L'Echelle de Darwin

Avec ce roman, Greg Bear nous livre, sur des bases scientifiques assez solides, quelques spéculations passionnantes sur l'évolution de l'homme.
On nage en pleine Hard-SF et il vaut mieux connaître un minimum les grandes lignes de la théorie de l'évolution afin d'y voir clair dans l'intrigue. Quelques recherches concernant les rétrovirus ne seront pas de trop non plus.
Dans sa première partie, L'échelle de Darwin s'avère être un page-turner des plus efficace et il est bien difficile de le lâcher.
Seulement, si le postulat de base est passionnant, on ne peut pas vraiment en dire autant du reste. La narration est bancale et met en scène des personnages assez peu intéressants. La second partie du roman tire à la ligne, s'avère plutôt pénible à lire et flirte même assez souvent avec le ridicule, mention spéciale à la romance s'installant entre deux protagonistes semblant sortir tout droit d'un roman harlequin.

Bilan mitigé donc, et c'est bien dommage !
Je pensais directement enchaîner avec sa suite, Les Enfants de Darwin, mais finalement ça attendra...

Quel pourrait être le devenir de notre espèce ?

A notre époque, les humains sont confrontés à la résurgence d'un rétrovirus responsable d'une grippe qui ne touche que les femmes enceintes en provoquant des fausses couches et des malformations des foetus. Les thèses s'affrontent : est-ce un simple virus ou un nouveau paradigme ?
Trois scientifiques, un microbiologiste, un chasseur de virus et un paléontologue semblent posséder chacun une partie du puzzle de la réponse, mais comment les assembler ?

Beaucoup de questions auxquelles au bout de 780 pages (édition Livre de Poche) je n'ai toujours pas de réponse….

J'ai acheté ce livre au hasard d'une brocante (c'est-à-dire sans connaître l'auteur, ni avoir entendu parler de ce titre), attirée par son titre et la quatrième de couverture.

Cet ouvrage s'est avéré un peu trop technique à mon goût, même si l'auteur y a adjoint un glossaire.
Les conversations scientifiques sont souvent longues et digressent par rapport au récit.
L'approfondissement des aspects techniques se fait au détriment de l'histoire et de la psychologie des personnages : le tout aboutit sur un rendu un peu froid… même si dans le dernier quart l'intrigue reprend le dessus et sauve tout le reste.
Or ce qui me plait dans la science-fiction s'est de pouvoir m'échapper : ici la mission n'a pas été remplie, je ne suis pas rentrée dans l'histoire. Dommage !

Il y a semble-t-il une suite…. Mais ce sera sans moi !