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4,11

sur 1842 notes
Si j'étais ado, nul doute que j'attribuerais à ce roman la note maximale mais c'est avec mon regard d'adulte que je vous livre ici mon avis.

Le défi de l'auteur est de taille : faire rire de ce qui blesse et faire naître la valorisation de l'humiliation.

Hakima, Astrid et Mireille sont trois adolescentes boulottes qu'un crétin de leur collège a élu "Boudins d'Or, d'Argent et de Bronze", reines de "mocheté" d'un concours de son cru, tout aussi crétin. A l'heure de la génération Z et des "digital natives", cette initiative immorale qui touche selon moi à la maltraitance et au harcèlement, a pourtant tous les atouts pour faire le buzz. Plus ou moins dissimulées derrière leurs pseudos et avatars, des hordes d'ados boutonneux et méchants - comme peuvent si bien l'être des ados boutonneux - lâchent la bride à leurs bas instincts : se moquer, humilier, s'acharner sur un souffre-douleur... Les trois jeunes filles prennent la chose avec plus ou moins de recul mais la blessure est bien là. Quelle réaction adopter pour faire la nique aux cons et pour se protéger ? Relever un challenge et prouver que leur physique disgracieux ne les empêche pas d'être belles d'altruisme et d'intelligence. En quelques jours, elles mettent sur pied un improbable voyage à vélo de Bourg-en-Bresse à Paris, exclusivement financé par la vente itinérante de... boudins.

Nous avons tous été ados, donc nous avons tous été confrontés de près ou de loin à ce type de discriminations. Perso, j'étais plutôt du côté des victimes et j'ai ressenti en profondeur l'injustice et l'humiliation rapportées par cette fiction si proche de la réalité de bien des jeunes gens en milieu scolaire. De tous les harcèlements, celui qui touche au physique compte sans doute parmi les plus douloureux, si tant est qu'on puisse hiérarchiser les différentes formes de persécution. C'est donc consciente de tout ce contexte que je me suis lancée dans la lecture de ce roman jeunesse ciblé adolescence. Merci au passage à petitsoleil qui me l'a procuré.

J'ai trouvé beaucoup de subtilité et d'humour dans le traitement que fait Clémentine Beauvais de son thème : un sujet tabou qu'elle s'acharne à faire tomber et même si parfois les personnages sont un peu outrés, on lui pardonne parce qu'elle s'adresse à un jeune public pour qui la vraisemblance de la narration est peut-être moins importante que l'identification aux personnages. Les chapitres sont courts et s'imbriquent avec logique dans une trame assez fertile en rebondissements. Les personnages sont plus ou moins attachants selon leur personnalité ; on se prend facilement à leur jeu, on les encourage dans leur défi et pour un peu, on partagerait un peu de leurs courbatures.

Pour avoir lu et apprécié "La liste" de Siobhan Vivian qui traite un peu du même sujet, j'ai trouvé chez "Les petites reines" une construction plus originale et davantage de légèreté et de tendresse ; cette même tendresse dont les ados ont tant besoin et qu'ils mettent très souvent toutes leurs forces à repousser.


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Les petites reines de Clémentine Beauvais est un roman jeunesse qui comprend trois parties.
Dans la première, intitulée Bourg-en-Bresse, nous faisons connaissance avec Mireille, Astrid et Hakima qui, à cause de leur physique ingrat, ont été élues respectivement Boudin d'or, Boudin d'argent et Boudin de bronze, au concours de Boudins du collège-lycée Marie Darrieussecq de Boug-en-Bresse. le dit concours est organisé depuis trois ans par l'ancien meilleur copain de Mireille, en maternelle et en primaire, Malo. Entraîné par des potes dès la sixième, ça a commencé par un groupe Facebook, puis tout est allé très vite, jusqu'au lancement de ce concours.
Mais pas question de se lamenter. Elles découvrent en discutant que chacune d'elle pourrait avoir une bonne raison de se rendre à Paris, à la garden-party de l'Élysée pour y taper l'incruste, gate-crasher la petite fiesta annuelle, l'interrompre, quoi. Alors Mireille, suite à une boutade de sa mère, a cette idée géniale : on va y aller à vélo ! Après quelques entraînements et quelques heures passées avec la boîte à outils pour traficoter un pick-up et pouvoir le fixer aux trois vélos, nos trois vilains petits canards vont pouvoir voler de leurs propres ailes. Pour financer le projet, elles vendront, sur le trajet, ironiquement, du boudin. Elles sont escortées par le frère aîné d'Hakima, Kader, alias le Soleil, 25 ans, seul survivant d'un massacre et cet ancien soldat se déplacera quant à lui en chaise roulante.
C'est parti ! Et la seconde étape, La route, nous conte toutes les péripéties du trajet (une carte de l'itinéraire des petites reines est d'ailleurs fort judicieusement placée en début de roman, pour les plus faibles en géographie).
Une dernière partie Paris relate leur arrivée à la capitale et leur accueil à la garden-party.
Vont-elles réussir à réaliser ce qu'elles ont projeté ?
Avec Les petites reines, la jeune autrice Clémentine Beauvais réussit à nous embarquer dans un rocambolesque road-trip, absolument déjanté. Outre le passage à l'abbaye de Cluny ou encore au château de Longuemort, l'un des mérites de ce livre est de nous faire aussi découvrir ces fabuleuses richesses du terroir que sont par exemple à Sancerre, capitale du vin, l'inimitable crottin de Chavignol, fromage préféré de Mireille. Pour ce qui est du boudin et de ses divers accompagnements, ces « succulents boudins frétillant doucement dans leurs poêlons...la compote qui clapote, et les oignons caramélisés s'enroulant sensuellement sur eux-mêmes… la moutarde poivrée, adoucie par la crème... », de quoi faire frétiller les papilles en lisant ces lignes !
Si Les petites reines est une véritable et splendide ode au vélo, c'est aussi un roman sur l'amitié. Ce sentiment puissant né durant leur périple va permettre aux trois filles d'affiner et d'affirmer leur personnalité. Une belle solidarité également les aidera à faire face aux aléas du trajet, notamment quand Hakima aura ses premières règles. Mais c'est aussi de l'amour filial dont il est question dans le livre, et ce toujours avec beaucoup de drôlerie et d'émotions retenues.
La romancière excelle à montrer les nombreuses dérives de la presse et des réseaux sociaux, sans toutefois omettre les quelques côtés positifs, car si tout avait été assez minutieusement préparé, ce que les filles n'avaient pas prévu, c'est que leur périple attirerait une telle attention des médias…
C'est avant tout les diktats de l'apparence féminine que l'écrivaine fustige, le harcèlement qui touche au physique étant particulièrement douloureux à vivre. Ce récit prouve combien la notion de beauté est relative et montre que les gens peuvent se montrer généreux pour peu qu'on leur en donne l'exemple et la possibilité.
Les petites reines n'a d'ailleurs pas été sans me rappeler certaines pensées du Petit prince de Saint Exupéry.
C'est un magnifique roman plein d'énergie et de vitalité qui m'a fait passer d'excellentes heures de lecture (j'étais pliée de rire dès les premières pages) auprès de ces audacieuses collégiennes, prêtes à tout pour aller au bout de leur rêve. Il est un bel hommage à la ville de Bourg-en Bresse « une ville qui nourrit bien ses habitants » et de belles pages lui sont dédiées, qui n'ont pas été sans me faire saliver.
J'avais particulièrement apprécié Brexit romance de cette même autrice et je dois remercier ma petite-fille Jeanne pour m'avoir incitée à découvrir celui-ci.
Non seulement je ne le regrette pas mais je conseillerais vivement aux ados et aux moins jeunes qui ne l'auraient pas encore fait, à découvrir rapidement Les petites reines de Clémentine Beauvais.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Troisième roman de Clémentine Beauvais que je lis en quelques semaines… mine de rien , elle est en train de devenir une de mes meilleures "écrivains /amies" … je me sens bien dans ses livres parce qu'ils sont très amusants, frais et complétement farfelus .

Cette année Mireille Laplanche (15 ans ), a été détrônée par Astrid pour le titre de boudin d'or , elle ne sera qu'argent et la petite Hakima (12 ans) fait son entrée à la place de boudin de bronze. Cette compétition est hors la loi, et d'ailleurs elles n' y ont pas postulé , car il faudrait être folle pour aimer être élue "boudin" : la fille la plus moche de l'école…
Mais quand Astrid débarque chez elle, désespérée, Mireille comprend qu'il faut faire quelque chose et être solidaire, la petite Hakima ,à douze ans, n'aura jamais le recul nécessaire pour que cette insulte glisse sur elle comme l'eau sur les plumes d'un canard.
Elles ne savent pas encore, que se rencontrer est ce qui pouvait leur arriver de mieux .
Action / réaction et pas lamentations !
Après moults discussions, elles se rendent compte qu'elles ont un point commun toutes les trois, une personne à voir à la Garden Party de l'Elysée . Ni une , ni deux, les voilà qui décident de se rendre à Paris , sur des vélos et de vendre du boudin sur la route , chaperonnées par Kader en fauteuil roulant , (surnommé le Soleil ) , le frère d' Hakima .
Les "Boudinettes" sont rentrées en rébellion, appelez-les : " Les Petites Reines", désormais !
Dans leur périple, elles rencontreront tout un tas de personnes qui les feront mûrir , jusqu'au bouquet final du 14 Juillet à Paris, où leur quête trouvera le repos et la satisfaction…
Ne comptez pas sur Clémentine Beauvais pour coller à la réalité, son histoire est hautement improbable mais on s'en fout, car : quelle leçon !
Les adolescents y apprendront que même dans l'horreur, le harcèlement, l'humiliation la plus absolue, on peut réagir, qu'on est pas tout seul, que si certaines personnes sont abjectes , d'autres sauront vous tendre la main. On y apprend que l'humour , l'intelligence, la répartie peuvent renverser les choses , que l'union fait la force ,que l'amitié , c'est super important , etc...
C'est donc une histoire qui sous des dehors rigolos, en dit bien plus qu'un long discours, une histoire à placer dans tous les lieux (écoles, médiathèques) où peuvent passer des ados en détresse.
Lire peut sauver des vies et rire peut sauver de tout .
Merci à Clémentine Beauvais , une auteure acidulée et vitaminée ,de rendre le monde plus beau…


Ce roman est en cours d'adaptation cinématographique.
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J'ai beaucoup aimé ce livre ! Je n'aurais pas forcément eu l'idée de le lire sans les nombreux échos sur Babelio, mais ca m'a intriguée, à la fois le titre, la couverture très sympa, et le côté humoristique, le trio de filles ...

Lu quelques semaines après le livre sur le périple "so british" de Harold Fry (qui personnellement m'avait moyennement plu). J'ai nettement préféré ce livre, plein d'humour donc on l'a dit, avec un trio de filles, mais comme les Mousquetaires il y a quatre personnes, car la famille de Hakima ne les laisse partir que si elles sont accompagnées par le grand frère Kader.

Quatre personnages intéressants, qui vont être de plus en plus complices, qui vont changer, mûrir ... pas seulement en devenant célèbres, plus minces ... même si ca intéresse les journalistes, mais surtout, en relevant leurs défis personnels et leur défi collectif : Bourg-en-Bresse - Paris, à vélo et en vendant des boudins lors des étapes ! Puisque les 3 filles ont été élues "Boudins" lors d'un concours idiot. Une bonne occasion de rappeler que le harcèlement par Internet reste du harcèlement. Une occasion aussi de montrer que ces 4 personnes sont bien plus courageuses que l'organisateur du "concours", on le verra ...

J'ai été touchée aussi par d'autres personnages que les 3 filles, notamment par Adrienne et Kader.
Une lecture plaisir, détente, mais qui aborde aussi pas mal de thèmes sérieux. Une histoire dans laquelle on a une Présidente et beaucoup de mairesses, une blogueuse féministe ... La réflexion sur les femmes et leur corps est présente, même si elle reste divertissante grâce à l'humour et l'aplomb de Mireille.

A découvrir
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C'est l'histoire de trois nanas.

Trois nanas moches qui partent faire du vélo.

Voilà, merci. Au-revoir.

Bon, je me rends compte que je vais devoir développer !

Elles s'appellent Astrid, Hakima et Mireille. Bon, ce ne sont pas des reines de beauté ces héroïnes là, loin de là. Elles ont même été élues sur Facebook respectivement Boudins d'or, d'argent et de bronze !

Loin de se décourager, elles vont partir à vélo, heu, En vélo ? Bref, à bicyclette, quoi, pour rejoindre l'Elysée et chacune accomplir une quête personnelle, en vendant du boudin à chacune de leur étape !

Je ne connaissais pas Clémentine Beauvais, pauvre naze que je suis, et quelle découverte !

Ce road trip entre Bourg-en-Bresse et Paris fut pour moi une parenthèse enchantée et hilarante ! Ou comment pédaler dans la choucroute, ou plutôt ici dans le boudin, lorsqu'on est une ado au physique ingrat mais qu'on peut quand même être un sacré bout (de boudin ? Je sais, j'suis lourd, là) de femme !

C'est compliqué de faire rire et d'émouvoir en même temps et je décerne le maillot jaune, rouge et vert (je ne sais pas s'il existe) à Clémentine Beauvais. Chaque page souffle un vent de liberté et d'impertinence à la face de notre petite société !

Roman atypique sur des nanas extra très ordinaires, mention spéciale pour les dialogues entre Mireille et sa mère où j'ai ri de bon coeur à chaque fois !
Si tu aimes les anti-héros, les ballades en vélo (à vélo ?) et le boudin blanc, tu dois absolument découvrir ces reines-là.

Et même si tu préfères le rallye, le saucisson et les super héros, en fait, il faut tout simplement découvrir ce roman qui mérite un bien joli petit détour ! Mollets d'acier et crise de rire garantie !

Lien : https://labibliothequedejuju..
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C'est le grand buzz du moment ! Trois jeunes collégiennes qui se sont vues attribuer le titre de "Boudins" décident de s'unir. Elles partent à vélo de Bourg-en-Bresse afin de rallier Paris pour les fêtes du 14 juillet !

Chacune a sa propre motivation : rencontrer son groupe fétiche, Indochine, pour Astrid, rendre à sa famille son honneur pour la jeune Hakima et se faire reconnaître par son père biologique pour Mireille.

Elles seront chaperonnée par "Le soleil", le grand frère d'Hakima, amputé des deux jambes mais qui reste pour Mireille beau comme un dieu. Elles vendront tout le long du trajet des boudins afin de récolter de l'argent.

Leur histoire peu banale va très vite attirer l'attention des médias et faire évoluer à la fois leur propre regard sur leur identité et celui des autres...

Un roman pep's, bonne humeur. En dépit de la mauvaise image qu'elles ont d'elles-mêmes, elles ne se départissent à aucun moment de leur sens de l'humour et de l'autodérision.

Si Mireille est la leader du groupe et semble la mieux armée en terme de réparties, elle entraîne dans sa combativité ses deux nouvelles amies d'infortune.

Ce qui est merveilleux dans ce récit, c'est que loin de vouloir changer leur corps ni-même leur apparence générale, elles tentent de s'assumer pleinement et en définitive c'est elles qui regardent le lecteur et l'interpellent !

Le vélo, qui est en quelque sorte l'un des personnages de l'histoire, n'est pas un moyen de perdre des kilos, mais simplement un outil de locomotion.

Outre le plaisir du langage et des répliques, l'auteur ficelle une sorte de conte moderne, optimiste et instructif ! Il est aussi à signaler une réflexion en filigrane sur la famille avec un beau portrait du beau-père...

Alors vous le prendrez comment ce boudin ? noir, blanc ou végétarien ? Dans tous les cas il sera savoureux !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Une grosse déception que ce roman qui a pourtant été primé et a reçu de nombreux avis positifs... mais pour moi, ça n'a pas fonctionné!
Les personnages ne sont pas crédibles et du coup l'histoire ne me touche pas et m'a ennuyée! J'aime les histoires humoristiques décalées cependant ici on est dans le réalisme avec beaucoup d'humour, ce n'est pas la même chose. le style de l'auteur rivalise de bons mots à chaque phrase et pour moi c'est trop. Je n'ai pas pu croire un seul instant à cette gamine de 15 ans qui parle ainsi à sa mère et son beau père...
J'ai toutefois fini la lecture jusqu'à la dernière page pour en conclure: tout ça pour ça?

Bref je n'en garderai pas de souvenir. Sur le même thème, j'ai lu récemment "la liste" de Siobhan Vivian qui a une toute autre valeur: un roman fort, porteur, bien plus réussi.
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Mireille Laplanche a perdu son Boudin d'Or cette année. Pour finir Boudin de Bronze. Un titre bien peu flatteur puisque ces Boudins décernent les filles les plus moches de l'établissement, un concours mis en place par Malo, pourtant son ex-meilleur ami. C'est Astrid Blomvall, en seconde, qui obtient le Boudin d'Or et Hakima Idriss, une petite de cinquième, le Boudin d'Argent. Les trois adolescentes, bien que blessées, décident de ne pas en rester là et de se rendre à Paris, à la garden-party de l'Élysée. Chacune pour des raisons bien précises. Mireille, pour rencontrer son géniteur, le philosophe Klaus von Strudel, aujourd'hui marié à la Présidente de la République, qui n'a jamais répondu à aucune de ses lettres. Astrid pour assister au concert d'Indochine, donné en fin de soirée et dont elle est fan. Et, enfin, Hakima, pour crier la vérité sur le général Auguste Sassin, qui doit recevoir la Légion d'Honneur, et qui, aux yeux de son frère, Kader, est responsable d'une terrible embuscade, en Galéristan, qui aura causé la mort de dix soldats et privé le jeune homme de ses jambes. Et c'est en vélo que les adolescentes, accompagnées par Kader, se rendront à Paris, vendant des boudins pour se faire de l'argent...

Ça roule, pour les Boudinettes ! Quoi de mieux, après s'être fait moquer, aussi bien sur les réseaux sociaux et l'établissement scolaire, que de prendre sa revanche ? Et si les trois adolescentes se font remarquer par leur physique (selon un classement somme toute détestable), en prenant leurs guidons, elles vont attirer, évidemment, l'attention, et ceci pour de bien meilleures raisons. de Bourg-en-Bresse à Paris, leur voyage en vélo va s'avérer aussi vivifiant et salvateur que remarquable. En compagnie de Kader, amoureusement surnommé le Soleil par Mireille, elles vont vivre des moments absolument mémorables, rencontrer des personnes inoubliables, s'entraider et s'unir contre les diktats de la beauté. Abordant des sujets tantôt légers, tantôt plus graves (le harcèlement, les dérives des réseaux sociaux, les familles recomposées...), ce roman ne manque pas d'humour ni d'autodérision. Les dialogues, que ce soit entre les filles ou entre Mireille et sa mère, sont empreints de fraîcheur et de vivacité.
Sans nul doute, ça roule aussi pour Clémentine Beauvais !
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Astrid Blomval, Hakima Idriss et Mireille Laplanche sont élues boudins d'or, d'argent et de bronze dans leur collège et lycée.
Astrid Blomval est tellement habituée qu'elle est très déçue quand elle est détrônée . Elle devient boudin de bronze.
Astrid, notre narratrice fait preuve de beaucoup d'humour surréaliste, empli de détachement vis-à-vis d'elle-même et de ses parents.
Pour moi, la force du roman est dans cet humour très fort.
Ces trois demoiselles vont enfourcher des vélos et vont partir de Bourg-en-Bresse vers Paris pour rejoindre les Champs-Elysées où elles vendront des?...boudins.
En lisant, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à nombre d'adolescentes qui se sentent laides vers 14, 15 ans et puis deviennent de belles jeunes filles par la suite.
Un beau roman pour les adolescentes mais pour une mamie, un peu moins.
Au début, j'étais éblouie par le style de l'auteure, très amusée et ensuite je me suis un peu lassée.
Moralité : un bon livre pour les ados.
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J'ai ri, j'ai franchement ri, et cela fait un bien fou. Pas un rire moqueur ou un à vous faire plier en deux en étant incapable de reprendre sa respiration. Non, un rire franc, bienveillant et un peu amusé. Et c'est l'effet Mireille, ou plutôt celui de Clémentine Beauvais. Un petit effet qui par ces temps-là est un véritable rayon de soleil.

On m'a offert le livre pour mon anniversaire et même si ce n'est pas le genre de lecture vers lequel je vais spontanément, j'avais hâte de le découvrir. Les critiques que j'avais pu lire étaient toutes très positives et le résumé du roman titillait ma curiosité. Trois adolescentes classées comme boudins qui décident de partir de Bourg-en-Bresse jusqu'à Paris en vélo, c'est plutôt original !

J'ai commencé l'histoire en ne me mettant pas martel en tête. Je ne cherchais pas un message contre le harcèlement moral (que j'ai connu à l'adolescence), les discriminations ou tous les sujets qui sont abordés dans le roman. Non. Je voulais vivre cette aventure avec nos trois héroïnes. Je voulais sentir cette positivité et aussi ce petit cynisme. Alors oui, certains diront que le roman est peut-être trop positif justement, qu'il ne traite pas assez du sujet de départ. Je peux comprendre mais personnellement, j'ai aimé lire les aventures et les pensées de Mireille, notre héroïne. Son comportement et sa façon de voir les choses sont, pour moi, un très bon message. Pas facile à mettre en pratique à cet âge (ou à un autre) mais il n'en reste pas moins que c'est un comportement que j'ai approuvé du début à la fin. Il a ses failles, il ne convient pas à tout le monde, mais il m'a parlé, et c'est je pense le principal.

Nos trois petits boudins qui ne se connaissent donc ni d'Eve ni d'Adam décident de partir pour ce périple complètement fou. Accompagné tout de même par le grand-frère de l'une d'entre elles, elles partent pour la plus grande aventure de leur vie. C'est drôle, frais, piquant, enthousiasment, un peu mielleux à certains moments mais il y a aussi cette part de dure réalité qui donne un très bon équilibre. Les jeunes filles font de superbes rencontres, dépassent leurs limites, évoluent énormément et la cerise sur le gâteau deviennent de vraies amies.

Nos trois héroïnes sont pourtant aux antipodes les unes des autres. Mireille, notre chef de bande, est sarcastique, brillante, franche, ne mâche pas ses mots. Elle en a bavé pourtant mais elle a su se créer une armure… avec quelques petites fissures. J'ai beaucoup aimé le personnage, même si elle manque parfois de tact ou de tendresse, elle pense beaucoup aux autres. Astrid et Hakima sont toutes les deux adorables. Plus introverties, la première est épatante et la seconde malgré sa timidité et sa naïveté est un petit bout de femme qu'on a envie de croquer. La mignonnerie personnifiée. A elles trois, c'est un trio assez étrange qui pourtant arrive à fonctionner parfaitement. Et puis, il y a le beau gosse de service (si, si, il y en a un), Kader, le grand frère d'Hakima. Bien qu'il soit beaucoup plus vieux que les adolescentes, je n'ai pas trop ressenti cette différence d'âge. Il est plus mûr, c'est certain, et c'est un homme, mais pourtant, il appartient au groupe. Je n'arrive pas vraiment à l'expliquer. Son histoire, comme celles des filles, est intéressante et en un sens, je pense que c'est lui qui aura le plus gagné dans cette aventure. Un personnage vraiment touchant.

Un histoire lu en un après midi qu'il est difficile de lâcher. Un message positif à bien des niveaux, une sorte de revanche amicale sur la vie, peut-être un peu trop « heureux » mais avec cette dose de mordant qui ne nous donne pas envie de nous apitoyer, qui m'a fait rire, alors que tout n'est pas rose. Derrière l'accomplissement, c'est avant tout les différentes leçons que les jeunes demoiselles apprennent tout au long de leur périple qui m'auront le plus plu. Des prises de conscience touchantes, des bonnes actions et toujours ce sourire, encore et encore. Roulez mes petites reines !
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