sous entend jamais rien, une écriture qui dénonce avec une précision photographique, le choc des photos à la place du poids des mots.
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j'en reviens à ce que j'ai dit il y a quelques temps, après ma lecture du portrait de dorian gray, on ne ressent pas les histoires de la même façon selon le moment de la vie où on les lit...
et c'est une fois de plus ce qui m'est arrivé, sauf que cette fois ci ce n'était pas dans le sens favorable.... je me rappelle avoir lu " vipère au pong" lorsque j'étais au collège et j'en gardais le souvenir d'un livre où j'avais ri des coups bas que s'infligent brasse-bouillon et falcoche.... vraiment bizarre, comme on ne perçoit pas les choses de la même façon....
ce roman largement autobiographique, si l'on en croit les critiques, est une véritable ode à la haîne, ou, comment l'absence d'amour maternel et plus encore ici, la persécution continuelle, couplée à une absence de figure paternelle.... oui, comment forger un adolescent haineux, froid, désabusé et à tendances psychopathes....
vraiment, je ne vois pas ce qui avait pu m'amuser...
il s agit d un livre dur, sans concessions où l'on se pose continuellement la question: comment une mère peut elle agir ainsi? comment une mère peut elle ne pas aimer ses enfants??
cependant, il y a beaucoup de longueurs et si au début brasse bouillon est sympathique, il devient au fur et à mesure aussi monstrueux que sa mère...
donc un avis mitigé!!!
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Trop de haine et de rancoeur (certes, compréhensible vu l'histoire...) pour trouver au fil des pages, en ce qui me concerne, autre chose que de l'ennui et du désintérêt. J'avais hâte que ce mépris, cette violence sournoise et sans respiration, s'arrête. L'écriture ayant perdu toute modernité n'a pas arrangé les choses. Bref, c'est un classique, ma culture littéraire s'est donc agrandie... Pour le plaisir de lecture, j'irai voir ailleurs.
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De nombreuses longueurs dans ce roman quasi autobiographique. Ce pauvre garçon est entre les mains d'une mauvaise mère, une vraie vipère sadique mais il va engager un véritable combat avec plus d'un tour dans son sac. Maltraitance morale bien plus que physique, ce livre explore les relations d'une mère toute puissante et de sa famille qui subit ses assauts belliqueux.
Je n'ai pas été emballée et pour une fois, je me dis que le film avec l'excellente Catherine FROT doit être mieux que ce livre aux épisodes redondants.
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J'avais lu pour la première fois ce livre au collège qui m'avait marqué, quelques livres plus tard, quelques "vécus" plus tard mon avis à changé...

Le livre traîne en longueur, trop de pages inutiles, et niveau souffrance j'ai lu pire mais pour l'époque rappelons que ce livre est de 1948 on applaudie d'avoir osé écrire sur un sujet qui comme aujourd'hui n'est pas un des sujets les plus ouverts ...
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critique écrite en 1996 (fiche de lecture de 3°)
Un roman très triste de haine où un enfant renie sa mère. Il accepte d'être son fils parce que Folcoche coule dans sons sang mais pas d'être son enfant. Un enfant doit être choyé par sa mère, aimé alors qu'elle ne leur a enseigné que la haine et la vengeance. Aux yeux de Jean, "c'est un crime unique dans l'histoire des mères". Jean s'est élevé seul.
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Vipère au poing d'Hervé Bazin et une histoire déroutante sur l'enfance de l'auteur. L'écrivain raconte sa vie quotidienne avec ses frères face à une mère sinistre, tyrannique et austère.
En dépit de cette maltraitance de la part de sa mère, Hervé Bazin a quand même su garder un sens d'humour.
Tout au long de l'histoire, sa mère se démène pour rendre la vie de ses trois garçons infernale. de surcroît, ils vont être giflés jusqu'à être privés de nourriture.
A bon escient, les frères restent sages et aussi transparents que possible pour sauver leur peau.
Finalement, je me suis empêtrée dans tous les sentiments pendant ma lecture. J'ai ressenti de la haine, de la répugnance et de l'horreur envers cette mère. En plus, j'ai senti envers les trois garçons, l'affection, l'amitié et la bienveillance. Cette lecture reste lourde et ce n'est pas pour les âmes sensibles.
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→ 2/5 (Assez Bien)

Dans sa globalité, ce livre ne m'a pas vraiment convaincue. le style d'écriture est agréable, dans un bon niveau de langue. Mais je n'ai pas trouvé cela très addictif, je n'ai pas été emportée par l'histoire.

Les traits de Folcoche, dans le sommeil, s'amollissaient. le menton lui-même perdait de sa sécheresse. Oui, la vipère, tous yeux éteints, la vipère du pied du platane, une fois morte, manquait de métal.


Le début, la description du domaine de la Belle Angerie, m'a quelque peu perdue, même en relisant, les tournures étaient trop compliquées pour moi. Les personnages, hormis Jean, me paraissaient absents, le père est très effacé, happé par sa passion des mouches ; la mère tyrannique, - je l'attendais plus dure encore -, et Frédie qui ne lutte pas directement. On nous présente une immense famille de tantes, d'oncles, de cousins. Je me demande encore qu'est-ce que cela apportait à l'histoire.

Jouer avec le feu, manier délicatement la vipère, n'était-ce point depuis longtemps ma joie favorite ? Folcoche m'était devenue indispensable comme la rente du mutilé qui vit de sa blessure.


L'intrigue est bien menée, pourtant, c'était assez plat, je me suis parfois ennuyée. Rien ne m'a spécialement marquée, à part le premier chapitre, le dernier et le vingtième. le premier et le dernier ont le lien de la vipère, font une introduction et une conclusion divertissante. Je ne sais plus précisément de quoi parle le chapitre vingt, mais il y a des réflexions de Jean qui m'ont énormément plues.

Je suis une force de la nature. Je suis le choix de la révolte. Je suis celui qui vit de tout ce qui les empêche de vivre. Je suis la négation de leurs oui plaintifs distribués à toutes les idées reçues, je suis leur contradiction, le saboteur de leur patiente renommée, un chasseur de chouettes, un charmeur de serpents, un futur abonné de L'Humanité.


Le passage que j'ai le plus apprécié se déroule dans la dernière partie du livre. Jean est adolescent et a su progressivement calmer sa diablesse de mère. Mais ils se détestent et Folcoche cherche la moindre erreur pour faire envoyer ce fils rebelle en pension. le père ne s'implique pas dans ces querelles, il ne regarde que les preuves. Folcoche trouve une cachette de Jean, mais celui-ci, plus rusé, devine son projet. Elle souhaite cacher un objet de valeur, afin de prouver à la famille que ce vol doit être sanctionné. Ainsi, Jean creuse dans le mur de la pièce adjaçente pour surveiller sa mère. J'ai aimé ce moment car Jean est enfin plus malin qu'elle, en l'épiant puis lui rendant le portefeuille caché. le dialogue est efficace, les répliques intelligentes. Jean a contré le plan et lui fait comprendre qu'il sait à quoi elle joue. C'est un passage fort, où l'on sent qu'il se passe des choses importantes et décisives. J'ai aimé que Jean remporte la bataille, use d'un stratagème pour piéger Folcoche. C'est animé, dynamique, un extrait aussi subtil, logique.

Pour conclure, c'est un livre qui aurait pu me plaire, malgré des scènes légèrement molles, la cruauté encore faible. J'avais peut-être de trop grandes espérances. Dans tous les cas, je sais que je relirai ce livre dans un an ou deux, pour être sûre de ne pas passer à côté d'une bonne lecture.

Sa force d'inertie était proportionnelle aux coups de poings et aux coups de gueule.

Je serai par contre curieuse de savoir ce que pensait réellement l'auteur de sa mère, quels rapports il entretenait avec. Je vous conseille ce livre, sans enthousiasme.
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