Bien sûr, tu connais bien l'histoire du Petit Chaperon rouge… Mais sais-tu que dans le Nord de la Russie, au bord d'une forêt très souvent enneigée, vivait une petite fille que tout le monde appelait le Petit Chaperon bleu ? En effet, sa grand-mère, qui l'aimait beaucoup, lui avait tricoté un long manteau bleu, des petits gants bleus et lui avait cousu une chaude chapka bleue. Je vais te raconter ce qui lui est arrivé un jour, alors qu'elle traversait la forêt profonde pour apporter un petit pot de miel à sa grand-mère malade.
Mon avis : Encore un album qui va m'être bien utile lors de mes animations thématiques pour les classes ou pour mes créneaux d'ateliers d'activités péri-éducatives mis en place dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires. Nous revisitons le conte bien connu de
Charles Perrault de façon fraîche (et pour cause, nous sommes quand même en Russie !) et très originale. Notre petit Chaperon vit dans le froid et honore la couleur bleue. La trame du récit se différencie aussi dans les rencontres que fait la fillette au coeur de la forêt : ici, pas la moindre trace d'un loup affamé et malintentionné mais un ours bien mal léché, un magnifique et redoutable tigre blanc et enfin un gros lapin inamical… Un brin moins naïve que sa grande soeur connue de tous, Petit Chaperon bleue est une enfant pleine de vie et de malice qui ne s'en laisse pas conter et elle viendra à bout de ces trois malappris en deux coups de cuillère à pot, pot de miel évidemment, ou grâce à ses talents de musicienne puisque qu'elle emporte partout avec elle sa balalaïka … Les illustrations de
Marie Desbons accompagnent le texte à merveille : des tons chauds pour les scènes intérieures et de magnifiques coloris dits « froids » pour les passages où la fillette traverse la campagne hivernale. Les personnages sont pleins de vie et attachants, même quand leur expression démontre bien qu'ils ne sont pas forcément bienveillants. Et puis, il y a ce plus, et quel plus ! Si le petit lecteur n'aime pas la fin qui lui est proposée, il pourra en choisir une autre : première option, en sauvant le lapin ; la seconde en sauvant la grand-mère, et enfin la dernière en sauvant le Petit Chaperon bleu…
Alors, convaincus ? J'en entends encore quelques-uns qui renâclent un tant soit peu… et bien figurez-vous que tout espoir n'est pas perdu et que
Sandrine Beau a aussi prévu cette éventualité : la dernière double page vous offre un espace vierge qui va vous permettre de faire appel à votre imagination pour vous offrir l'histoire dont vous rêvez… après tout, on dit souvent qu'on n'est jamais mieux servis que par soi-même, alors, à vos stylos, ou, pourquoi pas, à vos pinceaux !!!
COMPLÉMENT DE CRITIQUE :
Pour les animations avec les classes de grande section de maternelle et les cours préparatoires, j'ai prévu de leur lire cette histoire, en leur montrant les illustrations comme d'habitude. Par la suite, je répartirai dix photocopies de double page en format A3 et demanderai aux enfants de reconstruire le récit dans son ordre chronologique, chaque groupe racontant ce qui se passe sur celle qui lui a été remise.
Pour les animations d'ateliers d'activités péri-éducatives mis en place dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires, je compte également commencer par la lecture de l'histoire, expliquer que l'auteur propose trois autres fins : première option, en sauvant le lapin sacrifié à la fin du récit initial, la seconde en sauvant la grand-mère, la dernière en sauvant le Petit Chaperon bleu… sans les leur lire… et laisser parler leur imagination…
Public : à partir de quatre – cinq ans en lecture accompagnée
Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'auteure,
Sandrine Beau, vous pouvez suivre cette adresse :
http://sandrinebeau.blogspot.fr/
Si vous voulez vous rendre sur le blog de l'illustratrice,
Marie Desbons, vous pouvez suivre cette adresse :
http://mariedesbons.canalblog.com/