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EAN : 9782070365333
520 pages
Gallimard (25/03/1974)
4.07/5   267 notes
Résumé :
Si l'on nous offrait l'immortalité sur la terre, qui est-ce qui accepterait ce triste présent ? demande Jean-Jacques Rousseau dans l’Émile. Ce livre est l'histoire d'un homme qui a accepté.
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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"Tous les hommes sont mortels...". Tout le monde connaît la suite...Simone de Beauvoir dans son roman prend exactement le contre-pied de la conclusion de ce célèbre syllogisme et imagine un personnage Fosca qui après avoir bu volontairement un élixir de vie va devenir immortel et promener son existence dans une temporalité qui ira du XIIIe au XVIIIe siècle dans son récit et même jusqu'au XXe siècle dans les deux parties qui encadrent sa narration.
Mais là où de nombreux auteurs ont choisi le conte philosophique ou la forme théâtrale pour évoquer ce thème de l'immortalité, Simone de Beauvoir embarque sa lectrice ou son lecteur dans un roman à dominante historique sans grand attrait pour moi, car très axé sur l'événementiel -surtout dans la période qui court du XIVe au XVIIe siècle- et je me suis un peu perdue dans le jeu des alliances et des mésententes entre les forces régnantes de ces époques tourmentées. J'ai aussi perdu de vue le héros
principal Fosca que je n'ai pas vraiment senti exister en tant que personnage.
Dès la première partie, on voit bien sur quel terrain veut nous emmener l'auteure : "l'immortalité est une malédiction". Mais il a été pour moi difficile d'entrer en empathie avec le vécu de notre héros.Bien sûr, sont évoqués la solitude, la perte identitaire liées à la mort des êtres aimés, le sentiment de vide qui en découle, la tentation aussi à certains moments de se perdre dans le vertige de l'instant qui annihile la temporalité, celle aussi de jouer les démiurges et de défier un dieu qui pour finir n'existe pas. Mais tous ces états d'âme sont peints de façon beaucoup trop distanciée et à aucun moment je n'ai vraiment partagé le vécu douloureux du personnage.
Deuxième point qui m'a étonnée et dérangée c'est le point de vue foncièrement pessimiste de la conception de l'Histoire qui émane du roman. Fléaux naturels, guerres, massacres, pillages, tortures émaillent littéralement le récit de Fosca. Même les fêtes et les rituels collectifs de célébration d'une victoire portent en germe d'autres conflits tout aussi tragiques que les précédents. L'Histoire est circulaire, elle n'est qu'un éternel recommencement et tous ceux qui meurent sont morts pour rien. C'est en tout cas le triste constat de notre héros qui va alors se réfugier dans une indifférence très posturale, apparemment le seul moyen pour lui de moins souffrir.
Il ne faut bien entendu pas calquer le point de vue de Simone de Beauvoir sur celui de son héros. Mais alors pourquoi n'existe-t-il dans le roman aucun contrepoint significatif à cette conception très sombre de l'Histoire et de l'existence humaine ? Comme on est loin des credo existentialistes et de la responsabilité de l'homme dans la conduite de sa vie !
Le fait que ce roman ait été publié en 1946 apporte sans doute un élément de réponse. Comment oublier si vite les traumatismes liés à la Seconde guerre mondiale ! Mais il reste pour moi une forte ambiguïté liée à l'interprétation du roman.
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Dans ce roman, Simone de Beauvoir reprend un mythe classique en littérature, celui de l'immortalité. Raymond Fosca se voit un jour proposer ce marché, laisser la vie sauve à une pauvre âme contre l'assurance de la vie éternelle. Prince toscan du 13ème siècle, avide de grand oeuvre, il n'hésite pas malgré les préventions faites, et boit une bouteille d'un élixir qui lui assure la vie éternelle.

C'est l'histoire de ce flash back de plusieurs siècles qui anime les pages de ce roman. de Charles Quint à Jacques Cartier en passant par le siècle des Lumières et la Révolution de 1848 pour en finir par les années d'après guerre en France, dans un tête à tête entre Fosca et Régine, une actrice, avide de gloire et sûre de son existence…enfin presque.

Au-delà de l'immortalité et de la mort profonde qu'elle provoque chez Fosca qui ne revit que quelques fois grâce à des femmes ou à des causes qui lui donnent l'illusion d'agir et de vivre, tout en étant mort, ce roman est aussi un plaidoyer pour l'homme, pour son action, pour sa folie. L'Homme sait qu'il est mortel, sait que ce qu'il construit ou ce à quoi il aspire ne le satisfera pas, qu'il ne verra sans doute pas le bout et l'achèvement de ses objectifs. L'Homme sait que même une fois atteints ses objectifs seront remplacés par d'autres, parce qu'il est par nature insatisfait et c'est cette insatisfaction, cette recherche de plus ou de différent qui fait de lui un Homme vivant.

Fosca voit, au travers du destin des personnages qu'il nous fait croiser, que c'est toujours la même histoire qui recommence.

Au-delà de l'horreur de la vie éternelle, c'est la beauté de l'action de l'Homme qui l'emporte. Quoi qu'il arrive, en dépit des fautes et des horreurs commises, il cherche à agir, pour améliorer son sort, améliorer aussi celui de l'ensemble, toujours face aux mêmes forces contraires, un éternel recommencement.

Faut-il alors craindre la mort et dire que nos vies ne servent à rien, puisqu'au final, tout ce qui a précédé et tout ce qui suivra ne sera toujours qu'un recommencement et que à peine nés nous sommes déjà morts comme le constate amèrement Fosca ? Faut-il au contraire être impressionné et porté par cette force – éternelle – qui guide nos pas ?

Fosca mesure au fil des pages ces phrases qui lui furent dites et répétées comme un leitmotiv au cours des siècles qu'il a traversés : c'est parce qu'ils meurent que les hommes vivent…
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- « Il faut beaucoup de force, beaucoup d'orgueil ou beaucoup d'amour pour croire que les actes d'un homme ont de l'importance et que la vie l'emporte sur la mort . » Des paroles implacables que prononce Fosca l'immortel, l'anti-héros de ce roman de Simone de Beauvoir.
Ce roman-fleuve, mélange de plusieurs genres, est à la fois un roman philosophique, historique, fantastique et psychologique. C'est également une réflexion sur la condition humaine, une démonstration de l'existentialisme, théorie qui soutient la supériorité de l'existence humaine sur toute autre essence. Puisque Fosca est immortel, il ne peut pas être un homme puisque toute existence est soumise à la mort et que c'est justement cette prise de conscience par l'homme de sa fin inéluctable qui rend les moments qu'il vit aussi précieux et qui vont le motiver à s'engager dans l'action et à vivre pleinement ses passions en se sachant condamné !

Ce conte philosophique nous raconte l'épopée de Fosca qui a délibérément opté pour l'immortalité et la jeunesse éternelle, et qui tel Sisyphe, voué à faire éternellement rouler son rocher, n'en peut plus de voir le temps s'écouler et souffre de la lassitude auquelle le condamne un cadeau qui se révèle empoisonné...
Éternel voyageur du temps, Fosca voit le jour en 1279 dans un palais de la ville imaginaire de Carmona, en Italie. Une cité gouvernée par une succession de tyrans, dévastée par des guerres incessantes et gangrenée par la pauvreté de ses habitants frappés par de nombreux impôts.
Fosca se voit un jour offrir l'élixir de vie par un vieux mendiant, à condition qu'il lui laisse la vie sauve. Il accepte ce marché avec joie, pensant que sa qualité d'immortel va enfin lui permettre d'assouvir ses ambitions démesurées. Il sera tour à tour : prince régnant de Carmona, conseiller secret de Charles Quint, explorateur du nouveau monde, scientifique et révolutionnaire. Il rencontre également l'amour sous les traits de plusieurs femmes qui vont traverser sa vie, mais finit cependant par épuiser tous ses désirs et sombre alors dans l'ennui, puis dans l'apathie. Son chemin d'errance va alors croiser celui de Régine, à qui il va faire le récit de sa vie. Actrice de théâtre, égocentrique, vaniteuse, rongée par l'envie et la méchanceté, cette dernière pense pouvoir acquérir l'immortalité en restant gravée dans la mémoire de Fosca. Elle finit cependant par déchanter, quand elle prend conscience qu'elle n'est qu'un "brin d'herbe", elle pousse alors un cri terrible et sombre dans la folie...
Et si l'immortalité dont tout homme a rêvé un jour, n'était qu'un long et sombre cauchemar ? Alors, cadeau ou fardeau ?

Ce roman que j'avais déjà lu il y a quelques années, est pour moi une redécouverte et le sujet d'un nouvel émerveillement. Au-delà d'une profonde réflexion sur le thème de l'immortalité, cette lecture est un vrai bonheur pour la richesse du vocabulaire employé par l'auteure, les dialogues savoureux et la consistance des personnages. C'est à mon humble avis, l'un des meilleurs romans de l'oeuvre de cette grande philosophe ! Cette nouvelle plongée dans l'univers de Simone de Beauvoir me donne d'ailleurs envie de relire quelques classiques, notamment "L'oeuvre au noir" de Marguerite Yourcenar, où il est question d'alchimie !
Lien : http://leslecturesdisabello...
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C' est durant l' année 1946, que la romancière et philosophe Simone de Beauvoir publia le roman :"Tous les
hommes sont mortels" . Il faut reconnaître que ce livre de
par les thèmes et les idées exprimées est un livre fort, dense et fort intéressant à plus d'un titre . Avant de livrer mon modeste avis et vu les thèmes abordés , je me suis permis de consulter les critiques et avis de ceux qui m'ont précédés.
Vu que le sujet n' est pas , aussi simple, chacun avait son
opinion .
Les principaux protagonistes sont :Raymond Fosca , Régine.
Raymond Fosca est un prince toscan , né au Moyen-Age .Par contre Régine est une actrice de théâtre contemporaine
Raymond Fosca est un prince fort avide de grandeur et très ambitieux .Les circonstances ont fait qu' un jour Fosca s' est vu proposé par un malheureux hère qui était à sa merci de lui laisser la vie sauve contre une bouteille d'élixir doué après sa boisson : de devenir éternel et de ne pas connaître la finitude ( la mort) .
Fosca accepte sans hésiter ! A partir de ce moment ,
Fosca va voyager à travers les siècles et connaître diverses
fortunes . Il rencontra les grands personnages des siècles
passés et contemporains .
Sa vie amoureuse est pleine de femmes .Mais il rencontre une actrice de théâtre, Régine à laquelle il lui
révélera son histoire . Cette dernière voulant passer à la
postérité en restant graver dans la mémoire de Fosca
tombe amoureuse de lui .
Ce roman , j' ai eu à le lire deux fois mais à des périodes
éloignées . J' ai trouvé la deuxième lecture de loin plus
importante que la première . Les thèmes auxquels nous
renvoie cette lecture sont importants et sur lesquels on doit se faire une opinion : la vie ? la mort ou la finitude ? La vie est elle vraiment absurde comme le prétendent les existentialistes ? L' immortalité ? L' au-delà ?
Un beau et bon livre livre qui fera cogiter chaque lecteur . Bonne lecture .
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Passionnant roman que celui-ci, publié au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, et qui explore un thème récurrent en littérature, celui de l'immortalité. Tous les hommes sont mortels, hormis Raymond Fosca qui en 1311 devint prince de Carmona, cité ducale d'Italie en proie à d'incessantes querelles de pouvoir. Pour que ses ambitions dépassent les limites d'une simple existence humaine et offrent à sa principauté Bonheur et Gloire, il accepte de boire un élixir d'immortalité. Ce roman raconte ses tragiques désillusions.

On entre dans cette histoire par un long prologue de cent pages, cadré sur le personnage de Régine, une comédienne de théâtre ambitieuse et égocentrique qui rêve d'une carrière de star du cinéma. Un parangon de vanité. Elle fait la rencontre de Raymond Fosca, apparaissant sous les traits d'un homme neurasthénique, et se met en devoir de lui redonner goût à la vie. Une fois le secret de Fosca révélé, parviendra-t-elle à défier l'oubli en étant aimée par un être immortel, ou se heurtera-t-elle à une vérité insupportable sonnant le glas de toute espérance ?

Fosca lui raconte sa longue vie, son passé à la tête d'une riche cité et d'une armée capable de faire trembler Gênes et Florence, son rôle de conseiller auprès de deux empereurs de la maison de Habsbourg, ses pérégrinations dans le Nouveau Monde et son retour dans l'Ancien jusqu'aux portes de la Bastille… En filigrane de ces vagabondages séculaires, poignent les déchirements d'un coeur et d'une âme immortels sans cesse confrontés à la répétition des mêmes erreurs et des mêmes tragédies humaines. Comment aimer une femme, se faire l'ami d'un homme ou concevoir l'avenir d'un enfant sans que tout cela ne soit rattrapé par le rythme implacable du métronome, écrasé par la marche fulgurante du temps, aspiré dans les profondeurs de souvenirs mortifères ? Faut-il essayer de sauver les Hommes d'eux-mêmes, au mépris de leur propre conscience et de leurs propres désirs ?

Dans un style maîtrisé qui s'enfile comme un confortable manteau, ni trop léger ni trop pesant, Simone de Beauvoir mêle l'Histoire à la philosophie avec intelligence et gravité.

Je suis heureux d'avoir lu ce roman après avoir écrit « L'Enfant-Mandragore », qui explore lui aussi le thème de l'immortalité mais d'une autre manière et avec des questionnements différents. Qu'elle soit abordée sous le regard de Simone de Beauvoir, de Jean d'Ormesson (Histoire du Juif errant), ou de Timothy Findley (Pilgrim), l'immortalité est une somptueuse tragédie. Je ne puis que rejoindre dans cette vision ces grands esprits aujourd'hui trépassés, afin de me rassurer dans ma propre mortalité…
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Mais quant à moi, ma poitrine était gonflée d'une houle trop puissante ; je ne pouvais rien entendre hors cette voix triomphante qui jamais ne résonnerait aux oreilles d'un homme ; c'était ma propre voix et elle me disait : voilà que l'Univers m'appartient pour toujours, à moi seul; il est mon domaine et personne ne peut le partager avec moi. Charles gouvernera quelques années, et moi j'ai devant moi l'éternité. Je m'approchai de la fenêtre. Je regardai le ciel étoilé que traversait une ceinture de lait ; des millions de millions d'étoiles. Et sous mes pieds une seule terre : ma terre; Elle flottait toute ronde dans l'éther, tachetée de bleu, de jaune et de vert ; je la voyais. Des vaisseaux voguaient sur les mers ; des routes sillonnaient les continents: et moi, d'un geste de ma mains, j'arrachais les forêts inextricables, j'asséchais les marécages, je réglais le cours des fleuves ; le sol se couvrait de champs et de pâturages, des villes poussaient aux croisement des routes. Les plus humbles tisserands habitaient des grandes maison claires, les greniers étaient pleins de pur froment ; tous les hommes riches, forts et beaux, tous étaient heureux. Je pensai : "Je ressusciterai le paradis terrestre."
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Mais quant à moi, ma poitrine était gonflée d'une houle trop puissante ; je ne pouvais rien entendre hors cette voix triomphante qui jamais ne résonnerait aux oreilles d'un homme ; c'était ma propre voix et elle me disait : voilà que l'Univers m'appartient pour toujours, à moi seul; il est mon domaine et personne ne peut le partager avec moi. Charles gouvernera quelques années, et moi j'ai devant moi l'éternité. Je m'approchai de la fenêtre. Je regardai le ciel étoilé que traversait une ceinture de lait ; des millions de millions d'étoiles. Et sous mes pieds une seule terre : ma terre; Elle flottait toute ronde dans l'éther, tachetée de bleu, de jaune et de vert ; je la voyais. Des vaisseaux voguaient sur les mers ; des routes sillonnaient les continents: et moi, d'un geste de ma mains, j'arrachais les forêts inextricables, j'asséchais les marécages, je réglais le cours des fleuves ; le sol se couvrait de champs et de pâturages, des villes poussaient aux croisement des routes. Les plus humbles tisserands habitaient des grandes maison claires, les greniers étaient pleins de pur froment ; tous les hommes riches, forts et beaux, tous étaient heureux. Je pensai : "Je ressusciterai le paradis terrestre."
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Mais quant à moi, ma poitrine était gonflée d'une houle trop puissante ; je ne pouvais rien entendre hors cette voix triomphante qui jamais ne résonnerait aux oreilles d'un homme ; c'était ma propre voix et elle me disait : voilà que l'Univers m'appartient pour toujours, à moi seul; il est mon domaine et personne ne peut le partager avec moi. Charles gouvernera quelques années, et moi j'ai devant moi l'éternité. Je m'approchai de la fenêtre. Je regardai le ciel étoilé que traversait une ceinture de lait ; des millions de millions d'étoiles. Et sous mes pieds une seule terre : ma terre; Elle flottait toute ronde dans l'éther, tachetée de bleu, de jaune et de vert ; je la voyais. Des vaisseaux voguaient sur les mers ; des routes sillonnaient les continents: et moi, d'un geste de ma mains, j'arrachais les forêts inextricables, j'asséchais les marécages, je réglais le cours des fleuves ; le sol se couvrait de champs et de pâturages, des villes poussaient aux croisement des routes. Les plus humbles tisserands habitaient des grandes maison claires, les greniers étaient pleins de pur froment ; tous les hommes riches, forts et beaux, tous étaient heureux. Je pensai : "Je ressusciterai le paradis terrestre."
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Un des moines hérétiques que nous avons fait bruler m'a dit avant de mourir : il n'y a qu'un seul bien, c'est d'agir selon sa conscience. Si cela est vrai, il est vain de vouloir dominer la terre; on ne peut rien pour les hommes, leur bien ne dépend que d'eux mêmes.
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Ils s'étaient levés ; ils dansaient mal, mais ils ne le savaient pas , et ils étaient heureux . L' amour était dans leurs yeux :tout l'amour ; entre eux , le grand drame humain se déroulait comme si jamais Régine n'avait aimé . Pour la première fois , dans l’angoisse et dans la détresse , un homme désirait une femme , et pour la première fois une femme se sentait devenir entre les bras d' un homme une idole de chair . Un printemps neuf fleurissant , unique comme chaque printemps , et Régine était déjà morte .
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Vous connaissez Simone de Beauvoir, mais peut-être pas sa soeur Hélène. Pourtant, cette artiste peintre s'est elle aussi engagée pour la cause des femmes.
#feminisme #simonedebeauvoir #cultureprime
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