Le monstre de Djibouti, avec sa célèbre couverture, est une invitation à la dépense. Comment ne pas résister devant une telle réussite graphique ? Hélas, l'album relève presque du domaine de la publicité mensongère.
Le volume précédent laissait entendre que Kim et ses nouveaux alliés allaient partir à la recherche du mégalodon de Djibouti. Ce n'est pas vraiment ce qui est ici au programme. du moins, cette chasse est limitée à sa plus simple expression : il faudra se contenter de quelques plongées. Pire que cela : le monstre fabuleux ne fera son apparition que dans trois séquences, ce qui est peu. Et la chasse au monstre s'achève de manière abrupte et décevante, comme si l'histoire n'en avait plus besoin et passe à autre chose.
Une nouvelle fois, le scénario ouvre de nouvelles pistes. Il va principalement être question d'une mystérieuse cité enfouie sous les eaux et d'un mégalodon qui fait des ravages dans la vie d'un petit garçon. Ces pistes seront sans doute exploitées par la suite, mais cela manque d'intérêt dans le cadre du programme qui a été promis ici. D'autant que l'histoire exploite quelques pistes un peu convenues (le triangle amoureux qui fini mal, la disparition d'un personnage qui semble avoir été placé là uniquement pour disparaître).
Les dessins sous-marins sont toujours aussi plaisants, mais comme ils sont bien peu nombreux, ils devront être appréciés à leur juste valeur. Les séquences terrestres ou maritimes semblent être un cran en dessous des albums précédents. L'absence de détails est lassante à la longue. La séquence sous-marine avec Lou est de toute beauté tout en frisant dangereusement avec le ridicule. Fort heureusement, la visite du nid d'aigle permet de sauver un ensemble bien pauvre.
Ce troisième album est donc décevant. Il semble mettre un terme à un cycle qui devait déjà s'achever avec l'album précédent. Est-ce à dire que le mégalodon va céder la place à Lou avant de laisser toute sa place à la mystérieuse cité ? Les albums suivants en diront davantage.
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« le monstre de Djibouti », 3ème tome de la série « Carthago » s'avère toujours aussi addictif que les précédents volets. Mais cette lecture laisse un drôle de goût, l'impression de se faire avoir par une recette efficace mais sans finesse. C'est un peu l'équivalent en B.D du big mac. Objectivement, un big mac c'est un peu crado, plein de gras, sans aucune subtilité et pourtant on ne peut pas s'empêcher de l'ingurgiter en 3 bouchées et de continuer à en manger de temps en temps. Même si j'ai conscience que la recette de Carthago est un peu grasse (trop de développements qui ne vont sans doute mener nulle part), et sans finesse (la construction narrative), j'aime bien voir le mégalodon bouffer des gens (d'ailleurs, dans ce tome on ne voit pas assez le monstre marin) alors je vais tout de même poursuivre la série, tout comme je finis toujours mon big mac.
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Dans ce troisième tome, qui est le dernier du premier cycle, l'histoire n'avance pas beaucoup. Elle n'a d'ailleurs pas vraiment de conclusion.
On ne s'ennuie pas pour autant. On apprend à connaitre les personnages de tous bords avec des flash back, il y a plusieurs éléments en parallèle des mégalodons, la mystérieuse civilisation notamment et l'entreprise Carthago. Ce n'est pas inintéressant. Par contre je me demande (même après avoir lu le début du deuxième cycle) ce que l'auteur a voulu faire avec les découvertes des animaux préhistoriques. Au final ça semble assez secondaire, il n'y a pas vraiment de suite à leur découverte. Ils ont fait quelques plongées pour les observer... Ca ne va pas beaucoup plus loin. C'est un peu décevant et frustrant.
J'ai toujours du mal à m'attacher à Kim, je la trouve presque antipathique malgré les efforts de l'auteur. Je préfère London et Lou, même si la petite a un côté parfois un peu agaçant. J'ai encore du mal à les cerner et à connaitre leurs ressentis, leurs sentiments, ils ne nous paraissent pas proche malgré tout ce qu'on sait d'eux maintenant.
Les dessins ont changé de main. J'aime un peu moins. Ca manque un peu de caractère. Et il y a toujours ce problème de colorisation qui rend le tout assez terne et peu dynamique.
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Bec nous offre un thriller avec des actions parallèles et des scènes de flashback. Ses dialogues sont soignés, ses personnages attachants et son récit très bien documenté. [...] Au dessin, Milan Jovanovic fait aussi bien qu’Henninot. Son trait fin et réaliste trace des personnages hauts en couleurs.
Lire la critique sur le site : Auracan
L'intention est louable et les idées souvent très intéressantes, mais à force d'accumulation, le fil rouge de l'intrigue se perd au fond des abîmes.
Lire la critique sur le site : BDGest
Un album très attendu et de très bonne facture. Amateurs de suspense, d’angoisse et de fantastique, foncez !
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Quelques albums arrivent à nous donner le frisson, la chair de poule, à vous faire frémir en nous maintenant dans une ambiance prenante et inquiétante. Certains auteurs ont le talent pour ça, pour écire ce genre d'histoires. Christophe Bec en fait partie
Lire la critique sur le site : Sceneario
-On ne discute pas les décisions de sa maman, Lou.
-T'es plus ma copine!
-Je ne suis pas ta copine, je suis ta maman!
Au commencement, tout était froid et sombre...Il n'y avait ni mort ni vie sur terre. Un jour, les ancêtres sortirent de leur sommeil séculaire et franchirent la surface du sol.
- Mais ce qui fait la valeur d'un homme, c'est sa capacité à se relever de ses échecs et à faire en sorte qu'ils ne se reproduisent plus.
L'histoire de cet homme ravagé par un désir de vengeance, et prêt à sacrifier tout son équipage pour l'assouvir, nous en apprend bien plus sur la nature humaine que sur la chasse à la baleine !
Il s'agit donc d'une civilisation inconnue. Mais le plus étonnant, et je fais cette extraordinaire révélation après avoir étudié tous nos relevés : cette cité n'a jamais connu l'air libre !...
La sélection BD des meilleurs titres sortis en avril et mai :
Partie 1 :
-Introduction 00:00
-Les 5 terres Demeus Lor par lewelyn et Guinebaud chez Delcourt 01:05
-Fidji par Cano, Goux et Pinchuk chez Delcourt 03:05
-Le combat ordinaire intégrale de Manu Marcenet chez Dargaud 04:42
-Nero tome 3 des Mamucari chez Dupuis 07:04
-Habemus Bastard de Vallée et Schwartzmann chez Dargaud 08:50
-Once upon a time at the end of the world de Aaron et Tefengki chez Urban 10:52
-Snow angels de Lemire et Jock chez Urban 13:00
-Horizons obliques de Richard blake chez Urban 15:01
-Les nouvelles aventures de Bruce J.Hawker l'oeil du Marais de Puerta et Bec chez Le Lombard 17:04
-Petit Pays de Faye Savoia et Sowa chez Aire Libre 18:53
-La cuisine des Ogres de Vehlmann et Andreae chez Rue de Sevres 21:04
-Le Dieu fauve de Vehlmann et Roger chez Dargaud 23:58
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