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Beaux Arts Editions (01/08/1983)
3/5   1 notes
Résumé :
Beaux Arts Magazine - Aout 1983 - N°4 - Gino Severini - Les Annees 50 - Herbert List - Calder A Turin
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Relecture de ce numéro très ancien déjà puisqu'il date de 1983 et qui rendait hommage à Calder, à l'occasion d'une rétrospective de ses oeuvres à Turin. On peut ne pas beaucoup apprécier son travail et ses sculptures, d'ailleurs c'est un peu mon cas, mais le personnage est très attachant et bourré d'humour. L'article qui y est consacré ici est très intéressant et raconte très bien l'homme et l'artiste.

Sinon on trouve dans ce magazine une curiosité : une exposition qui avait eu lieu à la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (qui m'avait semble-t-il échappée à l'époque) sur le thème surprenant de « Boucles, noeuds et ligatures ».
Je ne résiste pas à en reproduire ici la présentation qui en est faite dans ce magazine, d'abord pour mémoire, et ensuite pour le partager, parce que je trouve cela plutôt intéressant.
(l'illustration jointe est un dessin de Jean le Gac - né en 1936 à Alès - de ses séries « le délassement du peintre » mais que je n'ai pas retrouvée sur le Net et ne peux donc vous en donner le lien)

« Boucles, noeuds et ligatures » : sous ce titre intrigant, Gilbert Lascault nous propose une exposition aussi originale que curieuse. Au coeur de cette démonstration, presque en guise de motif, le noeud, comme acte de culture et geste quotidien et banal. Réunissant et confrontant aussi bien des oeuvres d'artistes contemporains (Chacallis, Gette, Hantaï, Tapiès, Clareboudt, Viollet, etc.) que des objets pré-colombiens, africains, océaniens, ou des objets quotidiens et des affiches, Gilbert Lascault nous offre l'aliment d'une réflexion déambulatoire sur le noué et le dénoué, le ligaturé et le lié, au milieu de noeuds réels, figurés ou représentés, de noeuds de ficelle ou d'autres matériaux (métal toile, bis), de noeuds défaits ou à refaire.
Mais le critique et grand amateur de bizarreries culturelles qu'est l'auteur des « Ecrits timides sur le visible » ne tente pas ici de faire une histoire du noeud, quand bien même elle serait possible. Il s'est plutôt attaché à faire voir les multiplicités des figures du noeud dans l'ensemble des cultures, à travers ses représentations, ses usages et ses utilisations, ses significations sociales (décorative, mythologiques, magiques, religieuses : n'y a-t-il pas d'ailleurs le sens de « lien » dans le religieux ?). le noeud, commun à un très grand nombre de cultures, n'en a pas moins une infinité de sens. Notre seule culture occidentale nous offre d'ailleurs de nombreuses figures du noeud et du lien : noeud gordien, noeuds de l'amour, noeud de serpents, sans même évoquer toutes les locutions et expressions autour du mot. Gilbert Lascault a en plus la chance de parler une langue qui utilise beaucoup de lettres liées entre elles (comme dans noeud, précisément, ou dans coeur, ou oeil). C'est dire combien cette exposition pourrait encore se prolonger avec une réflexion sur le mot et la langue (ou même se voir dotée d'un catalogue dont le texte, inspiré des méthodes oulipiennes, utiliserait tous les mots de la langue française comportant des lettres ainsi liées entre elle…)
Cette exposition, dont on voit bien maintenant ce qu'elle a de plastique et de graphique à la fois, a encore l'avantage d'installer un va-et-vient entre des espaces bien différents, en montrant l'irruption d'une pratique banale dans un travail artistique, d'une pratique artistique possible dans la vie quotidienne, d'une pratique rituelle, magique ou religieuse, dans l'un et l'autre. Nous sommes tous, sans exception possible, des auteurs de noeuds ou de liens.
Nous osons à peine vous dire que vous pouvez toujours faire un noeud à votre mouchoir si vous craigniez d'oublier de passer rue Berryer. Ce serait dommage de rater cette exposition, somme toute bien ficelée… »
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En 1931, on parlait déjà des représentations du cirque de Calder : il pouvait tenir dans un carton à chapeau, selon les journaux. Calder, depuis son arrivée à Paris fabriquait en fil de fer et bois découpé des petits acrobates, des danseuses, des animaux, créait les trapèzes articulés, les filets, et mettait le tout en action pour ses amis. Installés sur les lits ou par terre, les invités s’agglutinaient autour d’n morceau de tapis vert qu’on déroulait sur le sol. Calder y disposait la piste, fixait les poteaux des trapèzes dans le sol, orientait un projecteur, et après avoir placé sur le phonographe un disque approprié, la représentation commençait : « Mesdames et Messieurs….
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« Calder n’aime pas les attitudes faites sur mesure et voudrait que chaque homme exprime ce qu’il pense et pense ce qu’il est » écrit Alain Prévost qui raconte l’anecdote suivante : « La campagne, c’est ma vie, dit à Calder une Parisienne à la terrasse des Deux-Magots, « alors, Madame, vous êtes morte » répond Calder.
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Calder ne fut jamais un homme d’école. Sa vie s’est déroulée hors des modes, conduite par un amour des choses et des hommes, par un besoin quotidien de fabriquer des objets à sa manière.
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