Celle qu'il attendait

Joséphin et Eugénie se sont rencontrés un soir de pluie à la gare Montparnasse. Tellement troublés par le premier regard qu'ils se sont échangés, que Joséphin a oublié de conduire Eugénie vers la voiture qui devait l'acheminer jusqu'à son domicile et qu'Eugénie l'a suivi à pied sans mot dire. Il faut dire que le langage n'est pas un talent naturel pour eux. Joséphin ne peut s'exprimer qu'en modelant de la terre glaise, et Eugénie manque de mots. le passé qu'ils cachent douloureusement les condamne à la solitude .

Les premiers pas sont difficiles à franchir, pour Eugénie, la grosse que l'on regarde avec pitié ou dégout dans la rue, et pour Joséphin, si grand et si maigre et si muet.

C'est l'histoire de leur rencontre et de leurs confidences, du soin mutuel qu'ils s'apportent , du partage progressif de ce passé qui les mine..

L'empathie fonctionne, et on s'attache à ces deux blessés de la vie.
Mais la forme donnée au roman est surprenante. Il n'y a pas d'unité de style. Une grande partie est écrite comme un conte parlé, des poésies s'interposent, et d'autres passages sont plus classiques. de quoi y prendre un peu son latin.

Cela nuit au plaisir de la lecture. Et c'est dommage car les personnages sont
intéressants.

Merci à Netgalley et aux éditions Fayard.

Lien : https://kittylamouette.blogs..

Baptiste Beaulieu est un auteur qui a une belle plume, et sait trouver les mots justes pour nous faire voyager au travers de deux êtres dont la vie s'entrechoque un jour sur le quai de la Gare Montparnasse.

C'est l'histoire de deux solitudes…

« Deux oxymores humains », Eugénie D. est opulente, rêveuse, fantasque, pipelette, Joséphin est plutôt sur la réserve, méfiant, les pieds sur terre, à l'allure longiligne.
Il était arrivé en voiture pour la reconduire à son domicile, mais après leur premier regard, Joséphin c'est le cas de le dire a perdu les pédales ! et Eugénie qui n'en pense pas moins, sans un mot le suit... à pieds.

C'est avec étonnement, qu'ils constatent qu'ils habitent dans le même quartier.

Chacun va épier l'autre ne sachant comment s'y prendre pour faire le premier pas. Ils jouent à cache cache, ne savent comment s'approcher…
Puis, ils vont s'apprivoiser, s'aimer, se livrer au fil des temps. Ils se confient, leurs joies et leurs peines car la mule est bien chargée pour chacun deux. Si différents mais empathiques, avec l'envie de vivre.

L'argile pratiquée par Joséphin est le support de leurs confessions, Eugénie se déverse, et retrouve confiance en son corps si gros. Tel un thérapeute, Joséphin lui donne la réplique, tout en lui dévoilant ses secrets avec parcimonie.

Quel destin leur est-il réservé ?

La balle est dans leur camp ...

Un roman construit étrangement, en forme de conte où je me suis parfois un peu perdue dans les différents styles choisis par l'auteur.

J'ai aimé retrouvé la plume de Baptiste Beaulieu cependant ici je dis avouer que la forme plus onirique que ces autres récits m'a un peu laissé de marbre.

Et pourtant les protagonistes de ce récit ont tous deux un passé très difficile que l'auteur nous distille au fur et à mesure, Eugénie qui fait face constamment à la glossophobie dans le milieu médical entre autres et sa rencontre avec Joséphin sur un quai d'une gare. le passé de celui-ci et de qu'il a du fuir comme situation est également poignant mais la forme littéraire onirique m'a laissé constamment au-dessus du récit sans jamais vraiment avoir d'attaches aux personnages.

C'est dommage car certains points mon beaucoup fait pensé au post de l'auteur sur Twitter notamment quand il est question de poteries u de charge mentale.

C'est peut être aussi au fait que de nombreux sujets importants et fort sont évoqués mais ne sont pas exploités en profondeur restant à l'évocation et à la surface des choses ce qui est vraiment dommageable.

Pour Baptiste Beaulieu il n'existe pas de plus grand moteur dans la vie que l'amour avec un grand A et il s'y entend pour en parler, sa plume est délicate et ses mots sont choisis a bon escient. Cet ouvrage la n'est pas celui que j'ai préféré mais il reste agréable à lire tout de même. L'histoire de deux écorchés de la vie, qui se rencontrent, se cherchent et finissent par se trouver malgré leurs failles. Bon moment de lecture.

Joséphin et Eugénie sont deux êtres humains dans un monde qui ne leur convient pas; pourtant, un jour, ils se rencontrent et se reconnaissent. Ce livre signé Baptiste Beaulieu est avant tout une histoire d'amour entre deux êtres très particuliers, qui portent sur leurs épaules, la croix de leurs difficultés : Eugénie : son poids et Joséphin : sa violence passée.
C'est un livre comme on n'en lit pas deux ... très poétique, très second degrés, très étrange parfois, un peu comme dans une autre dimension.
C'est surtout la poésie et la manière dont il est écrit qui le caractérise. Je n'ai pas particulièrement accroché; ce livre est très différent de ce que j'ai lu jusqu'à présent. Je laisse donc au lecteur le choix de s'en faire une idée.

Une de mes amies, fan de Baptiste Beaulieu, connaissant ma passion pour la lecture a décidé de me prêter "Celle qu'il attendait". J'ai accepté sa proposition n'ayant jamais lu d'ouvrage de cet auteur.

Une erreur ? Honnêtement, j'avoue m' être ennuyée. J'ai lu l'ouvrage jusqu'à la dernière page sans vraiment accrocher, sans doute perturbée par les changements de style, de polices de caractère, de mise en page du texte... Pourtant l'histoire en soi est belle. C'est un conte mélancolique. L'amour entre ces deux blessés de la vie est bouleversant. Eugénie et Joséphin sont de beaux personnages attachants.

Conclusion : Trop cartésienne, je manque sans aucun doute de poésie 😢

Tout d'abord j'adore l'auteur que je suis sur Instagram, c'est la première fois que je lis un de ses romans. J'ai bien aimé les personnages qui sont abimés, mais le tout me faisait penser un peu trop a Amelie Poulain. de plus il y a une part fantastique qu'il ne m'a pas plus, car je ne m'attendais pas a cela. L'histoire d'amour est très jolie, ils se complètent. Je pense qu'il y a également trop de poésie pour moi. Ce qui explique que j'ai mis beaucoup de temps a lire le roman.
Pour résumer un bon roman mais je ne pense pas être assez réceptive.

« Celle qu'il attendait » raconte une rencontre improbable mais si évidente. Une histoire d'amour atypique entre deux êtres fracassés par la vie. Des êtres qui ont tant de mal à se faire une place dans une société perfectionniste. Des êtres condamnés à la solitude qui souhaiteraient juste recevoir de l'amour.

Isolée de ce monde qui l'effraie, Eugénie ne supporte pas le regard des autres sur ses kilos en trop. Elle ne fait plus confiance aux hommes qui pour elle, arrachent les ailes des femmes.
Mais Eugénie est celle que Joséphin attendait. Ce chauffeur de taxi mutique ne prend plus la peine de s'exprimer autrement que par la poterie. C'est dans cet art qu'il cache son mal-être et les fêlures de son passé. C'est grâce à cet art qu'il va réussir à s'ouvrir à Eugénie.

Baptiste Beaulieu nous présente une histoire d'amour comme vous n'en lirez jamais. Cette lecture lumineuse et onirique aborde également des sujets déchirants. Haine de son propre corps, grossophobie, violences envers les femmes. L'impact des jugements continus et des critiques destructrices.

J'ai été quelque peu déstabilisée par cette lecture, peut-être trop loufoque pour moi, trop différente de mon style habituel. J'ai tout de même été ravie de découvrir la plume extraordinaire de Baptiste Beaulieu. Je suis persuadée que ce roman saura conquérir beaucoup d'entre vous.
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Les sujets abordés sont profonds, les personnages particuliers et sensibles.
Baptiste Beaulieu, que par ailleurs j'apprécie pour ses engagements et prises de positions, n'est pas parvenu à me toucher outre mesure.
On retrouve certes de la poésie dans les idées mais le style demeure sage et manque d'originalité et de verve.

Bon, je n'ai pas du tout accroché au style de l'auteur, mais comme c'est quelque chose de très subjectif, je vais tenter de t'expliquer pourquoi ça vaut quand même la peine de lire ce livre.

Les personnages : ce n'est pas la jeune fille taille 38 qui à ses problèmes mais qui, au moins, à un physique avantageux. Ici, Eugénie est une personne en surpoids, les médecins lui disent qu'elle est grosse et qu'elle doit perdre du poids, on la siffle dans la rue, on se moque d'elle… c'est une jeune femme pleine de poésie et qui a tellement a donner, mais les gens ne font pas l'effort de regarder en dessous de la carapace qu'elle s'est forgée.

Joséphin, lui, est physiquement à l'opposé. Il vient d'un pays où il a grandi sous les bombardements, il a lui aussi des angoisses et les seuls moments où il arrive à parler, c'est quand il fait de la poterie, qu'il sent la terre tourner entre ses mains.

Quand ces deux-là se rencontrent, c'est le coup de foudre. On va suivre les balbutiements et premiers émois de leur histoire d'amour. Il faut dire que ces deux grands empotés ne savent pas comment s'y prendre et en sont attendrissants.

Pour raconter leur histoire, l'auteur ne suit pas une ligne linéaire, on fait des sauts dans le passé, mais aussi dans le futur, avec des interviews ou même des extraits de pièce de théatre sur la vie d'Eugénie. C'est une façon de faire orignal qui change de ce que l'on a l'habitude de lire.

Le roman porte un message très féministe, avec une Eugénie qui finit par remettre en place des ouvriers qui faisaient du harcèlement de rue. le genre de scène vraiment agréable à lire.

Bref, je n'ai pas accroché au style, mais il y a de grandes qualités dans ce livre !