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EAN : 9782874492341
352 pages
Les Impressions nouvelles (30/11/-1)
3.38/5   8 notes
Résumé :
Des carnets qui deviennent par surprise une autobiographie… Les aventures. Planches à la première personne nous font entrer dans la vie de Jimmy Beaulieu, de 1998 à aujourd’hui.

De Québec à Montréal, de la librairie Pantoute au Festival d’Angoulême, Jimmy Beaulieu dessine ses rencontres avec des filles de rêve (avec qui il ne se passe rien), ses doutes, sa passion pour la bande dessinée, sa conscience politique qui s’aiguise, ses souvenirs familiaux… ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
🎶 J'aurais voulu être un artiiiiiste
Pour pouvoir dire pourquoi j'exiiiiiste 🎶

Si Jimmy Beaulieu parle comme il écrit, il a forcément l'accent chantant de Claude Dubois, l'interprète original de ce tube québécois qui a traversé l'Atlantique grâce à Starmania. Et artiste, il l'est sans conteste pour arriver à mettre en bulles 16 ans de sa vie sous forme de journal intime illustré. « Les aventures » est un recueil de 350 pages qui compile dans l'ordre chronologique (1998-2014) des extraits déjà publiés séparément par l'auteur/dessinateur : Quelques Pelures, le moral des troupes et le roi-cafard.

Bien qu'un peu décousu, l'ensemble est assez intéressant pour son éclairage sur la culture québécoise et la personnalité de Jimmy Beaulieu - que je ne connaissais absolument pas avant de recevoir cet album grâce à Masse Critique. Oui, je l'avoue, je suis à peu près aussi novice en BD qu'en littérature québécoise. Ma principale référence sur la belle province étant Marie Laberge et sa formidable saga le goût du bonheur, dont les personnages pourraient être les grands-parents de Jimmy.

Car Jimmy Beaulieu est un « Québécois pure laine » originaire de l'île d'Orléans, où habite encore toute sa famille paternelle. Et si j'ai bien compris, au Québec, on est très famille, et « très char » (entendez voiture). Son père tenait un garage automobile et c'est pour cela qu'il a publié ses premiers ouvrages sous le label « Mécanique générale ».

Comme beaucoup, Jimmy est parti tenter sa chance à la grande ville, Montréal, comme DJ puis dessinateur. Son journal commence juste avant son déménagement, et après un gros chagrin d'amour qui le mine pendant quelques années avant qu'il ne rencontre enfin sa « blonde » et reparte de l'avant. de Québec à Montréal, en passant par le Festival de BD d'Angoulême, il se met en scène de manière sympathique, presque exclusivement en noir et blanc, sauf quelques rares planches en couleur à la fin du recueil. On voit à son coup de crayon qu'il adore dessiner « les pitounes » aux formes pulpeuses et aux habits moulants. Il y a aussi de beaux paysages urbains qui me donnent envie de découvrir le Québec, sa culture artistique et sa gastronomie.

Merci à Babelio et aux éditions belges ‘Les impressions nouvelles' pour ces aventures en terre inconnue sur les pas d'un artiste qui gagne à être connu.
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Avec cette lecture, j'ai fait un tour au Québec, dans une langue à la fois très proche de la mienne, mais aussi tellement particulière et colorée que le voyage n'a pas été que géographique.
Ce roman graphique est une autobiographie. le dessinateur canadien Jimmy Beaulieu y a regroupé ses carnets, un journal intime réalisé essentiellement au feutre noir, de 1998 à 2014. On a l'impression d'avoir l'équivalent d'une prise de notes en dessins, avec l'absence d'unité, et les ruptures de styles, inhérentes à ce parti pris, surtout perceptibles à la fin du livre.
Au départ, ça m'a agacée, cette histoire d'un jeune homme de 25 ans qui n'arrive pas à trouver une copine, et qui évoque échecs et malentendus, sur ….beaucoup trop de pages. Non que la difficulté des hommes à dire aux femmes qu'ils les aiment, m'indiffère, c'était juste un peu long et plein de clichés, sur les belles indifférentes et cruelles.
Heureusement, une fois Jimmy casé, avec sa « blonde », les choses deviennent bien plus intéressantes. Par petite touches, il raconte son enfance, ses douleurs, la naissance de sa vocation, son métier, la musique qu'il aime, ses sources d'inspiration, ses amis, le festival d'Angoulême, son amour pour la ville de Québec dont il connaît chaque pierre, les balcons de Montréal…Il nous fait percevoir la vie quotidienne dans ce pays au climat si rude, été comme hiver, et il réfléchit aussi sur l'identité québécoise et ses positions souverainistes.
Je ne peux pas dire que ça m'a emballée, j'ai trouvé le graphisme quelconque, parfois c'était trop bavard, le rapport texte/image trop déséquilibré, mais le voyage linguistique dans un ailleurs de ma propre langue m'a plutôt intéressée.
Sans une opération Masse critique, je n'aurais probablement jamais mis le nez dans cette BD publiée par un éditeur belge, « les Impressions nouvelles ».
Un grand merci à Babélio, à Jimmy beaulieu et à l'éditeur pour cette balade dans la Francophonie.
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Voici donc un recueil de carnets de route de Jimmy Beaulieu, excellent auteur de BD québécoise. On y découvre son quotidien, à trois moments différents de sa vie, avec ou sans recul en fonction des tronçons. Certains passages nous permettent même de découvrir le même événement, décrit au moment des faits, mais aussi plusieurs années plus tard.
Bien sûr, on peut apprécier ce recueil comme un « making-of » des oeuvres les plus célèbres de l'auteur et découvrir ses sources d'inspiration et ses obsessions (nombreuses ).

Mais on peut également l'appréhender comme un roman graphique indépendant, passionnant, sur la vie d'un jeune québécois provincial talentueux, certes, mais en prise avec le doute, les femmes, la crise économique, et cette maudite capitale qu'est Montréal. Bien que l'on sache que Jimmy va réussir à publier ses oeuvres et rencontrer l'amour, la première partie se déroulant avant son envol est pleine de suspense.
Jimmy Beaulieu est sensible, curieux, et les pages de ses carnets en sont le reflet. A chaque page il nous expose, humblement, ses réflexions sur la vie, sans jamais imposer une vison péremptoire.

On découvre enfin avec joie le langage québécois, ses expressions, ses singularités, et en lisant l'ouvrage la petite musique québécoise s'impose d'elle-même dans nos têtes.
Que vous ayez ou non lu les oeuvres de Jimmy Beaulieu, ce recueil est passionnant et nous propulse dans la vie de ce Woody Allen montréalais.
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critiques presse (4)
BoDoi
04 août 2015
Beaulieu, indiscutablement, est un narrateur. Et il est loin du lieu commun tendant à montrer la « poésie des petites choses ». Avec lui, cette petite vie est grande, il n’y a plus de petit et les événements, pour modeste qu’ils soient, prennent leur place pour ce qu’ils sont : des jalons, des morceaux de vie, qui deviennent un parcours de lecteur.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
28 avril 2015
Jimmy Beaulieu mérite bien un titre, sans doute celui de "bédéiste amoureux".
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
11 mars 2015
Des non-aventures quotidiennes dans la Belle Province. Une autobiographie pudique, savoureuse et élégante.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
17 février 2015
Graphiquement, Les aventures, planches à la première personne aura de la peine à séduire les amateurs de dessins léchés. Le trait lâché du dessinateur est typique de l'underground nord-américain et européen. Le style n'en est pas minimaliste pour autant : le Québec est montré d'une manière très vivante et précise, que l'action se passe dans un appartement montréalais ou sur la paisible Île d'Orléans.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je suis un Québécois « pur laine ». Mon père et mes oncles sont garagistes. Mes tantes ont été femmes au foyer avant de devenir femmes d’affaires en convertissant leurs demeures en bed and breakfast.
La majorité des enfants de mes grands-parents s’est établie dans un rayon d’un kilomètre du foyer familial. Les habitants de la paroisse ont surnommé cette agglomération le « canton Beaulieu ».
Ma famille est de foi catholique romaine, très ancrée dans les traditions, repliée sur elle-même et un rien méfiante sur le monde extérieur. J’ai même un oncle prêtre assez connu. Les mémés de mes copines m’ont souvent eu à la bonne grâce à lui.
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— Je viens d'une famille pas très réussie. J'ai du mal à m'ouvrir aux autres. Mais j'essaie ! Même que des fois, ça marche ! Jusqu'à ce que la personne parte, qu'elle meure, qu'elle me trahisse ou que je la déçoive...
— Tu m'as jamais déçu.
— Ah, mais c'est pour ça que je t'aime, Alcaline, tu te laisses facilement berner !
— Ah ! Ah ! Très drôle, Beaulieu !
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Ouains. Ça fait pitié, mon affaire. Incapable d’avoir une vraie relation amoureuse, je dessine des pitounes à la journée longue.
Le pire, c’est que ça marche presque, comme palliatif. Pendant quelques secondes, un dessin qu’on vient de réussir peut nous réconforter. Après, la magie s’envole et il faut recommencer.
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"Quand t'es partie, j'ai failli y laisser ma peau. J'niaise pas, t'sais.
J'suis un bébé gâté, j'ai pas l'habitude qu'on me refuse ce que je veux.
C'est dangereux les amours adolescents.
Les adultes au lieu de nous prévenir des dangers des MTS, de la drogue et des grossesses non désirées....
Ils devraient nous dire d'éviter de faire des pactes de suicide et de se découper l'un l'autre par excès d'intensité..."
P. 67 (en VO Français du Québec)
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"En effet, c'est comme ça Montréal. Plus tu vas vers l'ouest, plus c'est anglophone et riche. Plus tu vas vers l'est, plus c'est francophone et pauvre. J'veux pas dire par là "salauds d'anglos" ou "salauds de riches", hein...c'est comme ça, c'est tout. " P.116 (en VO Français du Québec)
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