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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est avec pudeur et retenue que Simone de Beauvoir évoque les derniers instants de sa mère.
La vieille dame hospitalisée pour une fracture du col du fémur est également atteinte d'un cancer à un stade très avancé laissant peu d'espoir de guérison.

C'est une longue attente faite d'espoir et d'abattement qui commence pour Simone et sa soeur Poupette.

L'écriture sèche laisse peu de place au chagrin et à l'émotion. J'ai eu tout au long de cette lecture l'impression qu'il y avait une sorte de malaise entre l'auteure et sa mère, une difficulté à exprimer leurs sentiments.

Cette froideur et cette distance par rapport à un évènement ô combien douloureux qu'est la perte d'un parent m'a destabilisée.
De plus l'auteur a l'air de considérer qu'à partir d'un certain âge, la mort devenant imminente dispense d'avoir du chagrin.
« Je ne comprenais pas qu'on pût pleurer avec sincérité un parent, un aïeul de plus de soixante-dix ans. Si je rencontrais une femme de cinquante-cinq ans accablée parce qu'elle venait de perdre sa mère, je la tenais pour une névrosée : nous sommes tous mortels ; à quatre-vingt ans on est bien assez vieux pour faire un mort… »

J'ai toujours aimé lire Simone de Beauvoir, mais ce texte me laisse perplexe par sa froideur.
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Un joli récit dans lequel Simone de Beauvoir nous conte les derniers jours de sa mère et la difficulté de voir l'un des piliers de sa vie s'en aller... Très sensible, l'ouvrage démontre combien il est important de soigner les derniers instants de ceux que l'on aime afin de pouvoir dignement et grandi continuer le cours de sa propre vie...
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Cette entrevue extrêmement intime, est éprouvante par sa brutalité. Nous sont livrés la mort et l'expérience de cette dernière par les enfants, sans fards, sans filtres, et c'est très dur à lire. Ce court récit, non pas moins intense et bouleversant à bien des égard, sorti tout droit de l'expérience directe de Simone de Beauvoir à la disparition de sa mère, il est tout aussi intime qu'universel. Traitant de l'acharnement médical, de la lourde épreuve du deuil suite à un cancer gagnant, qui n'est pas douce comme pourrais le laisser sous-entendre le titre, mais longue, éprouvante, difficile et douloureuse. Douloureuse, à la fois pour la maman de Simone de Beauvoir qui sans morphine et médicaments souffre, mais aussi et surtout pour la famille proche, Simone et sa soeur, qui assistent à cette fin de vie chaotique, et qui peinent à en alléger la gravité et la solennité. Ce témoignage n'est à lire que par un public averti, et surtout pas pour un divertissement ou un enseignement, peut être à des fins thérapeutiques, mais quoiqu'il en soit, on en ressort grandi, et terriblement effrayé par la perspective de perdre quelqu'un dans des conditions similaires à la maman de Simone de Beauvoir.
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Entrer dans l'univers romanesque de Simone de Beauvoir par la lecture de son dernier ouvrage, qui plus est autobiographique, c'est se sentir proche de ce monument littéraire et philosophique, c'est percevoir toute son humanité et en être émue aux larmes avant d'admirer ses idées encore précurseurs (et découvrir que cet adjectif ne s'emploie que dans sa forme masculine, Simone n'aurait surement pas apprécié, à raison) aujourd'hui. le récit de la fin de vie de sa maman est terrible dans ce qu'il raconte la déchéance, surtout physique, et la souffrance endurée, en partie du fait d'un acharnement thérapeutique dénoncé par l'auteur. le courage de sa maman qui fait face à la souffrance avec beaucoup de dignité, le dévouement de ses deux filles, Simone et sa soeur Poupette, les derniers instants dédiés à la réconciliation entre une mère et sa fille sont tout aussi poignants.
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J'ai trouvé que ce roman avait le mérite de parler de la vieillesse, de la difficulté de s'occuper de nos aînés, déjà cette époque. La souffrance, l'attente, la difficulté d'organisation des enfants s'occupant de leur parent, ici de la mère, tout cela est forcément touchant.

Néanmoins, j'ai trouvé que dans ce roman pourtant personnel, car Simone de Beauvoir se raconte dans ce moment difficile qu'elle rencontre avec sa mère, est froid. J'ai trouvé que l'autrice était très distante, énumérait les faits plutôt que de réellement s'y attarder et penser la vieillesse ou les difficultés des enfants face à cela. Évidemment, ce que vit sa mère fait réfléchir sur sa propre fin de vie, sur ces instants les plus difficiles finalement pour soi et l'entourage. C'est aussi très actuel comme je le disais, à l'heure des scandales touchants les EHPAD et où la question de la fin de vie est questionnée.

On découvre la souffrance, la fin petit à petit de cette mère qui perd à la fois ses forces et son esprit. Mais surtout le courage maternel et l'amour de ses filles, ce respect qui les pousse à prendre soin de cette figure.

Si j'ai trouvé que le récit était un peu trop lisse, j'ai trouvé néanmoins que Simone de Beauvoir savait comme toujours parler d'un sujet important pour notre société.
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Entrer dedans c'est entrer dans sa propre mort.

C'est un journal, et c'est mieux ainsi... Un journal dont on connait la fin dés la première ligne, dés le titre en fait... titre ironique, comme l'est la vie. J'avais peur de me retrouver devant le même ennui que "le livre de ma mère" d' Albert Cohen. Mais non. Parce que là c'est vivant - si l'on puit dire- c'est linéaire, descriptif, sans inertie, sans plainte, sans censure (contrairement à ses mémoires). La fin, en fait, c'est notre mort à tous, et statiquement de cette forme là. Un cancer dans un lit d'hôpital avec plus ou moins de famille autour. C'est tout.
Comme d'habitude chez elle, il n'y a pas de lyrisme, bien qu'il y ait de l'émotion; il n'y a pas trop de philosophie, bien qu'elle nous fasse réfléchir, y compris sur le corps médical même 5à ans après... En fermant le livre, moi je me suis dis :
1- être immortel c'est devenir fou, donc...
2-je veux qu'on m'euthanasie dès que je sens la fin...
3- ou alors mourir jeune
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Récit mortifère donc pas très gai des derniers jours de la vie de la mère de l'auteure, qui soulève des questions existentielles et qui montre que nous ne sommes pas honnêtes devant la mort, pour nous-même et pour les autres.
Une description clinique des rapports familiaux dans un moment extrême.
Bien écrit, sincère et instructif, mais pas réjouissant
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