Dans les journaux, ils ont appelé ça un crime social, un crime raciste, un crime de classe. Certains ont mentionné Mathieu pour essayer un peu de nous dédouaner, mais personne n'est vraiment dupe, ce n'est pas parce que la tête de ton pote a explosé comme une pastèque contre un lampadaire en scooter que tu dois kidnapper une gamine, ça n'a rien à voir.
Les gens veulent savoir pourquoi, pourquoi - mais il n'y a pas de pourquoi, ça ne vous arrive jamais, à vous, qu'il n'y ait pas de pourquoi?
Moi, je pensais un peu qu'ils rigolaient, qu'on allait faire marche arrière, mais en tournant le coin de la rue, j'ai compris que non.
Alors c'est vrai qu'on m'a toujours présenté, dans cette affaire, comme le type pas compliqué, le plus sensible de la bande. On a dit que si j'avais eu de l'autorité sur les autres, j'aurais pu empêcher tout ça, mais je crois que c'est faux. Si j'avais eu de l'autorité, justement, j'aurais fait exactement la même chose.
Ils ont essayé de chercher des explications, ils ont voulu comprendre, on a essayé de les aider en répondant à toutes leurs questions.
On ne lâche pas La Pouilleuse une fois qu'on l'a commencée. C'est cruel, bien écrit, et haletant. la légèreté des personnages qui se livrent à un acte abject est très bien rendue. La deuxième partie est peut-être un peu rapide et la lettre de la fin relève un peu du passage obligé. C'est quand même très bien écrit et chouette.