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EAN : 9780812242102
408 pages
University of Pennsylvania Press (01/01/2012)
5/5   1 notes
Résumé :
Augustine of Hippo is history's best-known Christian convert. The very concept of conversio owes its dissemination to Augustine's Confessions, and yet, as Jason BeDuhn notes, conversion in Augustine is not the sudden, dramatic, and complete transformation of self we likely remember it to be. Rather, in the Confessions Augustine depicts conversion as a lifelong process, a series of self-discoveries and self-departures. The tale of Augustine is one of conversion, apos... >Voir plus
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Que lire après Augustine's Manichaean Dilemma, Volume 1 : Conversion and Apostasy, 373-388 C.E.Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le mécanisme des étiquettes me laissera toujours perplexe. Ce livre (classé "jeune adulte") est complexe, ardu et exigeant, retrace par le menu l'itinéraire intellectuel et spirituel du jeune Augustin ("jeune adulte" certes, mais il ne ressemble guère aux jeunes adultes d'aujourd'hui) depuis son adhésion au Manichéisme à Carthage jusqu'aux lendemains de son baptême catholique à Milan, sous l'épiscopat de Saint Ambroise. L'auteur a recours, pour expliquer le phénomène de la conversion, de l'apostasie et de la conversion seconde, aux penseurs sociologues français comme Bourdieu, aux philosophes comme Foucault, et à leurs disciples anglo-saxons. Il retrace magnifiquement l'atmosphère intellectuelle et spirituelle de ces dernières années de relative tolérance religieuse de l'Empire Romain (entre l'édit de 313 autorisant le christianisme parmi les autres religions, et celui de 392 interdisant toute autre religion que le christianisme). Dans ce bouillonnement et ces débats, la culture antique, néo-platonicienne et cicéronienne, est lue à la lumière des nouvelles traditions mystiques venues d'orient, et les expériences qui en résultent sont passionnantes. Enfin, l'auteur propose une lecture des Confessions et des écrits augustiniens qui intéressera tout amateur de littérature et de philosophie mêlées. Toutefois, la difficulté du texte ne le rend pas très agréable à lire. Son actualité, cependant, tient au fait que nous vivons, en un sens, dans le même bazar religieux et idéologique (mais la culture savante en moins) que les "jeunes adultes" du IV°s, avec des interrogations, des hésitations et des incertitudes proches..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le Christ dans la pensée d'Augustin le catéchumène, p. 194.
La déférence d'Augustin au Christ révèle moins un choix individuel radical que le triomphe de la culture chrétienne à la fin du IV°s ... Le "nom salvifique du Christ" apparaît si peu dans les discussions d'Augustin avec ses amis, à cette époque, que son ami proche Alypius put lui proposer de l'effacer entièrement de la version corrigée de ses écrits (Confessions 9.4.7) ... Pourtant Augustin daigna y faire quelques références en passant dans ses travaux, identifiant ses enseignements à ceux de Pythagore ... et le considérant comme "un homme d'une sagesse supérieure" capable de percevoir directement la vérité (Conf. 7.19.25) Si c'était là le Christ dont Augustin entendait parler dans les sermons d'Ambroise, il ne le percevait qu'à travers une épaisse couche de préjugés, issus du discours philosophique traditionnel. Donc le conseil d'Alypius reflète les priorités réelles du groupe d'Augustin, pour lequel toute référence religieuse n'était qu'une concession aux discours populaires. Mais soit les exigences d'une culture plus vaste, ou le conditionnement d'une décade parmi les manichéens, les motivaient à adopter une nouvelle pratique cultuelle à la place de celle qu'ils avaient abandonnée.
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La rencontre manquée de Faustus et d'Augustin, ou l'intellectuel face au pasteur (traduit de la p. 127, tome I).

... Faustus ne se souciait pas de vérifier chaque enseignement de Mani ou d'Adimantus sur l'authenticité de tel verset de l'écriture, sur la nature exacte de l'incarnation du Christ, ou sur les causes du mouvement des astres. Ce qui comptait pour lui était l'ethos global de la religion, son caractère prescriptif comme système de valeurs, et sa validité comme moyen de salut. Au lieu d'offrir la raison avant la foi, il proposait plutôt la pratique avant la croyance, pour construire progressivement la certitude et la compréhension à mesure que la pratique s'améliorait. De cette rencontre, Augustin finirait pas formuler ce problème : comment peut-on s'investir et progresser dans une pratique sans y croire d'abord de quelque façon ?
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Apostasie à Milan, traduit de la p. 170.
Bien que certains de ses amis africains l'aient rejoint à Milan, le Manichéisme ambivalent qu'ils partageaient avec Augustin fournissait peu de motivation à sa foi en l'absence d'une communauté centrale plus fervente. Finalement, la situation politique évolua rapidement et aggrava les conséquences, en termes de récompense et de punition, de ses choix religieux et de ses affiliations. Vers 386, le risque couru par les manichéens dans l'empire romain était devenu effrayant pour un groupe d'amis qui, selon les mots si justes de Peter Brown, n'étaient tout au plus que des "compagnons de route", non des membres encartés de la mission manichéenne.
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Persécution et fuite, 383, traduit du tome I p. 143.

Parce qu'Augustin quitta l'Afrique bien avant que les persécutions n'y commencent, il put ensuite nier toute relation entre son départ et le programme anti-manichéen de Messianus (le nouveau préfet de Carthage) deux ans et demi après. Mais la coïncidence ne peut être ignorée par l'historien. Augustin alla directement de la communauté manichéenne de Carthage à celle de Rome, voyageant avec un ou plusieurs compagnons manichéens. Une fois accueilli dans une maison manichéenne, ses patrons manichéens lui trouvèrent du travail. Bien plus, en allant à Rome il abandonnait tout : sa compagne, son fils, le fils de son patron dont il avait la charge, et sa propre mère dont il était responsable, et qu'il abandonna, littéralement, sur le quai... Tout ceci suggère la fuite.
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Tome I p. 35 : difficulté de connaître le manichéisme africain à travers les écrits d'Augustin.
La système manichéen devient, sous la plume de l'Augustin de la maturité, un corps desséché et disséqué sur lequel il pratique une autopsie. Toute sa vitalité de système vivant s'est enfuie. Augustin n'est pas venu au Manichéisme par une lecture soigneuse de ses textes, ni même par une étude précise de tout l'ensemble de ses enseignements. Il a rencontré une communauté de gens qui menaient leur vie d'une manière qui l'attirait.
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