J'avais commencé cette lecture en étant agréablement surprise. Je croyais tenir (enfin) un bon cru, ce qui me manquait depuis si longtemps avec Agatha Raisin. A mes yeux, le début de l'intrigue était particulièrement réussi, surtout quand nous suivons pas à pas Molly, la femme du pasteur, pour découvrir à travers ses yeux, Agatha Raisin, 53 ans depuis 28 tomes d'intrigues. Découvrir qui a commis un meurtre, puis deux, à l'ombre de l'arbre des sorcières, me semblait prenant.
Puis... les anciens ingrédients sont revenus au galop, comme si
M.C. Beaton avait voulu n'en oublier aucun. Nous croisons James, un peu, et surtout le regret que leur mariage n'ait pas duré, parce que James voulait une docile femme au foyer comme épouse. Pourquoi épouser Agatha, alors ? Roy sera au rendez-vous, inchangé y compris dans sa manière de changer de style à chaque roman et de vouloir à tout prix être dans la lumière. Même les enquêteurs d'Agatha font pâle figure et semblent être réduits au rang de figurants, dégustant beignets sur beignets, comme dans les séries américaines. Charles sera là, du début à la fin, et je me suis surprise à espérer que.... Et puis non, toujours pas.
Nous retrouvons aussi des éléments de l'intrigue commun à presque toutes les intrigues mettant en scène Agatha Raisin, comme cette personne qui se vante de connaître l'identité du coupable - et qui finit assez mal, du coup. Ce qui change ? le fait que le roman se rattache à l'actualité, un peu. Sinon, Agatha risque toujours sa vie, et n'a plus vraiment, à la fin de ce tome envie de le faire. Passer la main ? Elle y songe.