AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fortuna


Née en 1908, Simone nous raconte ses premières années de petite fille puis de jeune fille élevée avec sa soeur dans une famille bourgeoise aisée, catholique, plutôt unie. Elle évoque sa passion pour les études, le manque de liberté dont elle souffre, les interdits et les devoirs, les différences de l'éducation des garçons et des filles, qui malgré tout ne l'ont pas découragée car elle se considérait comme unique. Après la première guerre mondiale, le grand-père maternel ayant fait faillite, la famille va mener une existence beaucoup plus modeste dans un appartement exigu.

On y découvre ses amours platoniques, ses premières découvertes intellectuelles, ses années au cour Désir, ses vacances en Corrèze chez son grand-père, son abandon de la foi religieuse mais pas de sa morale, ses journée à la "Nationale" où elle rencontre d'autres intellectuels, les soirées arrachées à la vigilance familiales, ses amitiés féminines et masculines, Zaza, Jacques dont elle se croit amoureuse, Herbaud, Nizan, et très tôt sa volonté de devenir écrivain.

Les Mémoires se terminent par sa rencontre avec Sartre avec lequel elle révise l'agrégation de philosophie et la mort de sa meilleure amie qui avait choisi celui qu'elle voulait épouser, ce qui ne se faisait pas dans les bonnes familles...

Toute une époque à la fois proche et lointaine car on peut retrouver dans les doutes, les révoltes, les contradictions de cette jeune fille rangée certaines de nos propres interrogations au même âge...Et si son combat reste d'actualité et continue à déranger c'est aussi parce que l'égalité des hommes et des femmes est encore loin d'être une évidence universelle en ce début de 21ème siècle...
Commenter  J’apprécie          650



Ont apprécié cette critique (35)voir plus




{* *}