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3,5

sur 290 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si il y a bien une chose pour laquelle je suis contente d'avoir plus de 30 ans c'est bien de ne pas être ado à l'époque actuelle.

Toi le jeune, je te souhaite la bienvenue dans la jungle du multimédia, de la popularité, des ragots, du lycée, bref bienvenue dans ta vie.

Ce roman, c'est l'histoire d'un dérapage et de ses conséquences. C'est l'histoire de jeunes qui se cherchent et qui se craignent aussi. C'est l'histoire d'une génération surexposée et pour laquelle tout passe forcément par les réseaux sociaux, pour laquelle tout va de plus en plus vite. C'est l'histoire d'une gamine sans histoire et de bonne famille qui pourrait être votre voisine , cousine , ou pire votre fille victime d'un gamin lui aussi de bonne famille qui pourrait être votre voisin, votre cousin, ou pire votre fils (mais lui aussi en fin de compte est victime .... sacrée génération ....).

Nul n'est à l'abris et nul n'y échappera, et oui en lisant ce bouquin j'ai pris peur. Peur qu'un jour ce genre de chose arrive à un des mes mômes, peur qu'un jour ce soit un des miens qui ne dérape de la sorte. J'ai pris peur parce que je me suis rendue compte que même si on pense "tout gérer", même si on se targue de donner la meilleure éducation qui soit, tout peut arriver à n'importe quel moment.

J'ai pris peur et ensuite je me suis demandée jusqu'à quel point nous pouvons protéger nos enfants. Je me suis aussi rendue compte que le fait de mettre les trolls dans une bulle ne les épargnera pas et au contraire peut les enfermer dans une ignorance et une naïveté qui ne les aidera pas.
Mais j'en reviens à toi le jeune d'aujourd'hui ... à quoi penses-tu lorsque tu te marres devant ton écran ? Penses-tu parfois aux conséquences de ta blague ou de ton message que tu pensais privé? Et si tu lisais ce petit roman? Il ne fait pas beaucoup de pages, il est aisé à lire parce que son écriture est fluide et prenante, il reflète un quotidien qui ne t'es pas étranger et qui devrait te parler. Mais aussi si tu le lis, peut-être prendras-tu conscience des risques liés à une exposition de ta vie sur le net? Peut-être réfléchiras-tu aux conséquences de ce que tu pensais être une blagounette ou une douce petite vengeance?

Et vous les enseignants, et si on en parlait de ce bouquin? Et si on le considérait comme un bon outil d'ouverture de débat ?

Très belle lecture, une de celle qui laisse des traces tout simplement parce qu'elle interpelle, et pousse au questionnement uniquement en reflétant le quotidien que l'on pense si inoffensif.
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Clémentine Beauvais nous immerge cette fois à Henri IV, un lycée huppé à la solide réputation. Elle brosse le portrait d'adolescents promis à un brillant avenir et a priori « sages comme des images ». Pourtant, ces derniers cachent leur cruauté derrière les apparences... Au-delà de la perversion et de la sournoiserie de ces jeunes privilégiés, une réflexion s'impose sur la conséquence tragique de la diffusion d'une vidéo dégradante sur les réseaux sociaux. L'être et l'apparence d'adolescents aussi aisés que déshumanisés ! Les relations qu'on croit sincères peuvent s'effriter puis s'effondrer sous le coup d'une vengeance froide et irréfléchie. le harcèlement se cache parfois là où on l'attend pas et l'immobilisme de l'équipe éducative est révoltante et on se sent démunis, impuissants... le sujet central est sensible et douloureux, mais il est abordé avec beaucoup d'esprit et de finesse. L'écriture de Clémentine Beauvais est incisive, son style alerte et l'ambiance qu'elle parvient à installer est terriblement pesante. Une lecture bouleversante, percutante, mais indispensable. A glisser entre toutes les mains des ados, même les plus sages...
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Lu grâce à mon amie documentaliste dans mon lycée ...
Que se passe-t-il quand une vidéo très privée devient publique?
Au lycée Henry IV, une élève de seconde se retrouve face à cette délicate situation.
J'ai bien aimé la manière d'aborder la pression mise à ces lycéens par leurs parents et par le lycée (un monde vraiment particulier!), la gémellité et la difficulté de trouver sa place pour Iseult, la deuxième jumelle.
Un roman pour ados certes mais très bien écrit et très moderne, tant par les thèmes abordés que par la diversité des formats adoptés (des extraits de conversation sur internet, un extrait du réglement intérieur du lycée).
J'espère que mes lycéens l'emprunteront et réfléchiront à leur image et à la trace qu'ils peuvent laisser sur internet.
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Clémentine Beauvais, qui vient d'avoir 25 ans [cette chronique date du 1/3/2014 ] et dont ce n'est pas le premier livre, nous balance dans l'estomac un récit 2.0, sec comme un texto et malin comme un Kiki. Publié par Sarbacane.

« Il y a un corps dans la cour », incipit-elle son roman d'apprentissage.

Pas n'importe quelle cour : celle d'un des meilleurs lycées de France, parisien bien sûr, Henri IV, « Hache Quatre » pour les intimes, c'est-à-dire pour ceux qui ont le privilège d'y grandir et d'y souffrir, de la 6ème aux prestigieuses CPGE, antichambres des Grandes Écoles.

Pas n'importe quel corps non plus. Mais il faudra attendre pour savoir qui a chu de la tour Clovis : élève, professeur, voire proviseur ? La narratrice maintient le suspense. Drôle de narratrice d'ailleurs, qui n'avouera pas son nom. Sans doute y a-t-il quelque chose de Clémentine en elle, raison de cet incognito qui oblige l'auteure à nombre de contorsions : « Elle a répété plus fort : mon prénom » (sic !)

En tombant de haut, quelqu'un vient de faire sauter le puzzle de sa vie. Elle va essayer d'en rassembler les morceaux pour nous aider à le reconstituer, à petits coups d'analepses. Il va être beaucoup question d'images, le titre ne ment pas : d'image de soi, d'image que l'on donne aux autres, que les autres fabriquent de vous, qu'ils diffusent, qu'ils détruisent, qui se conservent quand même, auxquelles on voudrait échapper (mais on ne peut pas). Sage comme une image ? Oui, à devenir folle. Pour un peu, dans ce monde, on ne serait « plus une personne, mais une image ». Société du spectacle, annonçait le prophète Debord.

Le constat est désenchanté mais pas désespéré. « On ne s'aime pas les uns les autres ». Dès la Seconde pourtant, on couche, avec quelques précautions, on se facebooke, on se sextote. Il semble que seules comptent les filles : des jumelles, Iseult et Léopoldine - qui font la couverture et la tirent (un peu) à elles - et Annabelle, sorte de Jiminy Cricket de la narratrice, plus importante qu'il n'y paraît de prime abord. Les garçons font plutôt pâle figure et jouent à la périphérie du récit, de Tim, le bogosse incontournable de ces demoiselles, qui ne supportera pas d'être « jeté », à Aurélien, l'intello à lunettes, sans intérêt apparent, et qui en tout cas, face à l'événement, n'aura pas la « trempe requise ». Ce sont les garçons qui sont des Kleenex dans cet univers compétitif où les filles sont devenues définitivement les meilleures, comme l'assène Annabelle dans un violent réquisitoire contre le système. « Vous êtes nuls, votre avenir est nul, vos vies seront nulles une fois que vous aurez vos diplômes élitistes à la con pour pouvoir défiler sur les Champs-Elysées en faisant pleurnicher Mamie devant sa télé […] »

Le salut ne vient guère des adultes. Ni des parents qui ont tout misé sur cette couveuse de génies, ni des professeurs, ni de l'administration du lycée. La galerie des enseignants va de la prof d'histoire complètement déconnectée des événements qui agitent son établissement au prof d'anglais, « fucking bastard » ne songeant qu'à casser les élèves, en passant par le prof de physique-chimie qui essaiera de faire comprendre que lui aussi a été ado en ces mêmes lieux et qu'il a eu lui aussi les mêmes désillusions... Pour ses efforts de compréhension, il sera étiqueté « pathétique » en sortie de cours. Moindre mâle.

A l'issue de ce jour le plus long, la narratrice, véritable héroïne du roman, aura grandi, vieilli, mûri au point d'entrevoir le premier d'une vie autre, où, peut-être, elle ne sera plus le « petit chien » de sa meilleure amie.

Et nous lecteurs, nous aurons assisté à l'éclosion d'un écrivain pour la jeunesse, déjà dotée d'une grande maîtrise du récit et dont on suivra avec intérêt les prochains pas. En espérant qu'elle nous trouve des garçons sortables, la prochaine fois !
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Il y a des livres que tu n'as pas encore lu mais tu sais qu'ils sont là, qu'ils t'attendent. Ils sont dans ta PAL, tu sais qu'ils sont bien et tu savoures par anticipation le plaisir que tu auras de t'y plonger. Et des Clémentine Beauvais, tu sais que c'est précieux donc celui-ci a attendu un long moment. Il était temps de plonger. Et quel plongeon ! Retour au lycée parisien, grand splash réaliste des discussions d'antan, tourbillon d'émotions et frissons intenses. On dévore en apnée, on savoure l'immersion et on en ressort déjà en manque, avec le besoin d'une nouvelle dose. Vous l'avez compris : osez le plongeon au coeur de cette galerie d'ados et de profs parisiens de lycée qui-se-la-pète et prenez le risque d'en ressortir décoiffé.e. Quant à moi, il me reste encore d'autres pépites dans ma PAL ; quel plaisir de les observer m'attendre !
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En voyant le titre, on pense forcément au début : "Sages". Et ces élèves le sont : pas de vagues, un univers protégé, des voies toutes tracées. Mais ils ne le sont pas plus qu'ailleurs, peut-être moins qu'ailleurs au vu de la pression qui pèse sur les épaules des lycéens. Harcèlement, lynchage, mise à l'écart de ceux qui n'intégreront pas la sacro-sainte filière S. Et revenge porn, donc.
Mais contrairement à l'héroïne de la théorie de la tartine, celle de Comme des images n'en fait pas grand cas. Beaucoup moins que tous les adultes qui l'entourent, moins que sa meilleure amie. Elle est extrêmement détachée, passée le premier choc, même si elle pense que cela peut amputer ses chances d'admission à certains concours. On observe la même chose de la part de leurs camarades : passé le premier moment, ils semblent passés à autre chose. Et c'est ce que les 2 personnages principaux constatent. En fait, ce n'est pas vraiment grave. Pourquoi ? Parce qu'elle aussi peut balancer des saloperies sur son ex, vexé de s'être fait largué.
Au fur et à mesure de la lecture, le lecteur se rend compte que ces adolescents-là ont intégré le fait d'être des images, constamment exposés aux réseaux sociaux. Et que cette vidéo est simplement une photo ratée déposée à vue de tous. Qui peut avoir quelques conséquences, mais rien que leur argent ne peut arranger... Une sorte de Hell de Lolita Pile à l'heure des réseaux sociaux au lycée.
En fait, la vraie intrigue est beaucoup plus subtile et met beaucoup de temps à être évidente. Elle concerne une ancienne histoire d'amitié et d'amour, bien loin de cette vidéo, des intrigues minables et de l'agitation qu'elle fait naître chez les adultes. Parce que comme l'héroïne de Hell, ils s'ennuient tous ces jeunes gens, ils attendent d'être surpris et d'être reconnus pour autre chose que des bêtes à concours. Enfin certains.
Finalement, H-IV, c'est comme tous les lycées. Juste avec plus d'argent.
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"Comme des images" est un très beau livre. Il parle du harcèlement, qui est un sujet très touchant quand il est abordé dans un livre comme celui ci.
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Dans un grand lycée parisien, un corps étendu, inerte, au milieu de la cour. Une adolescente le contemple sans bien comprendre puis est autorisé à suivre dans l'ambulance et à l'hôpital en attendant les nouvelles, elle se souvient. Elle se souvient que tout a commencé quand Léopoldine a cassé avec Thimothée pour Aurélien ou en sixième quand elle même a privilégié son amitié avec Léopoldine plutôt qu'avec Iseult sa jumelle...

J'ai trouvé ce roman magistral. Dès les premières lignes, on sait que tout va mal finir et puis la narratrice raconte comment on est arrivé à cette situation. Il y a une multitude de flashbacks, entremêlés d'extraits de devoir, de conservations sur messagerie, de mails... tout cela pourrait être un beau fourre-tout mais c'est au contraire très maîtrisé.
Pendant une grande partie du roman, on ignore qui est la personne étendue dans la cour et la gravité de son état. La tension monte.
La narratrice part sur l'histoire de son amie Léopoldine, ses amours, ses grandes qualités et LA vidéo. Léopoldine semble être le personnage principal de ce roman. Et puis peu à peu, on découvre l'ambiance de ce lycée avec une grande pression autour de la réussite scolaire, la relation entre les deux adolescentes où l'une adore l'autre qui en retour semble presque "utiliser" la première. On voit tout d'abord Léopoldine à travers les yeux de la narratrice puis des autres et tout en est changé.
Notre narratrice est très touchante, elle est attachante, elle parle peu d'elle, elle raconte un peu ses origines plus modestes que la plupart des lycéens, mais si on sait qu'elle habite dans un autre quartier, elle a une famille, tout tourne autour de l'univers du lycée et surtout de Léopoldine. On ne sait rien de ses parents, de sa chambre...Au point que dans le roman, son prénom n'est jamais évoqué.
Finalement l'histoire de la vidéo qui est présentée comme le sujet du roman n'est que le déclencheur des événements. Il s'agit plutôt de la prise de conscience de la narratrice sur tout son entourage au lycée : les profs très exigeants, les camarades bien souvent jaloux, Léopoldine égocentrique et Yseult qu'elle a toujours laissée de coté. Et finalement celle qu'elle a la plus mis entre parenthèses, c'est elle-même. Au dernier chapitre, elle semble avoir laissé les faux semblants. Mais j'ai eu l'impression qu'elle était à la fois libérée et détruite.
Il y a tant de sujets traités dans ce roman pourtant court ! Amour,amitié, pressions et avenir pour les adolescents, la question des jumeaux, l'image de soi, les relations dans une classe... tout est traité sans tabou, parfois avec violence mais toujours avec justesse.
Voilà un magnifique roman sur l'adolescence que j'ai trouve incroyablement subtil.

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Ayant beaucoup aimé "Les petites reines" du même auteur, j'ai eu envie de découvrir ce roman plus ancien se déroulant, qui plus est, dans un milieu que j'ai fréquenté brièvement (et heureusement !) lorsque j'étais en hypo-khâgne. J'ai été saisie dès les premières pages !

Les "images", ce sont ces lycéens de bonne famille à qui l'on met la pression afin qu'ils empruntent et représentent la voie de l'excellence : "Derrière chacun d'entre nous se tenait une famille qui agrafait des espoirs et des exigences depuis sa naissance." A Henri-IV (H-IV pour les intimes, ou encore Hache-Quatre pour les lucides), la réussite passe par la voie S et la prépa scientifique... Les mauvais bifurquent en L, ou pire, en ES. La narratrice elle-même, qui a "triché" sur son adresse pour intégrer ce milieu infect auquel elle n'appartient pas à l'origine, n'a qu'une envie : "que cette histoire se termine vite parce que ça me faisait baisser en maths" !.. Monde sordide dans lequel les adolescents sont "embrigadés dans une compétition féroce pour un avenir qui dépend d'un classement dans un concours national", dont on juge le devenir en fonction de la profession de leurs parents ("ça nous aidera à décider si vous serez puissant ou misérable, un petit soldat docile ou un emmerdeur."), et qui jugent que la meilleure punition pour l'acte immonde de Tim est de le recaler ("Il y a une justice. Tim ne passera pas en S.")...

Les "images", ce sont bien sûr celles, intimes, de la vidéo postée sur Youtube. Cependant ce n'est pas pour sa réputation au sein du lycée que craint Léo : en bon produit de H-IV, elle maîtrise l'art du paraître ("il faut que je montre que ça ne m'a pas atteinte"), et c'est avant tout "à sa carrière" qu'elle pense : "ça risque de rester sur Internet et plus tard, quand je passerai un entretien, si jamais ils me googlisent, je suis dans la merde." Mais si, en réalité, la plus touchée par cette histoire n'était pas celle qu'on croit ?

Car les "images", ce sont aussi Léopoldine et sa jumelle Iseult. Tellement semblables physiquement que tout le monde - à part la narratrice - les confond sans arrêt. C'est d'ailleurs à cause de la méprise d'une enseignante que la narratrice, au départ amie avec Iseult, s'est retrouvée avec Léo. L'amitié est-elle interchangeable elle aussi ? Les deux soeurs ont pourtant des personnalités diamétralement opposées. Et justement, Léo est plus sociable, a plus de tempérament. Trop, peut-être ? Pour elle, "Tu n'es qu'une bonne poire, une copine-kleenex, un pigeon", reproche Iseult à la narratrice. Jalousie ? Ou bien cruelle lucidité vis-à-vis d'un milieu qui fait des lycéens des moutons, dociles et malléables, prévisibles et surtout interchangeables comme autant de copies conformes insipides les uns des autres ? "J'aurais bien aimé qu'il y ait un scandale", regrette Iseult. La vidéo aurait-elle été l'occasion (manquée) de se rebeller contre ce système abject ? Elle a bien essayé Iseult, face à l'humiliant prof d'anglais ("Vous espérez vous échapper mais vous êtes coincés. Papa et Maman ne seraient pas d'accord, et vous n'irez jamais leur désobéir.", les nargue-t-il). Annabelle aussi d'ailleurs, la seule à avoir osé défendre publiquement Léo : "Putain, vous êtes vraiment des merdes. Vous êtes nuls, votre avenir est nul, vos vies seront nulles, une fois que vous aurez vos diplômes élitistes à la con, vous vous retrouverez seuls et pleins de vides et de tristesse dans votre bureau de PDG merdique !" Si Yseult réclame le droit à l'individualité, ce n'est pas uniquement en tant que jumelle ! Mais ses convictions auront des conséquences terribles...

Un livre sur les (dés)illusions plein de tension, dont on sent monter le drame au fur et à mesure que l'on reconstruit les événements grâce aux flashbacks. Un livre qui nous plonge dans le microcosme des lycées bourgeois, ce monde à part qui semble si éloigné de la "vraie vie" et qui est pourtant une réalité. Un livre raconté par une narratrice qui restera anonyme, qui pourrait être vous, qui pourrait être moi, car l'histoire qu'elle livre n'est-elle pas un peu celle de notre société en général ?
Lien : http://www.takalirsa.fr/comm..
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Une trame plutôt simple en apparence. C'est la survenue d'un drame dans la vie jumelles Léopoldine (dit Léo) et Iseult, prénoms prédestinés. Un professeur leur dit d'ailleurs au début du roman.
Léo rompt avec son petit-ami de longue date, Tim. Pour se venger, il va envoyer à la totalité du listing d'e-mail du lycée (élèves, professeurs et parents) une vidéo compromettante de Léo, et la fait circuler sur les réseau sociaux. Une histoire que l'on a déjà entendu, surtout depuis quelques années, et déjà présente dans beaucoup de romans. Mais tout est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît et le lecteur n'a finalement que peu de réponses à la fin du roman. Et cette histoire de vidéo n'est finalement qu'une infime partie du roman, elle devient un prétexte.

L'auteure nous décrit également le milieu infernal du lycée Henry IV dans lequel évolue les personnages. Un milieu impitoyable, être les meilleurs ou ne pas être du tout, où la richesse est omniprésente, une tension permanente.

ce roman débute comme un choc. le premier chapitre ne comporte qu'une seule phrase. Une phrase qui nous laissera en haleine tout le reste du roman. Impossible de ne pas tourner les pages jusqu'à arriver enfin au final quand on le commence. On veut à tout prix savoir, suivre les explications de la narratrice avec les nombreux flash-back et des documents extérieurs.

Tout est raconté à la première personne, la narratrice, une amie des jumelles, n'est finalement qu'une inconnue. On ne sait pas son prénom, son nom. C'est une ado banale en apparence, qui semble vivre par procuration grâce à son amitié avec Léo, la fille populaire qui semble tout avoir. Elle se perd elle-même dans cette amitié malsaine.
Lien : http://frontwing.co.uk/blog/..
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