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Guy Abadia (Traducteur)Gérard Klein (Préfacier, etc.)
EAN : 9782253071624
664 pages
Le Livre de Poche (16/02/1994)
3.58/5   147 notes
Résumé :
Le Caillou semble être un astéroïde entré par accident au début du XXIe siècle dans notre système solaire.
Mais lorsqu'il vient se placer en orbite autour de la Terre, les Russes et les Américains doivent se rendre à l'évidence.
Il s'agit d'un vaisseau spatial interstellaire de trois cents kilomètres de long.
Les sept chambres immenses qu'il recèle abritent des villes entières.
Désertes. Mais pleines de mervei... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman de hard science assez sympathique ...

Dans la mesure où c'est un roman de hard science , ce n'est pas la peine de vous y lancer si vous bloquez sur la scénarisation romanesque de la science .
En l'occurrence ici , principalement l'astrophysique , principalement , mais entre autres seulement , car il faut aussi compter avec les mathématiques , la physique , et bala bla bla ...

L'auteur , imagine un astéroïde –monde qui vient du futur de l'humanité , mais qui est aussi vide d'habitants , qu'il est plein de merveilles futuristes dont certaines sont très inquiétantes d'ailleurs ...

Les descriptions et la caractérisation sont excellentes , il y a un indéniable sens du rythme et le plus passionnant : c'est que les personnages sont d'une compétence pointue et qu'il servent le sujet de façons magistrales ..

Au final : un « sens of Wonder « sous contrôle et de la hard science accessible au lecteur motivé , à foison : miam miam ...

Du point de vue narratif , nous avons un récit du type voyage temporel .
Le futur vient ici , à la rencontre du passé et il se manifeste pour ouvrir la proposition d'un futur alternatif facultatif , pour le bien de deux parties qui se trouvent désormais , respectivement dans le passé et dans le futur du lecteur ( ce ne fut pas toujours le cas , et ce n'est pas sans saveur à mon humble avis ) ...

L'intrique se déploie depuis les années 2000 et pose également la problématique du dialogue ( politico-scientifique ) des deux hyperpuissances de la fin du vingtième siècle ( USA et URSS ) .
Dans cette oeuvre , ce volet géopolitique , est en partie de la prospective , du moins à l'époque de la rédaction d'éon .
Rétrospectivement , célébrons la clairvoyance de l'auteur , même si c'est un sujet devenu de plus en plus , annexe , le temps passant ...

La préface de Gérard Klein comme très fréquemment est intéressante .

Elle porte sur deux sujets :
- le genre uchronique et :
-le cahier des charges spécifique d'une oeuvre de science-fiction ( stricto sensu ) , avec l'équation : style littéraire , pertinence prospective et scénarisation des aspects scientifiques , ainsi que la proposition d'une herméneutique évaluative , du registre du merveilleux scientifique versus hard science ( dans ce cadre particulier où le crédible et le fondé, résonnent comme indispensables ) .

Je rappelle ici d'ailleurs que les préfaces de la collection ailleurs et demain sont lisibles sur le site : Quarante-deux , il suffit de chercher par exemple à « préface de Gérard Klein quarante-deux « .
C'est des lectures aussi passionnantes que profitables , qui peuvent également aider à sélectionner des oeuvres de science-fiction à lire et à relire ( sourires ) .
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Qu'est-ce que cela fait du bien de lire de la SF de qualité des années 80 !
Et de se replonger dans un bel univers "Sense of Wonder" ...
Le cycle EON de Greg Bear est une trilogie : Eon, eternité, Héritage.
Eon : un gigantesque astéroïde débarque dans notre système solaire : quelques 300 Km de long pour environ 100 km de large.
Ce "caillou" se trouve être creux avec un total de sept énormes "chambres" séparées par des sortes de "portes". Certaines seront "colonisées", habitées et comportent tout un écosystème très développé.
Problèmes (entre autres) :
Une des "chambres" possède une bibliothèque dont les ouvrages sont des livres venant... du futur.
Quant à la septième et dernière "chambre", elle est particulièrement mystérieuse car elle est infinie et donc va beaucoup beaucoup plus loin que l'astéroïde en lui-même...
Extra-terrestres, univers multiples, parallèles, formes de vie incroyables, passé/futur mélangés, guerres, rivalités russo-américaine, tout ceci donne une SF de hard science mais très abordable bien que déroutante tant les possibles sont vertigineux !
On y suit de nombreux personnages attachants et marquants, et on ne s'ennuie pas une seconde.
Le développé et la fin nous laisse pantois.
Vivement la suite avec Héritage...

Lien : https://laniakea-sf.fr/
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C'est très rare chez moi mais j'ai failli l'abandonner en route !

La première partie n'est pas inintéressante si l'on fait abstraction du traitement caricatural des personnages russes. Ces pauvres gars ne sont que des moutons idiots, ignorants, incapable de réflexion personnelle et dirigés par des commissaires politiques aussi stupides que fanatiques.
Les américains bien sûr sont intelligents, bienveillants et compréhensifs.

Finalement il était apparemment aussi difficile d'échapper à la propagande officielle aux États-Unis qu'en Union Soviétique dans les années 80.
C'est un peu balourd mais pas rédhibitoire comparé à la surenchère "hard science" que l'auteur nous assène par la suite.

J'apprécie les auteurs qui donnent cohérence à leurs univers par la description appliquée des personnages et de leur environnement naturel ou technologique.
Mais là où Asimov, dans "Némésis"par exemple, nous introduit habilement et sans longueurs les éléments théoriques, réels ou imaginaires, de sa fiction, l'ami Bear nous sature, surtout dans le dernier quart de son récit, de fumeux délires mystico-philosophiques, d'insipides démonstrations pseudo-mathématiques et d'absconses et interminables descriptions des mécanismes qui régissent son Caillou.

Sans ce verbiage inutile son récit aurait gagné en simplicité et permis quelques économies de papier à son éditeur.
Car, débarrassé de ces pédantes boursouflures, que reste-t-il ?
Une pâle resucée des idées magistralement développées par Arthur C. Clarke dans "Rendez-vous avec Rama".
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Raté.... Décidément je suis déçue par mes lectures en ce moment.
En fait, j'ai accroché très rapidement à cette histoire et puis au fur et à mesure , j'ai décrochée. C'est franchement dommage car la trame du scénario est vraiment originale, très inventive et riche. C'est parfaitement documenté et mes faibles connaissances en physique ont été laminées par les apports scientifiques nombreux.
Je ne dévoilerais pas plus le récit que ce que fait la présentation de l'éditeur, car l'intérêt de ce gros livre sont les rebondissements très nombreux. Si la première moitié du livre est redoutablement efficace, car très peu éloignée de notre monde contemporain, j'ai trouvé que la fin du livre est carrément farfelue. Je m'explique, car vous pourrez trouver étrange que je trouve de la science fiction sans queue ni tête : c'est trop ésotérique, je me perdais dans les longs passages de description et les nombreux mondes. Bref, j'ai décroché et je me suis forcé à finir le livre....
Pourtant, l'héroïne est singulière, j'aime beaucoup son côté fragile, un peu décalée mais malgré tout elle trouve beaucoup de ressources pour affronter ce monde inconnu et surtout son destin hors norme. Les personnages secondaires sont très fouillés; ils apportent une vraie richesse et intensité au récit. Bien entendu, nous avons droit à la petite histoire d'amour conventionnelle. L'analyse géopolitique est remarquable : il est sur que le déroulement des événements ne serait pas plus différent que ce qu'à imaginer l'auteur. C'est d'ailleurs le plus effrayant : est-ce que les responsables des differents pays sauraient mettre à part leurs differents et conflits pour le bien de tous ?
Le style est fluide, agréable à lire (à part les longues descriptions techniques). donc beaucoup d'éléments prometteurs mais une déception au final.
Lien : http://toshoedwige.blogspot...
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La visite il y a quelques années (pardon au début du 21è siècle) d'un astéroïde capturé par la terre qui s'avère être un vaisseau spatial aussi impressionnant que vide est le sujet de ce livre.
Un des premiers livres de sciences fiction que j'ai lus, j'ai apprécié le suspens, l'histoire d'une découverte partagées entre russes et américains, encore en guerre froide (savoureux quand on le lit après la chute de l'URSS) ce qui donne au livre un côté SF classique et un peu suranné, assez sympa.
C'est plutôt bien écrit en plus.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Préface :
Cette anticipation démentie de notre auteur conduit à s'interroger sur la dimension prospective de la Science-Fiction, et sur la persistance de son intérêt même lorsque la vision est démentie par le déroulement de l'histoire. C'est une vieille question posée dès les premiers romans de Wells et ses essais prospectifs. Elle a été profondément renouvelée par les romans “réalistes” de John Brunner, l'Orbite déchiquetée, Tous à Zanzibar , Sur l'onde de choc et Le troupeau aveugle .
En plus d'un sens, le public y a répondu en continuant à lire avec enthousiasme des œuvres qui avaient, apparemment, perdu leur actualité. Le Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne a toujours des lecteurs, tout comme les Premiers hommes dans la Lune de Wells. Sous certaines conditions de présentation, une intrigue spéculative demeure passionnante comme si son lecteur pouvait se remettre dans les conditions d'ignorance qui rendaient possible l'énigme originelle. Peut-être s'agit-il même là d'un des traits importants de la Science-Fiction. Elle ne serait pas spéculation à partir d'un savoir, un au-delà du savoir positif en somme, comme affectent de s'en indigner certains scientifiques à propos de ses facilités, ou une ébauche de métaphysique comme s'en félicitent quelques philosophes. Mais elle serait un problème soulevé dans un cadre à peu près consistant et à laquelle l'auteur donne une ou plusieurs réponses à peu près logiques dans ce cadre. Sa vraisemblance est plus interne que contextuelle. Si le lecteur admet le problème, il va s'intéresser à la démarche de l'auteur dans l'exposition de ses propositions de réponse, allant jusqu'à faire abstraction de ses connaissances antérieures et admettant ce qui, en temps normal, lui aurait paru absolument inadmissible. Dans le cas d'un problème simple comme celui du voyage interstellaire, la question n'est donc pas de savoir si la solution proposée par l'auteur respecte ou non les limitations relativistes ni comment il les tourne ; elle n'est pas non plus tellement d'accepter que le voyage interstellaire soit possible sans trop s'inquiéter de ses moyens et d'explorer quelles en seraient les conséquences, ce qui est la définition la plus souvent donnée de la Science-Fiction ; mais elle est de voir quelle dramaturgie, quel style, l'auteur va adopter pour faire accepter sa solution.
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Rétrospectivement, il semble tout à fait logique qu'une arme soit utilisée, du moment qu'elle est inventée. Mais nous avons trop tendance à oublier l'aveuglement et l'obscurantisme des dernières années du XXe et des premières du XXIe, qui faisaient considérer les moyens de destruction les plus effroyables comme des remparts de protection et prétendre que l'horreur d'Armageddon était une dissuasion qu'aucune société saine d'esprit ne se serait risquée à transgresser.
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Mirsky se demandait comment le puits d'accès serait défendu, et ce qu'ils trouveraient de l'autre côté. Les détails étaient d'une précision irritante, alors que le plan d'ensemble demeurait flou. On ne leur avait dit que le strict minimum nécessaire à l'accomplissement de leur mission.
Jamais auparavant un objectif en orbite n'avait fait l'objet d'un assaut.
Il n'existait aucun moyen de savoir, ni même de prévoir ce qui pouvait tourner mal.
Aucun soldat, de toute manière, ne devait s'attendre à survivre à une bataille.
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Son premier corps est né il y a cinq
siècles. Sa première mort fut accidentelle. La destruction ne
fut pas totale, de sorte qu’il fut aisément reconstitué.
Comme il était considéré comme quelqu’un de très
important pour l’Hexamone et que des missions
dangereuses lui étaient confiées, il eut droit à trois
incarnations au lieu des deux habituelles. Son corps actuel
est adapté à des travaux spéciaux. C’est un modèle
répandu, totalement autonome. Ses circuits de recyclage et
de retraitement des déchets sont également autonomes.
Son abdomen contient une petite unité d’alimentation
énergétique. Il ne doit la remplacer et lui apporter des
matériaux extérieurs qu’une seule fois par an. Il a besoin
d’eau seulement tous les trois mois

P. 447
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Le
Chardon est revenu sur son orbite de construction
automatiquement, sans que nous le sachions. La création de
la Voie ne nous a pas rejetés loin de tous les espaces qui
nous étaient familiers. Il est possible que le Chardon ait eu
la possibilité d’accomplir le voyage prévu. Mais il ne l’a pas
fait. Au lieu de cela, il a cherché à regagner le soleil, et il a
altéré sa course pour revenir à son point de départ. Mais
nous n’avons pas pour autant échappé aux conséquences
de la création de la Voie. Le Chardon a été en effet dévié
non seulement vers un continuum voisin, mais aussi vers un
passé relatif. Il est revenu sur son orbite normale quelque
trois cents ans avant son lancement.

p. 486
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