[...] la vie, malgré ses revers et ses déceptions, pouvaient apporter, à qui s'en donnait la peine, sa part de joies, souvent modestes mais succulentes, et qu'au lieu d'attendre le Grand Bonheur, qui ne viendrait sans doute jamais, c'était sur celles-là qu'il fallait tabler.
- La littérature, mon jeune et bel ami, c'est la vie concentrée servie aux lecteurs dans leur fauteuil (pour paraphraser Musset), c'est le fruit de millions d'expériences dont ils n'auraient pas le temps de vivre la plus intime partie! Elle nous fait participer à une sorte d'éternité, Charles, elle nous rend comme Dieu : omniprésents, dans tous les lieux, dans tous les temps! La fréquenter ne rend pas plus sage - ce serait trop beau, et puis tout dépend, n'est-ce pas, de la tête qu'on a -, mais elle nous aide parfois à être moins sot.
Ah! si nous jouissions de la santé comme nous souffrons d'être malade. (p. 676)
Il avait presque mal d'être trop bien. (p. 237)