Ce n'est pas l'amour qui permet au cœur de battre, ce sont des cellules musculaires, mais c'est la poésie, l'immortelle poésie, l'indéfectible poésie, l'inaltérable et légère poésie du monde qui a fait de l'amour le moteur du cœur des hommes.
Ce n'est pas une fois qu'on a fait dans son pantalon qu'il faut serrer les fesses !
Quelle étrange destinée que la nôtre... On naît, on construit, on aime, on pleure, on se bat, on amasse des richesses, on comble des désirs sans fin et voilà qu'un point terminal, un minuscule point final, vient tout balayer. Alors, de la naissance, des trésors et des larmes, il ne reste plus rien.
C'était une alliée précieuse [Diane], qui réussissait à tout dédramatiser... Lors d'un cours sur les violences faites aux femmes, elle avait prononcé cette phrase à prendre au trentième degré, mais qui nous avait permis de décompresser: "Comme disait papa: c'est pas un viol si tu cries "surprise" avant!" Il y avait eu des exclamations indignées dans l'assemblée, et Diane avait ri aux éclats en ajoutant: "Tape ta femme, si tu ne sais pas pourquoi, elle le sait."
Pense-t-on assez combien l'intérieur de notre corps vit privé de toute lumière ? Là, sous la peau, c'est une nuit perpétuelle.
[...] ce n'est pas l'amour qui permet au cœur de battre , ce sont des cellules musculaires, mais c'est la poésie, l'immortelle poésie, l'indéfectible poésie, l'inaltérable et légère poésie du monde qui a fait de l'amour le moteur du cœur des hommes.
Je fus très déçu : le corps humain, le vrai corps humain, n'a rien à voir avec un atlas d'anatomie. Les veines ne sont pas bleu nuit, les artères ne sont pas écarlates, ni les muscles orange. Je nous voyais comme des êtres incroyablement colorés, multicolores même, pleins de Post-it indiquant "muscle long extenseur de l'index" ou "articulation radio-ulnaire distale". Eh bien non, notre décoration intérieure est triste. Tout se mélange, serré en un lavis grisâtre un peu sale. Sous le capot, l’homme n’a pas de Post-it jaune et tout ressemble à un ciel bruxellois au plus fort de l’automne.
La mort me rend très volubile et je saute d'une idée à une autre, dans l'espoir d'échapper à cette pensée du néant qui me guette.
Tout comme moi vous trouveriez que la vie passe incroyablement vite. On naît avec un petit livre sous le bras. Il y a un prologue et un épilogue. Entre les deux, c'est une question d'épaisseur.
On naît avec un petit livre sous le bras. Il y a un prologue et un épilogue. Entre les deux, c'est une question d'épaisseur.