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Critique de Glesker


Chromozone est le nom d'un virus militaire surpuissant qui a anéanti il y a quinze ans tous les systèmes informatiques et électroniques. le confort technologique a disparu et le chaos s'est installé. Les populations se sont dispersées en groupes ethnico-militaro-religieux et les faibles sociétés occidentales ont été évincées par leurs concurrentes du Sud. Toutefois, bien à l'abri dans leurs grandes tours, les consortiums repartent à la conquête du Monde grâce aux nouveaux systèmes de communication phéromoniques.

C'est dans ce théâtre post-apocalyptique que le récit évolue autour de quatre personnages : Teitomo, un flic schizophrène qui, la nuit venue, devient Ogre, l'impitoyable justicier des rues de Marseille. Justine, l'ambitieuse numéro deux de Karmax. Gemini, adolescent prisonnier d'un groupe de fondamentalistes celtico-bretons, qui font régner la terreur sur leur microcosme de l'île d'Ouessant. Et Khaleel, le nouveau prophète mi-homme, mi-récepteur phéromonique.

L'auteur nous offre la vision d'un monde après la tempête dévastatrice nommée Chromozone. Une humanité qui ne court plus vers la mondialisation mais qui se replie sur elle-même en versant dans le communautarisme exacerbé. C'est ainsi que Marseille se retrouve fief d'un puissant groupe d'islamistes progressistes aux côtés de pauvres tribus noires désorganisées. La Bretagne est désormais terre des adeptes de la religion rastas et dont les anciens autochtones ont été expulsés vers les nombreuses îles du large. Berlin, est le siège de la très puissante Karmax, leader de la communication phéromonique, qui promet le retour au confort occidental d'antan grâce à de nouvelles formes de technologies. Pourtant, la folie s'empare soudain des hommes ; de véritables bêtes assoiffées de sang.

C'est un roman sombre et violent où l'enchaînement des scènes angoissantes et des affrontements sanglants fait indéniablement penser au scénario d'un jeu vidéo. Un récit dans lequel le suspense et les rebondissements sont bien dosés. L'auteur ne fait pas dans la philanthropie et expose les noirceurs et la bestialité humaines au milieu de décors malsains et misérables autant que dans des tours de verre d'une indécente opulence.
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