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Aîe, aïe , aïe... le brillant Beaumarchais, en écrivant ce troisième volet de sa trilogie, après le Barbier de Séville, et le Mariage de Figaro aurait mieux fait de reposer sa plume dans l'encrier...

L'idée était intéressante, pourtant: voir vieillir ses personnages, déterrer leurs petits secrets, dévoiler leurs petites complaisances ou leurs grandes trahisons, voir la fougue et l'ardeur de la jeunesse s'étioler, la passion se faner, la fidélité se grignoter...c'est bien tentant pour un dramaturge, envieux des romanciers qui eux peuvent tout se permettre!

Mais d'abord , on le sait, la vieillesse est un naufrage..mieux valait garder Chérubin tout excité et fringant à la vue d'un jupon que le savoir tristement mort au combat! Mieux valait voir le trouble de la belle Comtesse habillant en fille ce trop joli garçon, que la voir amère et aigrie, mère d'un enfant adultérin, fruit coupable de ce trouble pas si passager...

Bref, il y a des suites qu'il vaut mieux ne pas connaître et ne pas écrire, surtout quand , influencé par le goût du drame sentimental prôné par Diderot ,on perd son sens de l'humour et cette délicieuse gaieté perchée entre des abimes de doute qui fait la folie et le charme des deux autres pièces -et surtout du Mariage, un sommet de comédie, parfaite, légère et grave, enjouée, pleine de rebondissements, géniale...

Non, Monsieur de Beaumarchais, le drame sentimental ne vous sied pas, vous y êtes lourd , pesant, ennuyeux...

Tenez, j'efface tout cela, et je préfère quitter Figaro, Suzanne, la Comtesse, le Comte et Chérubin sur le délicieux vaudeville qui clôt la scène des pavillons...j'ai déjà oublié cette mère coupable...

Coupable de quoi, d'ailleurs? N'est-ce pas plutôt son mari qui l'est, coupable? Voyez quel nez il tire, tandis que la Comtesse, gentiment, se moque, d'avoir cru courtiser Suzanne, quand il baisait les mains de son épouse, masquée?...
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Suite au barbier de seville,et au mariage de figaro;cette piece de theatre est ecrite dans un style soigne et magnifique.L'histoire avec pas mal de rebnondissement,est rythmee et divertissante.On y retrouve
toujours les personnages mais dans une atmosphere tragique
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Suite et fin de l'histoire de Figaro, beaucoup moins populaire que les deux précédentes parties. C'est une réécriture du Tartuffe soustrayant au personnage sa qualité d'ecclésiastique, mais reprenant grosso modo la même trame, en moins drôle. Atmosphère assez pesante, presque triste, sur fond de regrets du fils perdu et de soupçon de naissance illégitime, partant sur le constat d'un abîme entre le comte et sa femme, qui n'est pas lié à la nature fantasque d'Almaviva dans le Mariage de Figaro, mais à une amertume généralisée connexe à l'accumulation des malheurs de la famille, et donc à une prise de distance entre les époux qui se les rappellent trop mutuellement. Il est intéressant de voir Figaro à deux doigts de flancher devant la force de l'escroc, même s'il finit là encore par en triompher, avec là aussi pas mal de chance. Mais le piquant des pièces précédentes n'est pas là : peu de personnages, peu de mots d'esprit, peu de rebondissements. Alors que l'adultère était avant prétexte d'un humour moqueur, il est ici le ressort d'une situation grave et pénible. On a un peu l'impression d'écouter une messe de Requiem après une valse enlevée, le contraste est bizarre. Ça n'en reste pas moins une pièce qui soutient l'attention, écrite dans une langue élégante à la hauteur de la réputation de l'auteur et de son siècle.
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Il est vrai, il y a sûrement un petit message dans cette pièce De Beaumarchais et qu'on devine rien qu'au titre : dans un couple, si la femme donnait naissance à un enfant illégitime, elle était nécessairement coupable — sous entendu, la dernière des traînées — tandis que si c'était l'homme qui semait des rejetons un peu partout, c'était pour ainsi dire une marque de bonne santé, d'esprit, que sais-je ?, de qualité, presque.

Il est vrai, il était hardi, osé, peut-être pour l'époque, de prétexter qu'il y avait là dissymétrie de traitement — mais Beaumarchais, contrairement à ce qu'il avait fait par la passé, n'allait plus, dans cette pièce, jusqu'à condamner publiquement l'injustice, ni réclamer une évolution immédiate des pratiques sociales qui eût pu rééquilibrer moindrement cet état de fait.

Bon, c'est vrai tout ça, mais au-delà de ça, je la trouve tout de même un brin faiblarde cette pièce, surtout comparée à ses quelques brillantes devancières, elle m'apparaît chétive, poussive, craintive… Beaumarchais s'est vendu. Beaumarchais l'impertinent, ne l'est plus du tout ici. Lisez simplement les superbes et brûlantes répliques de Marceline dans la scène XVI de l'acte III du Mariage de Figaro et vous constaterez la différence.

Alors l'auteur s'en donne à coeur-joie contre un méchant, ostensiblement désigné comme tartuffe, reprise de l'archétypal fourbe, vicié, calculateur, toujours prêt à semer la discorde et à nuire à autrui pour alimenter la source de son propre intérêt. Bon, OK, pourquoi pas. Mais est-ce traité d'une incomparable façon ? Je ne crois pas : le Tartuffe de Molière était franchement plus coloré, savoureux, en deux mots, mieux écrit.

Suzanne et Figaro ont vieilli, on les sent moins frais, moins pétillants, moins espiègles. Un peu comme des acteurs matures qui s'évertueraient à jouer des rôles de jeunes premiers. La mayonnaise ne prend plus trop...

Il y a de l'eau dans le gaz entre le comte et la comtesse. Beaumarchais nous refait le coup de la lettre ancienne découverte — par l'entremise de qui vous vous doutez — mais entre temps Les Liaisons dangereuses sont passées par là, et sa petite lettrounette de rien du tout nous laisse franchement de marbre.

Alors Bégearss, ledit tartuffe, s'insinue, tel le serpent, dans les fissures du couple, escomptant déshériter le fils illégitime au bénéfice de la fille illégitime relégitimée dans le but de s'octroyer à la fois le gîte et le couvert (entendez, le mariage avec la fille et la fortune du comte).

Et c'est alors que nous chantons tous en choeur : « Aaah ! Figarrro, Figarrro, Figarrro ! » Et c'est là, précisément, que moi, je m'ennuie un peu. Je n'en garderai pas un souvenir calamiteux mais l'inverse non plus. le plus probable, c'est que je n'en garderai pas de souvenir du tout. Ceci dit, à partit de maintenant, c'est à vous de voir si vous souhaitez ou non tenter l'aventure de la Mère coupable.
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Beaucoup d'années ont passé depuis le Mariage de Figaro, et plus encore depuis que le Barbier de Séville a aidé le Comte Almaviva à épouser Rosine. On retrouve les époux Almaviva en grand froid, d'autant plus terrible qu'ils éprouvent toujours de l'affection l'un pour l'autre ; le temps qui a passé les a séparés, comme on dit, le Comte a continué à avoir des fredaines, madame a eu une faiblesse pour le jeune Chérubin dont le fruit, Léon, passe pour le fils cadet du Comte. Après la mort de l'aîné, odieux mais légitime, Almaviva cherche à évincer l'enfant illégitime de sa femme au profit d'un de ses amours illégitimes à lui, la belle Florestine.

Hélas, cette dernière aime justement le pauvre Léon, et un intrigant Bégears, surnommé Tartuffe par Figaro, profite du désarroi de la maisonnée pour s'insinuer dans le coeur de tous.

Comment une comédie aussi poussive, dénuée de l'humour, des numéros et des mots d'esprit en cascade des deux oeuvres précédentes, a-t-elle pu malgré tout m'intéresser ? C'est un mystère. le mélodrame est pénible, c'est dans l'acte V qu'on retrouve une pâle copie de l'incroyable acte III, scène 11 du Barbier de Séville, mais c'est la seule trace des facultés de Beaumarchais à jongler avec une intrigue complexe... or elle ne l'est plus tellement, et il jongle en deux ou trois coups, pas plus.

Cf. note de lecture intégrale sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Pièce un peu moins interessante et addictive comme on dit maintenant que le Barbier et Figaro !
Evidemment toujours l'écriture brillante et incisive de Beaumarchais ! de n'et plus tellement une comédie , c'est plus dramatique !
Pièce moins connue qui mérite de l'être.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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J'ai vraiment beaucoup aimé La Mère coupable, cette pièce est différente des deux premières de la trilogie, sans pour autant leur être inférieure (bien que ce soit souvent ce qu'on en pense). Elle nous montre l'envers du décor, ce qui peut arriver après le "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants", ici le mariage n'est pas un aboutissement, c'est le début d'autre chose.
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