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Citations sur Le Matou (22)

La chance est une dame qui a la peau des joues fort raide et se donne rarement la peine de sourire deux fois de suite à la même personne.
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Y'a des gens qui sont nés pour avoir la misère après eux comme la chair après les os
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L'entendez vous avec sa solitude ! ricana le capitaine Galarneau en lui enlevant prestement la bouteille. Il parle comme si j'étais un vieux matelas ou un cendrier de motel. Jériboire ! du Baron Otard Fine Champagne ! On ne vous a pas élevé à la pisse de truie, mon ami ! Je peinturerais le pont Jacques-Cartier gratis, moi, si on me promettait de me faire boire de ce petit jus-là jusqu'à la fin de mes jours !
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La chance est une dame qui a la peau des joues fort raide et se donne rarement la peine de sourire deux fois de suite à la même personne.
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On t'a câlissé une volée ou quoi ?
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La pire injustice qu'on peut faire aux gens, c'est de les prendre pour des anges.
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- Je m'appelle monsieur Émile, laissa-t-il tomber d'un voix égale. Je suis pus un bébé, tu sais. Je me garde tout seul. Les ceuses qui m'appelleront pas monsieur Émile, je vas leur crisser un coup de pied sur la jambe, ok ?
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L'interphone bourdonna.

- Votre père sur la deuxième ligne, fit mademoiselle Relique dont la voix, aggravée par le récepteur, avait la douceur de la broche piquante.
- Salut, lança Florent, je m'achète un restaurant.
- Hein ? Quoi ? Que c'est que tu me dis là ?
- Oui, je m'achète une restaurant. La Binerie, sur la rue Mont-Royal.
- Es-tu sérieux ? La Binerie ? C'est un très bon spot, ça. J'allais manger là durant la guerre. Mais tu veux rire. Jamais je ne croirai…
- Je te raconterai. Pour l'instant, je suis un peu pressé. Dis donc, tu connais un peu le milieu des affaires, toi… As-tu déjà entendu parler d'un bonhomme du nom d'Egon Ratablavasky ?
- Egon quoi ? Minute! Laisse-moi prendre un crayon et répète-moi ça lentement, mon blond. Je vais m'informer, fit-il après avoir noté. Fie-toi sur moi, j'ai le nez long et le bras sans fin. Ah oui! Pendant que j'y pense : ta mère fait demander si vous venez souper dimanche?
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Vers huit heures un matin d'avril, Médéric Duchêne avançait d'un pas alerte le long de l'ancien dépôt postal «C » au coin des rues Sainte-Catherine et Plessis lorsqu'un des guillemets de bronze qui faisaient partie de l'inscription en haut de la façade quitta son rivet et lui tomba sur le crâne. On entendit un craquement qui rappelait le choc d'un oeuf contre une assiette et monsieur Duchêne s'écroula sur le trottoir en faisant un clin d'oeil des plus étranges.

Florent Boissonneault, un jeune homme de vingt-six ans au regard frondeur, se trouvait près de lui quand survint l'accident. Sans perdre une seconde, il desserra la ceinture du malheureux, défit son col et se précipita dans une boutique pour alerter la police. Déjà, une foule de badauds s'amassait autour du blessé qui perdait beaucoup de sang. Cela ne l'incommodait aucunement, d'ailleurs, car il était occupé à revivre une délicieuse partie de pêche qu'il avait faite à l'âge de sept ans sur la rivière l'Assomption.

Florent revint près de lui et s'efforça de disperser les curieux. Un de ceux-ci était remarquable. Il s'agissait d'un grand vieillard sec à redingote noire dont le visage se terminait par un curieux menton en forme de fesses. Il observait Florent depuis le début avec un oeil admiratif.

- Voilà un jeune homme de gestes sûrs et d'un bel sang-froid, dit-il à voix haute avec un accent bizarre. C'est un trésor à notre pays.

Florent ne l'entendit Pas, Occupé qu'il était à répondre aux questions des policiers. Au bout de quelques minutes, il put s'en aller. Son auto l'attendait à deux coins de rue. Il arriva bientôt chez MusiPop, la compagnie de distribution de disques qui l'employait comme représentant depuis trois ans.

- Late as usual, remarqua monsieur Spufferbug en levant vers lui son front dégarni, qui reflétait désagréablement la lueur des néons.

Florent haussa les épaules, fit un clin dceil à son collègue

Slipskin et abattit sa journée de travail avec le même entrain que d'habitude.

Le lendemain matin, à son arrivée au bureau, il reçut des mains de mademoiselle Relique, l'antique secrétaire de Muslpop, un colis enrubanné d'où s'échappait une forte odeur de musc. Il déchira l'emballage et demeura silencieux pendant quelques secondes. Un énorme C en bronze luisait au fondd'une boîte doublée de velours bleu.

- Quel est le farceur qui vous a remis ça ? demanda-t-il à la secrétaire.

- Ce n'est pas un farceur, c'est le concierge, répliqua l'autre sèchement. Il l'a reçu à sept heures ce matin.

Le surlendemain, Florent recevait un deuxième colis, tout aussi odorant, contenant cette fois-ci un B.

- C'est un vieux monsieur à barbiche, lui apprit mademoiselle Relique d'un air désapprobateur. Il s'est d'abord moqué du concierge, puis lui a donné une bouteille de vin. La Sainte Vierge elle-même ne m'en ferait pas boire une goutte.

Au troisième colis, qui contenait la lettre A accompagnée d'un bout de papier où l'on avait griffonné: «Patience, un message existe», les secrétaires commencèrent à jaser avec des airs mystérieux.. Sur les entrefaites, Florent dut s'absenter pour un voyage de trois jours dans la région du lac Saint-Jean. À son retour, les let tres R, M et H l'attendaient, ernpilées sur son bureau. Made!noiselle Relique se plaignait de violents maux de tête causés par l'odeur du musc.

- Qu'est-ce que je vais faire de tout cet alphabet? se demandait Florent, de plus en plus intrigué.

- Va la vendre dans un magasin d'antiques, lui suggéra Slipskin et il lui fournit sur-le-champ l'adresse de l'établissement de son père.

Deux jours passèrent. la générosité de son bienfaiteur ne donnait pas de signes de fatigue. Florent résolut d'aller au fond de l'affaire et de recevoir lui-même son prochain colis. Il se leva à l'aube et s'installa à son bureau devant une tasse de café.

À six heures vingt, il entendit une auto stopper devant Musipop. Bondissant de sa chaise, il courut ouvrir la porte et se retrouva nez à nez avec un infirme loqueteux, à la barbe hirsute, au visage creusé, qui le regardait d'un air stupide, la bouche béante.

- Mo... mo... mossieu Bwazono, bafouilla-t-il en lui tendant un colis, pendant que l'auto démarrait avec fracas.

Florent le considéra un instant, puis se retira dans le bureau. L'infirme déposa le colis par terre et s'avança au milieu de la rue, tournant la tête de tous côtés, complètement désemparé.

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- Torrieu de baptême ! s'écria monsieur Boissonneault, la voie chevrotante d'émotion, où es-tu mon garçon ? Ça fait deux semaines que je te cherche ! J'allais mettre la police après toi, saint-simoniac !
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